Urbanisme durable : Regain d’Anjou, un projet socialement innovant.
- Création : 23 mai 2012
- Écrit par Nadir
Aujourd’hui, le lien social est un objectif trop souvent délaissé dans les projets, qu’ils soient urbains ou architecturaux. C’est pourtant l’un des impératifs de la ville de demain, au même titre que la performance énergétique ou la santé des usagers. Angers, au cœur de l’écoquartier des Capucins, une association propose de faire du lien social et de la mixité intergénérationnelle le socle d’un projet d'auto promotion 30 logements.
Les projets urbains et de bâtiments présentent de plus en plus une volonté de créer du lien social. Toutefois, les dispositions prises dans ce sens aboutissent difficilement à une mise en œuvre opérationnelle en France alors que ces actions sont couramment mises en place dans d’autres pays européens (notamment l’Allemagne, la Suisse, le Danemark, la Hollande,…). Il existe en France une certaine réticence vis-à-vis des dispositifs favorables au lien social, la réponse la plus courante des décideurs étant : « Les pratiques, les comportements et les mentalités dans ces pays sont différents ! ».
Même si globalement les dispositions et actions engagées sont peu approfondies voire génériques et peu adaptées, une dynamique s’installe peu à peu et permet à des actions innovantes de voir le jour. Ces actions permettent de favoriser le lien social à l’échelle d’un bâtiment ou d’un quartier à travers la rencontre des populations, en les incitant à partager, échanger (exemple de la mutualisation d’espaces par exemple).
En effet, plusieurs associations et collectivités tentent de nourrir cette dynamique en mettant en place des actions innovantes. C’est le cas de l’association Regain d’Anjou, une association angevine qui a déposé un permis de construire pour un bâtiment de trente logements dans l’éco-quartier des Capucins qui présente deux particularités :
- Il est réalisé en autopromotion,
- L’âge médian des habitants sera de 50 ans, la mixité intergénérationnelle étant l’un des principaux objectifs.
Mais l’association ne s’est pas contentée d’appliquer un principe de mixité intergénérationnelle visant à faire cohabiter dans un même bâtiment des personnes aux âges très différents. Elle a souhaité faire vivre cette mixité en favorisant l’échange et le partage entre les habitants et ainsi créer un lieu de vie convivial.
Dans ce type de démarche, l’échange commence très tôt, dès la phase de conception puisque le bâtiment est entièrement conçu et réalisé par la majorité des futurs résidents qui constituent la Maitrise d’ouvrage. Des réunions ont donc été organisées durant la phase de conception afin qu’ils se rencontrent, échangent mais également construisent un projet commun (avec un architecte) qui satisfasse l’ensemble d’entre eux. Dans la perspective de réduire les coûts du logement et donc de favoriser l’accession au logement, aucun promoteur n’est actuellement présent sur le projet.
Pour permettre une continuité de ces échanges une fois le bâtiment réalisé, de nombreux espaces mutualisés sont prévus. Ainsi, les habitants pourront disposer d’une salle polyvalente, de deux chambres d’amis, d’ateliers, afin de renforcer le lien entre les habitants mais éventuellement d’en créer avec des personnes extérieures en leur permettant l’accès à ces locaux. Cette question des usages ne semble pas encore définie, de même que celle de leur gestion mais celles-ci n’inquiètent pas l’association. En effet, une charte de bonne conduite des résidents a en effet été réalisée.
Ce projet démontre donc qu’il est possible de faire du lien social le socle d’un projet et donc de concrétiser des notions qui peuvent parfois paraître abstraites. Enfin, pour ne pas délaisser l’utile au profit de l’agréable, ce projet a été conçu selon une architecture bioclimatique et sera conforme à la RT2012.
Construction durable – Jusqu’au 31 mai pour proposer une manifestation pour la Green Building Week 2012 !
- Création : 22 mai 2012
- Écrit par Oriane
Les acteurs de la construction durable sont invités à inscrire leur événement pour la France GBC Green Building Week, qui se déroulera du 18 au 21 septembre 2012. Les candidatures devront être retournées avant le 31 mai 2012.
Après le lancement du portail européen Construction21 en mars dernier, France GBC s’attaque à l’organisation de la seconde édition de la France Green Building Week 2012. Cette semaine, dédiée à la valorisation de la filière française en matière de construction durable, s’inscrit dans le cadre international de la World Green Building Week. Organisée durant la 3ème semaine de Septembre depuis 2009 par World GBC, la World Green Building Week permet aux pays membres du réseau de se mobiliser simultanément pour promouvoir la construction durable dans leurs pays respectifs.
World GBC / France GBC
Fondé en 2002, World GBC est un réseau international qui s’est donné pour mission d’accélérer la mutation des filières de la construction vers des pratiques plus respectueuses de l’environnement. WorldGBC s’appuie sur des conseils nationaux, les conseils GBC, qui assurent une représentation variée et intégrée de tous les secteurs de la construction. Basé à Toronto, WorldGBC compte aujourd’hui 90 conseils nationaux.
En France, l’association France GBC a été créée en 2010 à l’initiative d’un groupe fondateur (les associations EFFINERGIE, HQE, QUALITEL, RESOBAT, le CSTB, le Groupe AFNOR, et l’IFPEB). Elle a rejoint le réseau World GBC en 2011.
Participer à la France GBC Green Building Week
La France GBC Green Building Week se déroulera du 18 au 21 septembre 2012 sur tout le territoire français. Elle débutera par une journée de lancement le mardi 18 septembre au matin, à Paris, où seront proposées des conférences à destination des acteurs de la filière, en présence des représentants des pouvoirs publics et des relais d’opinion. Ensuite, tout au long de la semaine, de nombreuses manifestations auront lieu dans toute la France : conférences, visites de site, formations, etc.
