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Le calendrier de labellisation EcoQuartier pour 2020 se précise

Depuis 2012, la démarche ÉcoQuartier valorise les projets qui participent à l’émergence de nouvelles façons plus durables et équitables de concevoir, de gérer et de vivre nos territoires. Renouvelée en 2016 par le ministère du Logement et de l’Habitat durable, la démarche Ecoquartier a ouvert les candidatures pour l’année 2020...

Pour rappel, la démarche de labellisation comporte 4 étapes, correspondant aux différents stades du projet : l’idée et la conception, la mise en chantier, la vie de quartier, l’amélioration continue avec et pour ses usagers. À la demande de la collectivité, les services de l’État et les partenaires locaux peuvent accompagner le projet à toutes les étapes.

Label ÉcoQuartier – Etape 1 : L’ÉcoQuartier en projet
Label ÉcoQuartier – Etape 2 : L’ÉcoQuartier en chantier
Label ÉcoQuartier – Etape 3 : L’ÉcoQuartier livré
Label ÉcoQuartier – Etape 4 : L’ÉcoQuartier vécu et confirmé

 

Ecoquartier Etapes4

Le processus de labellisation EcoQuartier (Vizea)

ETAPE 1:

Pour rappel, au lancement du processus de labellisation, la collectivité doit signer, après délibération du Conseil Municipal, la « Charte EcoQuartier ». Cette charte, comprend 20 engagements que la collectivité s’engage à respecter.

Il faudra ensuite créer la fiche opération sur la plateforme officielle Ecoquartier disponible à ce lien et y déposer la charte signée ici.

ETAPES 2 – 3 – 4 :

Le 15 septembre 2020: C’est avant cette date que la collectivité porteuse de projet doit se porter candidate à la démarche. Pour cela, il suffit d'envoyer un mail aux référents EcoQuartier de la DRIEA IDF et de la DDT du département dans lequel se trouve le projet en signifiant : "La Ville de XXX se porte candidate pour la session 2020 de la démarche nationale EcoQuartier suivant la charte signée le XX jointe en copie, pour la ZAC XX ...". Cela implique, pour candidater à cette session, que la charte du label soit signée par la collectivité avant le 15 septembre.

23 septembre 2020 : Date limite de dépôts des dossiers de candidature sur la plateforme. C'est là qu'il faudra déposer l'ensemble des documents réalisés. Les dossiers des ETAPES 2 et 3 sont composés des pièces suivantes :

  • La mise à jour de la fiche opération réalisée en étape 1,
  • Un questionnaire à remplir sur le territoire et le projet (contexte, données générales,…),
  • La réponse aux 20 engagements de la Charte, déclinée selon les 4 dimensions suivantes : Démarche et Processus / Cadre de vie et usages /
  • Développement territorial / Environnement et Climat,
  • Le plan d’actions EcoQuartier,
  • Tous les documents qui permettent d'illustrer le projet, de valoriser la démarche de développement durable sur tous les thèmes (biodiversité, mobilité, gestion de l'eau,...).

Le dossier ETAPE 4 est composé des pièces suivantes :

  • La mise à jour de la fiche opération réalisée en étape 1,
  • La mise à jour de la réponse aux 20 engagements,
  • La réponse aux 4 axes d’auto-évaluation :
    • Axe 1 - l'évaluation des objectifs prioritaires du projet : les objectifs principaux du projet ont-ils été atteints ?
    • Axe 2 - le retour des habitants et des usagers : comment les habitants se sont-ils appropriés le projet ?
    • Axe 3 - le retour des gestionnaires du quartier : comment les gestionnaires appréhendent-il le projet après trois ans de fonctionnement ?
    • Axe 4 - l'effet levier du projet : les enseignements de ce projet ont-ils fait évoluer la manière de concevoir les projets d'aménagement sur le territoire ? Ont-ils inspiré d'autres territoires ?

Pour l'axe 1, le porteur de projet définit lui-même les champs de l'évaluation qu'il considère comme les plus importants, au regard des enjeux du projet. Pour les axes 2 et 3, ce sont les évaluations réalisées en lien avec les habitants, les usagers et les gestionnaires du quartier qui seront mises en avant, car elles donnent des indications sur l'appropriation du projet et la manière dont il est vécu. Pour l'axe 4, le porteur de projet montre l'effet levier de son projet sur l'aménagement durable de son territoire ou d'autres territoires.

