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Energie - Annonce par le MEDDTL de six mesures pour fiabiliser le DPE

Nathalie Kosciusko-Morizet, Ministre de l’Ecologie, et Benoist Apparu, secrétaire d’Etat chargé du Logement, ont présenté mardi 13 septembre 2011, dans un communiqué de presse,  six  mesures visant à améliorer et surtout fiabiliser le Diagnostic de Performance Energétique (DPE).
 
Ce diagnostic, dont l’affichage sur toutes les publicités de mise en vente ou en location des logements est obligatoire depuis  le 1er janvier 2011 (cf. news du 24 janvier 2011), était assez largement décrié depuis quelques mois (cf. news du 21 février 2011). Ce manque de fiabilité du DPE est d’autant plus regrettable qu’il engendre de nombreuses conséquences pour les acquéreurs et vendeurs de biens immobiliers. En effet, en plus de son rôle informatif, le DPE conditionne depuis le début de l’année 2011 le montant du nouveau prêt à taux zéro (PTZ+) pouvant être accordé aux primo-accédants.
 
Le Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable, des Transports et du Logement (MEDDTL) avait annoncé en février dernier qu’il était « indispensable de prendre des mesures concrètes afin d’améliorer cet outil ».
Après avoir notamment engagé des réunions de consultations avec les fédérations de diagnostiqueurs et l'ensemble des acteurs concernés, le MEDDTL, pour davantage de transparence, a finalement décidé de mettre en place un programme d’amélioration du DPE. Ce programme axé autour de six mesures porte tout particulièrement sur une amélioration des méthodes de calcul, une meilleure formation des diagnostiqueurs et un contrôle plus efficace de la profession.
 
Voici le détail des six mesures retenues par le MEDDTL :
  1. Une meilleure transparence vis-à-vis des particuliers : le diagnostiqueur devra à présent expliciter les données qu’il renseigne auprès du particulier à travers un relevé détaillé. Cela permettra au particulier d’être entièrement informé sur la façon dont a été réalisé son document. La remise d’un document officiel limitera également le risque de DPE ’’frauduleux’’
  2. Amélioration de la méthode de calcul : pour un résultat plus fiable, il s’agit d’augmenter le nombre de données à analyser afin de faire un calcul plus précis de la performance énergétique
  3. Utilisation de logiciels validés par le MEDDTL : pour un meilleur encadrement des logiciels utilisés, il s’agit de limiter la liste de logiciels autorisés à générer des DPE aux logiciels ayant été soumis à une procédure d’évaluation menée entre 2008 et 2010 par le ministère et l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME)
  4. Une base de données des DPE sera mise en ligne : les statistiques permettront, entre autre, de nourrir l’élaboration des stratégies nationales et locales
  5. Une montée en compétence des diagnostiqueurs, en augmentant le niveau de difficulté des examens. Jusqu’à aujourd’hui, un seul examen existait, à présent 2 niveaux de difficulté seront mis en place selon la mention (mention « bâtiments d’habitation » ou « tous types de bâtiments » - tertiaires, publics, privés etc.)
  6. Un contrôle plus efficace, avec pour les particuliers, un annuaire des diagnostiqueurs mis en ligne par le ministère , et la mise en place d’une enquête de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) dans le secteur du diagnostic immobilier dans le cadre de sa mission de protection économique du consommateur.
L’ensemble de ces six mesures entrera en vigueur dès le 1er janvier 2012. Elles auront pour objectif de redorer le blason d’un outil dont la fiabilité a été largement malmenée mais dont l’utilité reste indéniable comme en atteste les 91% de Français qui ont une image positive du DPE (enquête IFOP de 2008 pour l’ADEME).
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Développement Durable - Modification des dispositions applicables aux marchés et contrats de commande publique

Le décret du 25 août 2011, portant sur la modification des certaines dispositions applicables aux marchés et contrats de commande publique, propose plusieurs innovations environnementales dont l’introduction officielle de contrat de performance énergétique et de nouvelles dispositions quant aux marchés de conception – réalisation dans le but de consolider le Code des Marchés Publics de 2006.

 
Contrat de Performance Énergétique (CPE)
Toute opération de « conception - réalisation - exploitation ou maintenance » ou « réalisation - exploitation ou maintenance » peuvent dorénavant conclure des marchés intégrant un contrat de performance énergétique. La définition de ce type de contrat voit enfin le jour dans le code des marchés publics, suite aux objectifs des lois Grenelle 1 et 2 sur la réduction des consommations énergétiques de la France dans le bâtiment. Seules des directives de 2006 de la Communauté Européenne permettaient de comprendre la mise en place d’une telle procédure entre une maîtrise d’ouvrage privée ou publique et une société de services énergétiques afin d’obtenir des résultats concluants quant à la faible consommation énergétique d’un bâtiment. 
 
Certaines opérations de travaux neufs, relevant de la loi MOP (Maîtrise d'ouvrage Publique), ne peuvent toujours pas bénéficier de ce dispositif en raison de contraintes de temps et de facturation des lots. Effectivement l’engagement des sociétés de services énergétiques sur les Contrats globaux de Performance Energétique se révèle être très long, de 15 à 20 ans de travaux et de suivis pour l’obtention de résultats exemplaires en termes de consommation énergétique. 
 