Le porteur de projet devra prendre contact avec le référent EcoQuartier de la DDT de laquelle il dépend, qui intervient comme conseil pour la mise à jour et la finalisation des documents,... La plateforme internet sera normalement fermée le 23 septembre 2020. A compter de cette date, aucun document ne peut être ajouté, supprimé ou modifié sur la plateforme.

Du 01 octobre au 30 novembre 2020 : Le dossier est analysé par une triple expertise : l'Etat, la DDT et une institution type ADEME, CAUE, ANRU,... L'un de ces experts se rendra sur la commune pour voir le site, échanger sur le projet,...

Décembre : Un rapport d’évaluation final est remis à l'instance régionale qui effectue un premier filtre des projets pour passer en commission nationale en janvier.

Février : Le ministère établit la liste définitive des projets admis à la démarche. C’est à partir de ce moment que la collectivité entre officiellement dans la démarche et peut communiquer et utiliser le logo du label EcoQuartier. Un audit de suivi est ensuite réalisé annuellement pour veiller au respect des objectifs de développement durable dans le projet.

Pour plus d’informations :
- Le référentiel EcoQuartier
- La Charte à signer

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Pour une approche inclusive dans les projets de mobilité durable

La mobilité et notamment les inégalités qu’elle génère et reflète est apparue récemment comme un réel catalyseur de tensions sociales[1], démontrant de manière indéniable qu’il existe des rapports et expériences à la mobilité différenciés. Les inégalités dans et face aux déplacements sont pointées du doigt démontrant la nécessité de questionner son caractère inclusif. 

Dans un premier temps cela suppose de définir ce que l’on entend par « mobilité », mais également de comprendre ce qu’implique une approche inclusive de celle-ci. Les projets de mobilité, depuis l’échelle du territoire à l’îlot, se prêtent à une approche par cible d’usagers.

Qu’est-ce que la mobilité et que permet-elle ?

Parler de mobilité inclusive sous-entend le rôle social important qui lui est conféré. Ainsi, définir la mobilité et ses conséquences est essentiel.

Jean-Pierre Orfeuil la définit comme « la capacité qu’ont les individus de construire la vie qu’ils souhaitent vivre, supposant des changements, mouvements voulus ou subis, dans l’espace physique et dans l’espace social pour accéder aux ressources dont ils ont besoin. »[2]. Finalement la mobilité, incluant l’ensemble des modes de transports serait un facilitateur de développement social permettant la réalisation de différentes activités, l’accès à diverses aménités et à l’emploi.  En effet, on considère alors que l’accès à la mobilité et sa réalisation conditionnent la plupart d’autres droits socio-économiques tels que : se nourrir, travailler, se soigner, s’éduquer, se cultiver, avoir une vie sociale et politique (LMI, 2018).

Toutefois l’accès à cette mobilité est inégalitaire et le potentiel à se mouvoir n’est pas le même pour l’ensemble des individus[3].  Il se trouve conditionné par les situations matérielles, économiques, physiques, territoriales plus ou moins vulnérables dont disposent les individus. En somme, la mobilité est à la fois produit et productrice d’inégalités. Le constat de ces inégalités réinterroge le concept de mobilité et implique d’étudier la nécessité d’adopter une vision inclusive.

Qu’est-ce qu’une approche inclusive ?

Ainsi, parler d’inclusion sous-entend la volonté de gommer et lisser ces inégalités pour permettre à la mobilité d’exercer son rôle de facilitateur d’accès aux opportunités quotidiennes pour une plus grande partie d’individus. En effet, l’ensemble des individus ne disposent pas des mêmes capacités de déplacements dans l’espace physique et social.

Ces inégalités face à l’accès et dans l’expérience de la mobilité sont autant sociales, économiques, territoriales que physiques et couvrent une grande diversité de situation : précarité économique, situation de handicap, inégalités liées au genre ou isolement territorial par exemple. Pour ces personnes, l’expérience de la mobilité est plus pénible, risquée, complexe, parfois dangereuse. 

Ainsi face à cela, la mobilité inclusive lie à l’étude de déplacements des critères plus « humains », caractérisant les usagers et allant au-delà d’une approche technique par l’infrastructure conférée habituellement aux transports. Elle implique d’étudier pour prendre en compte la multitude des profils des usagers se déplaçant – favorisant des propositions de solutions de mobilité conçues pour et par le plus grand nombre.

Face à ces constats et à la nécessité de développer une vision plus inclusive, collant davantage aux réalités territoriales et aux besoins des usagers, nous avons développé une méthode se voulant plus inclusive au sein de nos projets de mobilité.

La définition de « cibles usagers » : une méthode pour favoriser l’inclusion dans les projets de mobilité

Développer une approche plus inclusive implique la sortie d’une vision homogénéisante des besoins et capacités de déplacements des potentiels usagers. Les territoires ont à la fois des ressources différenciées et sont inégalement inaccessibles, impliquant des besoins et attentes diverses.

Pour intégrer ces dimensions dans les projets de mobilité, la définition d’usagers considérés comme « prioritaires » – du fait de leur plus grande précarité, de situation physique ou sociale complexe – nous est apparue comme un levier d’action. Dans nos divers projets de mobilité, nous nous efforçons ainsi de définir, en lien avec les maitrises d’ouvrage pour lesquelles nous travaillons, des profils-type d’usagers pour lesquels ce focus est justifié. Ils divergent en fonction des territoires.

Par exemple les jeunes[4] et les scolaires peuvent être des cibles dans les territoires peu denses où l’indépendance des déplacements est complexifiée par les distances à parcourir, le manque d’accès aux services (culture, auto-école etc.), les risques d’accident lié à la circulation sur les voies départementales.

Les jeunes, actifs pendulaires, seniors ou encore les femmes peuvent constituer des usagers à besoins spécifiques

 

Les personnes en situation de précarité (actifs précaires, chômeurs) sont également des cibles pour lesquelles la mobilité représente un réel levier face aux coûts importants des déplacements, à la difficulté à accéder à un emploi.

La perspective de genre est également une variable pertinente lorsque les questions de sécurité, d’agressions sexuelles et sexistes, de déplacements plus complexes liées aux « doubles-journée » sont autant de questions à prendre en compte.

La définition de ces profils dans chacune de nos études permet d’adopter une vision hétérogène des déplacements et de penser des propositions de solutions de mobilité durable mieux dimensionnées aux besoins des usagers potentiels. Le développement de cette méthode inclusive se fait également en lien avec des moments de concertation important tout au long des missions.

Les jeunes et les retraités ont été identifiés comme des usagers cibles pour la réalisation du Plan Vélo Communautaire de Dinan Agglomération.

A titre d’exemple, dans le cadre de l’élaboration du Plan vélo communautaire de Dinan Agglomération, les jeunes et les retraités ont été identifiés comme des publics-cibles sur lesquels une attention particulière sera portée tout au long de notre étude.  Quantifier leur présence en fonction des zones du territoire de l’intercommunalité permet d’identifier où ils sont prioritaires.

Conclusion

Adopter une vision plus inclusive dans les projets de mobilité, tout comme dans l’ensemble des projets urbains apparait à l’heure actuelle essentiel. Cette approche, plus hétérogène et segmentée implique l’adoption de mesures plus inclusives ciblées, cependant in fine, ces mesures bénéficient à l’ensemble des usagers.

 

Sources :

Jean-Pierre Orfeuil, Fabrice Ripoll, Accès et mobilités. Les nouvelles inégalités, Archigraphy, 2015

« La mobilité des jeunes dans un territoire rural » Laboratoire Mobilité Inclusive, Janvier 2020 

« Compte rendu des échanges de la 6ème rencontres de la mobilité inclusive », Laboratoire Mobilité Inclusive, Février 2020



[1] Que ce soit dans le cas du mouvement Gilets Jaunes ayant souligné la situation des populations précaires dans les milieux ruraux notamment face à la mobilité ou bien les dénonciations d’agressions sexuelles et sexistes dans les transports en France et plus largement à travers le monde.
[2] Jean-Pierre Orfeuil, Fabrice Ripoll, Accès et mobilités. Les nouvelles inégalités, page 11, Archigraphy, 2015
[3] C’est que Vincent Kaufmann résumé dans le concept de motilité, c’est-à-dire l’aptitude à se mouvoir, conditionnée par des questions d’accès, de compétences, d’appropriations des projets urbains, de conditions socio-économiques propres.
[4] Les jeunes, notamment en milieu rural a été l’objet de 6ème rencontres de la mobilité inclusive du Laboratoire de la Mobilité Inclusive en février 2020.