Selon la directive 2006/32/CE relative à l'efficacité énergétique dans les utilisations finales et aux services énergétiques :
  • le Contrat de Performance énergétique est « un accord contractuel entre le bénéficiaire et le fournisseur (normalement une SSE) d'une mesure visant à améliorer l'efficacité énergétique, selon lequel des investissements dans cette mesure sont consentis afin de parvenir à un niveau d'amélioration de l'efficacité énergétique qui est contractuellement défini »,
  • et la « société de services énergétiques» est « une personne physique ou morale qui fournit les services énergétiques et/ou d'autres mesures visant à améliorer l'efficacité énergétique dans des installations ou locaux d'utilisateurs, et qui accepte un certain degré de risque financier en jouant ce rôle. Le paiement des services fournis est fondé (en tout ou en partie) sur la réalisation des améliorations de l'efficacité énergétique et sur le respect des autres critères de performance qui ont été convenus ».
Marché de Conception - Réalisation - Exploitation ou Maintenance
En parallèle, la définition du « marché de conception - réalisation - exploitation ou maintenance » se précise (voir article 37) et ne peut donc être établi que pour :
  • des bâtiments existants, si un niveau d’amélioration de l’efficacité énergétique est exigé,
  • des motifs d’ordre technique dont l’association de l’entrepreneur aux études de l’ouvrage, en raison de dimensions.
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Energie - Développement au ralenti des réseaux de chaleur

Dans le cadre du Grenelle de l’environnement et des objectifs environnementaux fixés pour 2020, la France mise notamment sur le développement des réseaux de chaleur alimentés notamment par les énergies renouvelables. Les objectifs fixés à l’horizon 2020 sont le triplement des raccordements aux réseaux et de la part des énergies renouvelables dans leur alimentation.

Il existe à l'heure actuelle 450 réseaux de chaleur en France qui couvrent entre 5 et 6% des besoins de chaleur des secteurs résidentiels et tertiaires en France, ce qui nous place loin derrière les pays scandinaves (75% en Suède, 60% au Danemark) ou encore l’Allemagne où près de 14% des besoins de chaleur sont couverts par des réseaux de chaleur d'après le CETE Ouest, Centre d’Etudes Techniques de l’Equipement spécialisé dans les réseaux de chaleur.

Réseau de Chaleur
Schéma de fonctionnement d'un Réseau de Chaleur (Source : Via Sèva)
 
A ce jour, moins de 30% de l’alimentation de ces réseaux est assurée par  des énergies renouvelables ou de récupération (essentiellement biomasse, géothermie et récupération de chaleur).
Ce chiffre semble encore bien éloigné de l’objectif annoncé pour 2020 avec l'atteinte de plus de 75% de couverture des réseaux par des énergies renouvelables ou de récupération.

Pour combler cet écart, l’Etat mise sur les subventions du Fonds Chaleur délivré par l’ADEME aux porteur de projets de fourniture de chaleur dont plus de 50% est alimenté par des énergies renouvelables. Ce Fonds Chaleur a été doté pour la période 2009-2013 de plus de 1 Md€ et à déjà permis d’augmenter le nombre de réseaux de chaleur de plus de 12%, principalement par la création de réseau de chaleur biomasse.

L’autre grand dispositif mis en place pour développer l’utilisation des énergies renouvelables dans l’alimentation des réseaux est la baisse du taux de TVA à 5.5% (au lieu de 19,6%) sur la vente de chaleur dans les réseaux alimentés à plus de 50% par des énergies renouvelables.
Cependant le développement des réseaux de chaleur reste encore trop faible pour permettre de répondre aux objectifs pour 2020.

D’après AMORCE (Association nationale des collectivités, des associations et des entreprises pour la gestion des déchets, de l’énergie et des réseaux de chaleur), l’absence d’informations précises délivrées au consommateur final concernant sa facture et le détail des dépenses est un frein au développement des réseaux de chaleur. L’association devrait prochainement sortir un rapport sur le prix de vente de la chaleur issue des réseaux de chaleur afin de pallier à ce manque d’informations.
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Environnement - Décret du 11 juillet 2011 sur l’obligation de tri et de collecte séparée des biodéchets

La rentrée scolaire approche et la quantité de déchets alimentaires jetés chaque année en France (particulièrement dans les cantines scolaires) représente une part de plus en plus importante des déchets globaux à l’échelle nationale. Elle représente la seconde source de déchets après le papier dans les bureaux. Les 360 kg de déchets produits par an et par français induisent un coût financier important dans les frais de ramassage, un trafic conséquent de camions, des nuisances sonores, une détérioration de la qualité de l’air, etc. En cantine scolaire, les rations alimentaires aujourd’hui proposées aux enfants sont beaucoup trop conséquentes au vu de ce qu’ils mangent réellement. Les normes du Groupe d’Etude des Marchés de Restauration Collective et de Nutrition (GEMRCN) impose de servir chaque enfant de la même manière.