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Les Plans Climat Territoriaux ruraux d’Ile-De-France, des territoires d’intérêts

Les Communautés de communes du Provinois et des deux Morin se sont saisies de leur rôle de coordinateur de la transition énergétique et sont lancés dans la réalisation d’un PCAET. Comme Vizea les accompagne dans cette élaboration, c'est l'occasion de revenir sur ce qui en fait les spécificités...

Une approche ambitieuse pour des territoires franciliens ruraux

Pour rappel, la loi de Transition Energétique pour la Croissance Verte a confié aux collectivités territoriales, et notamment aux intercommunalités, un rôle majeur dans la lutte contre le réchauffement climatique (article 188 de La LTECV).

Elle rend obligatoire l’élaboration et la mise en œuvre de Plans Climat Air Énergie Territorial (PCAET) pour les EPCI de plus de 20 000 habitants au titre de l’article L. 229-26 du code de l’environnement précisé aux articles R. 229-51 à R. 229-56. Les Communautés de communes du Provinois et des deux Morin se sont saisies de leur rôle de coordinateur de la transition énergétique et sont lancés dans la réalisation d’un PCAET. Vizea les accompagne dans cette élaboration.

Au-delà du simple aspect réglementaire, les Communautés de communes du Provinois et des deux Morin affichent une triple ambition forte :

  • Concilier les enjeux sanitaires et climatiques, aujourd’hui indissociable dans le plan climat afin d’agir de concert sur l’impact environnemental du territoire et l’amélioration du cadre de vie et du bien-être de ses habitant ;
  • Offrir une visibilité du territoire à l’échelle départementale et régionale ;
  • Engager une dynamique de co-production extraterritoriale en réfléchissant de concert avec les territoires voisins à la définition d’un plan d’actions concret, réaliste.

La combinaison de ces trois objectifs est pour le moins innovante dans le cadre de l’élaboration de PCAET.

Une volonté de considérer la santé dans la réalisation d’un plan climat

Tout d’abord, ces deux territoires souhaitent travailler sur l’articulation entre les enjeux climatiques et la santé des habitants sur le territoire. Thème non prescrit par la réglementation PCAET, il est pourtant particulièrement pertinent et de plus en plus demandé dans le cadre de la réalisation de PCAET. Selon le GIEC et l’OMS, il existe des preuves indéniables que l’activité humaine agissait sur le climat de la planète que cela avait de multiples incidences sur la santé humaine (L’émergence de la question climatique à l’OMS, 2013).

Fort de l’expérience acquise depuis de nombreuses années sur les enjeux sanitaires à l’échelle de la construction et de l’urbanisme, et après avoir accompagné l’ARS Ile de France sur l’AMI "Santé, Environnement & Aménagement durable ", Vizea a mis les enjeux de santé territoriale au cœur de son approche Air-Energie-Climat. En effet, la santé est une thématique transversale des fonctions territoriales que nous abordons dans le cadre du PCAET à travers les thématiques de consommations et productions énergétiques, d’émissions de polluants atmosphériques et de gaz à effet de serre, de séquestration carbone et de vulnérabilité climatique.

Lien entre changement climatique et impacts sanitaire (Vizea, 2019)

La présence de la CDTE en Seine-et-Marne : un accompagnement dynamique interterritorial

Ces deux territoires bénéficient en outre d’un accompagnement de la Communauté Départementale pour la Transition Energétique de Seine-et-Marne (CDTE 77).

Constituée de la Direction Départementale des Territoires de Seine-et-Marne, de l’Etat (DRIEE, Préfecture), du Conseil Régional d’Île-de-France et IAU, du département énergie et climat, de l’ADEME, du Conseil départemental et Seine-et-Marne Environnement, de l’Union des maires de Seine-et-Marne, des chambres consulaires et du Syndicat départemental des  énergies de Seine-et-Marne, la CDTE assure une visibilité et une dynamique interterritoriales aux échelles départementale et régionale et nourrit de retours d’expérience l’élaboration des PCAET.

Cet accompagnement devrait permettre à ces territoires de travailler leur complémentarité avec les stratégies Climat-Air-Energie métropolitaines.

Par exemple, ces territoires ruraux présentent des potentiels intéressants en termes de séquestration carbone qui peuvent « compenser » les manques des territoires franciliens densément urbanisés. La CDTE 77 peut faciliter ces rapprochements en créant du lien avec les différents acteurs des territoires.

Une approche co-productive

Enfin, ces deux territoires présentent une volonté forte de produire un plan d’actions concret.

Le périmètre de l’EPCI est parfois jugé trop cloisonnant, ne permettant pas de faire émerger des actions extraterritoriales répondant à des enjeux forts tels que ceux de la mobilité par exemple.

C’est dans cet optique que ces deux territoires réfléchissent au partage de leurs temps de concertation avec les territoires voisins. L’organisation d’un forum ouvert commun pourrait être ainsi une opportunité de mobiliser plus largement les acteurs de l’est seine-et-marnais.

Pour mémoire, le Forum ouvert est une méthode de concertation participative originale permettant, en réunissant une centaine de participants autour d’une question commune, de faire émerger toute la richesse de l’intelligence collective. Lors de cette technique de concertation, ce sont les participants qui portent les sujets qui leur tiennent à cœur sans être orientés au préalable. Ce sont donc des thématiques concernant directement les parties prenantes qui émergent et sont ensuite travaillées en sous-groupes.

La réalisation des plans climat de ces deux territoires promet d’être riches d’enseignements avec une triple approche innovante d’intégration des enjeux de la santé, de collaboration avec la CDTE 77 et de co-production inter-collectivités.

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Jour du dépassement, lorsque l’humanité a déjà épuisé les ressources annuelles de la Terre

En ces temps de confinement, nous voyons dans le monde la nature reprendre peu à peu ses marques : apparition de dauphins dans un port de Sardaigne, canaux de Venise devenus limpides ou encore forte diminution de la pollution de l’air dans de nombreuses grandes villes. Ce qui semble être une simple parenthèse pourrait bien être une véritable opportunité de reconquête pour notre planète de son écosystème. Mais cela suffira-t-il à faire face aux impacts de nos modes de vie ? Cet épisode de pandémie permettra-t-il au monde de prendre conscience des enjeux environnementaux qui l’entourent ?

Dans ce contexte, plongeons-nous dans la compréhension d’un indicateur nous permettant de mieux saisir notre empreinte sur notre environnement : le jour du dépassement.

LE JOUR DU DEPASSEMENT, QU’EST-CE QUE C’EST ?

Chaque année, l'ONG Global Footprint Network calcule le jour du dépassement de la Terre (Overshoot Day, en anglais) : il marque le jour de l'année où l'humanité a épuisé les ressources renouvelables de la Terre.

Cela signifie qu'à l'échelle de la planète, nous avons pêché plus de poissons, abattu plus d'arbres et cultivé plus de terres que ce que la nature peut nous offrir au cours d'une année entière. Quant à nos émissions de gaz à effet de serre, elles ont été plus importantes que ce que nos océans et nos forêts peuvent absorber. Autrement dit, à partir de ce jour, l'humanité vit à crédit pour le reste de l'année.

En 2019, l'ONG a estimé le jour du dépassement mondial au 29 juillet.

En France, cette date est estimée au 14 mai.

QU’Y A-T-IL DERRIERE CETTE DATE ? 

Le jour du dépassement, c’est la date à partir de laquelle l’empreinte écologique dépasse la biocapacité de la planète.

L'empreinte écologique caractérise la surface de la Terre utilisée par l'Homme pour pêcher, élever, cultiver, déboiser, construire et brûler des énergies fossiles. La biocapacité, quant à elle, représente la surface de la planète nécessaire pour faire face à ces pressions.