Un des chantiers phares du « Grenelle 2 » est de réduire de 15% les quantités de déchets destinées à l’enfouissement ou à l’incinération et de diminuer la production d’ordures ménagères de 7 % sur 5 ans.

Le décret n°2011-828 (cf news du 19 juillet 2011) du 11 juillet 2011 de la directive cadre des déchets 2008 et figurant également comme texte d’application de la loi « Grenelle 2 » du 12 juillet 2010 imposera à partir du 1er janvier 2012 une obligation de tri et de collecte séparée des biodéchets (déchets verts et alimentaires) pour la restauration collective en vue de leur valorisation organique. Des seuils de quantités de biodéchets produites par les personnes soumises à cette obligation sont définis par arrêté. Ils seront fortement décroissants entre janvier 2012 et janvier 2016. Les biodéchets représentent 55% des déchets de la restauration collective (ADEME 2007). les biodéchets peuvent être valorisés par méthanisation ou compostage.

Ce nouveau texte a pour objectif entre autre d’encourager des actions de réduction voir de disparition des emballages. Plusieurs actions au sein des écoles et des collèges notamment se mettent en place dans le but de consommer moins et mieux.

Le Syndicat départemental de traitement des ordures ménagères (Sydom) du Jura s’est emparé du sujet et a proposé, fin 2010, un concours auprès des collèges afin de mieux gérer les déchets des repas servis aux élèves. Suite à cette opération soutenue par l’ADEME, le collège de Poligny propose encore aujourd’hui à ses élèves des repas dont les seuls déchets produits sont fermentescibles. Les produits proposés sont d’une part bio et locaux et d’autre part ne recréent pas d’autres déchets. Les pots de yaourt et les plastiques d’emballage ont tout simplement disparu !

Pour information, la semaine européenne de la réduction des déchets aura lieu du 19 au 27 novembre 2011 ! Les inscriptions sont ouvertes pour proposer des actions innovantes dans cet objectif.
 
 
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Développement Durable - Prise en compte de la biodiversité dans les projets d’Ecoquartier

EcoQuartierEt si la nature et la ville, deux espaces que nous opposons constamment, étaient en fait indissociables ? Et s’ils étaient complémentaires ? C’est pour aider les aménageurs et collectivités à réconcilier ville et biodiversité que le MEDDTL a publié le 24 août 2011 un rapport sur la prise en compte de la biodiversité dans les projets d’EcoQuartier. Son rôle en milieu urbain ayant été longtemps négligé, le ministère souhaite que les projets urbains réduisent leur impact sur la biodiversité mais également que celle-ci devienne une composante à part entière de la ville.

Ce document, à travers l’analyse de la prise en compte de la biodiversité dans les dossiers ayant participé à l’appel à projets EcoQuartier lancé par le ministère en 2009, dresse donc un panorama des actions possibles en faveur de l’intégration et du respect de la biodiversité dans la ville.

Il présente ainsi des solutions sur les possibilités d’inclure la nature dans la façon de faire la ville, et ceci à toutes les phases de réalisation d’un projet d’aménagement urbain :
  • Diagnostic
  • Programmation / Conception
  • Travaux
  • Gestion
  • Suivi
Pour chacune de ces étapes, le document donne les objectifs et recommandations associés à la phase ainsi que les actions exemplaires mises en place dans les différents projets. Parmi celles-ci on peut noter :
  • La conservation des éléments naturels existants dans la réalisation de l’EcoQuartier de la Prairie au Duc à Nantes, (44),
  • L’intégration d’un paragraphe relatif au milieu naturel dans la charte d’aménagement de la ZAC de la Jaguère à Rezé, (44),
  • L’intégration d’associations naturalistes dans la réalisation des CCTP de la ZAC Centre Ville à Grigny (91).
En conclusion, le rapport indique que chaque territoire étant différent, le degré et les méthodes de prise en compte de la biodiversité dans chaque projet ne peuvent être équivalents. Pour autant, on s’aperçoit que l’intégration de la biodiversité dans les projets est le plus souvent traitée par le respect et/ou la création d’espaces verts. Or, les espaces verts ne sont pas uniquement un élément décoratif. Il est donc nécessaire d’intégrer la nature non pas uniquement pour ce qu’elle peut apporter aux citadins mais bien pour favoriser la biodiversité elle-même. Le rapport montre également que son intégration dans le « système ville » est souvent négligée malgré les nombreux services « éco-systémiques » que celle-ci peut rendre : réduction des pollutions, maîtrise du ruissellement, adaptation au réchauffement climatique, création de lien social,…

Dans la continuité de ce rapport, le ministère lance également le Grand Prix « Zones humides en milieu urbanisé ». Ce concours récompensera les collectivités ayant mis en place des « stratégies d’urbanisation exemplaires qui prennent en compte les zones humides et leur fonctions ». L’objectif étant ensuite de valoriser des projets ou documents d’urbanisme (PLU, SCOT, etc.) ayant pris en compte les zones humides présentes dans leur périmètre. Les dossiers de candidature sont à remettre avant le 30 octobre 2011.
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