 

Empreinte écologique, rapport 2018 Global Footprint Network et WWF

Pour rappel :

  • L’empreinte écologique ou empreinte environnementale mesure la surface terrestre et marine dont nous avons besoin pour produire les ressources que nous consommons comme la nourriture, les terrains à bâtir, le bois, les produits de la mer et pour absorber les déchets et le dioxyde de carbone que nous produisons.Les émissions de carbone sont une part très importante de notre empreinte écologique. Aujourd’hui, l’empreinte carbone de l’humanité correspond à près de 60% de l’empreinte écologique mondiale;
  • La biocapacité est la surface biologiquement productive comme les forêts, les zones de pêche, de cultures, de pâtures et de terrain qui sont disponibles pour fournir ce dont nous avons besoin.La biocapacité diminue en cas de déforestation, c’est notamment le cas dans de nombreuses régions du monde (agriculture intensive, exploitation de l’huile de palme, étalement urbain…).

 

L’EVOLUTION DU JOUR DE DEPASSEMENT : LA FRANCE EN MAUVAIS ELEVE ?

C’est dans les années 1970 que l’empreinte écologique de l’humanité a dépassé la biocapacité de la Terre, repoussant ainsi le jour du dépassement avant la fin d’une année.

Mais quand est-il si on compare les différents pays ?

Si l'humanité vivait comme les français, le jour de dépassement serait le 14 mai et il faudrait donc 2,7 Terre pour répondre à nos besoins. En comparaison il en faudrait 5 pour vivre comme les américains. Des disparités flagrantes existent entre les pays du monde. Le jour du dépassement du Qatar est évalué au 11 février (soit moins de 42 jours après le début de l’année) mais si nous vivions comme les indonésiens le jour du dépassement serait cette année le 18 décembre. Un constat alarmant qui nous appelle à agir !

 

COMMENT FAIRE POUR RECULER LE JOUR DU DEPASSEMENT ?

Sur son site Internet, le WWF explique comment repousser progressivement le jour du dépassement au 31 décembre, en diminuant les émissions de CO2, en mettant en place des politiques ambitieuses, notamment en matière :

  • d’alimentation (remplacer la viande et le poisson par des protéines végétales, réduire le gaspillage alimentaire, adopter une politique agricole commune qui préserve les ressources naturelles)
  • de déforestation
  • d’énergie (développer les énergies renouvelables)
  • de transport (réduire les transports automobiles et déployer un réseau de transport vertueux)

« Diviser par deux notre consommation de protéines animales nous permettrait de gagner 15 jours par an. Et réduire notre gaspillage alimentaire de moitié repousserait la date du jour du dépassement de 10 jours. » - WWF

 

MAINTENANT, C’EST A VOUS !

Vous pouvez désormais calculer votre empreinte écologique avec le calculateur de Global Footprint Network. Ainsi, vous pourrez connaitre votre jour de dépassement, c’est-à-dire la date à laquelle le monde aurait épuisé ses ressources naturelles annuelles si tout le monde sur Terre vivaient comme vous.

Le test vous propose également plusieurs solutions afin de réduire votre empreinte écologique. Vous aussi devenez acteur du changement ! #MoveTheDate

 « Si nous faisons reculer la Journée du Dépassement Mondial de 5 jours chaque année, nous retrouverons l’équilibre de notre consommation avec les ressources d'une seule planète d'ici 2050. » WWF

Lien vers le calculateur : http://www.footprintcalculator.org/

 Sources :

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Vizea confiné mais disponible

Face à la situation actuelle et à la responsabilité qui est la nôtre en regard de la propagation du COVID-19, Vizea a mis en place depuis lundi 16 mars matin une politique de prévention pour minimiser les risques et protéger la santé des vizéens mais également des clients, partenaires et plus globalement de l'ensemble de la population.

Ainsi, en attente de nouvelles informations ("jusqu'à nouvel ordre"), les vizéens sont en télétravail et nous avons annulé l'ensemble des réunions physiques des prochains jours afin de limiter la propagation du virus.

Vizea a mis en place les moyens nécéssaires au télétravail et la période de grève nous a montré qu'ils permettaient de répondre à une très grande majorité de nos services dans des conditions optimales. Nous restons mobilisés pour répondre aux différentes contraintes de nos clients et partenaires.

Chaque vizéen reste joignable par téléphone, par mail ou en visio conférence.

 

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