Tous les acteurs du secteur sont appelés à participer à la Green Building Week et à proposer des manifestations : maîtres d’ouvrage, investisseurs, concepteurs, architectes, constructeurs, fabricants de produits, entreprises du bâtiment, experts, utilisateurs, exploitants, collectivités, associations, syndicats professionnels, ordres ou fédérations, professions libérales, etc.
Tous peuvent inscrire une action, une opération, une démarche, ou un projet rentrant dans le cadre de la construction durable ; par exemple : petit déjeuner thématique, conférence, formation ou cycle de formation, visite de site, journée porte ouverte,…
La manifestation proposée doit remplir 3 critères :
- Le caractère développement durable doit être clairement marqué : certification d’ouvrage, qualification professionnelle, produits FDES ou PEP, etc.
- Une priorité doit être donnée aux actions collectives ouvertes à tous
- Pas de vente de produit ou de commercialisation d’opération, pas d’action payante
Les dossiers d’inscription sont disponibles depuis le 3 mai et peuvent être retournés jusqu’au 31 mai 2012. Les coûts d’inscription s’échelonnent selon le statut du candidat et son éventuelle adhésion à France GBC (de 0 à 6 000 €, voir le détail sur le dossier d’inscription). France GBC évaluera les actions proposées, et annoncera le programme retenu en juillet.
En 2011, pour la première, France GBC Green Building Week, 13 manifestations s’étaient déroulées à Paris et à Rennes.
Pour plus d’informations :
Energie - Le tarif d’achat photovoltaïque continue à baisser
- Création : 21 mai 2012
- Écrit par Julien
La Commission de Régulation de l’Energie (CRE) vient de publier les nouveaux tarifs d’achat photovoltaïque du second semestre 2012 et ces derniers subissent encore une fois une baisse importante par rapport au dernier semestre.
Depuis l’arrêté du 4 mars 2011, ces tarifs sont révisés trimestriellement en fonction de la puissance cumulée des demandes complètes de raccordement déposées au cours du trimestre précédents (ce plafonnement ne concerne cependant que les installations de puissance inférieure à 100 kW). Le tableau ci-dessous donne ainsi les différents taux de baisse selon la puissance installée par trimestre :
Ainsi, les bilans des demandes de raccordement collectés par la CRE totalisent pour le premier trimestre 2012 une puissance crête de :
- 37,4 MW pour les installations souhaitant bénéficier du tarif d’intégration au bâti situées sur des bâtiments à usage principal d’habitation
- 102,4 MW pour les installations souhaitant bénéficier du tarif d’intégration au bâti situées sur un bâtiment à usage principal autre qu’un usage d’habitation ou du tarif d’intégration simplifiée au bâti
De ce fait, la baisse pour le deuxième trimestre 2012 par rapport au premier est respectivement de 4,5 et 9,5 % pour les deux catégories de bâtiments décrits précédemment. La baisse de ces tarifs en un an sont respectivement de 19,45 % et de 32,9 %.
Retrouvez la Délibération de la Commission de Régulation de l’Energie du 19 avril 2012.
Quel avenir pour le photovoltaïque ?
En 2011, le taux d’équipement des Français, d’après une étude de quelleenergie.fr, était de 6,32 %, contre 6,77% l’année précédente en raison de la croissance du parc immobilier plus forte que celle du nombre d’habitations équipées. Bien que le prix du rachat du photovoltaïque ne cesse de diminuer, l’avenir du photovoltaïque n’est pas aussi sombre que certains le pensent. Le prix de rachat photovoltaïque reste en effet plus élevé que le prix auquel s’achète l’électricité en France et il est important de rappeler que ce dernier continue lui aussi d’augmenter. La CRE prévoit d’ailleurs une hausse de celui-ci de l’ordre de 30% d’ici 2016. Enfin, la technologie des panneaux photovoltaïque s’améliore toujours plus ce qui permet à la fois de réduire les coûts de ces derniers et d’augmenter leurs rendements.
Le photovoltaïque a donc encore de beaux jours devant lui, comme le prouvent les villes du grand Lyon et de Paris qui misent énormément sur leur capital solaire:
- Paris a ainsi lancé un projet de cadastre solaire, qui devrait se terminer à l’automne prochain, afin d’identifier les lieux propices à l’installation de panneaux solaires (thermiques et photovoltaïques). Dans le cadre de son Plan climat, la ville s’est fixé un objectif de 200 000 m² de solaire installés en 2014 alors que ces derniers ne dépassent pas 13 000 m² aujourd’hui.
- Le Grand Lyon a quant à lui identifié quelques 5,6 millions de m² de toitures favorables à l’installation de panneaux photovoltaïques. Si l’ensemble du potentiel identifié est mobilisé, l’énergie solaire représenterait alors entre 2,3 et 2,9% du mix énergétique.
Urbanisation et consommation de l’espace - La problématique de l’étalement urbain étudiée par 15 experts
- Création : 18 mai 2012
- Écrit par Laetitia
4,9 millions d'hectares d’espaces agricoles et naturels étaient artificialisés en 2010 en France, soit près de 9 % du territoire de la métropole. L’augmentation de la population et l’évolution de notre mode de vie participent à l’étalement urbain des villes sur le territoire. C’est dans ce contexte que le Commissariat général au développement durable a recueilli 15 contributions d’experts, afin de donner quelques clés de compréhension de ce processus et des pistes pour agir contre l’étalement urbain…
La population française a augmenté de près de 40 % sur les 50 dernières années. Couplé à une diminution de la taille moyenne des ménages alors que la surface habitable par logements a été multipliée par 2,3 de 1968 à 2007 (selon l’INSEE) ; notre mode de vie impacte de manière quasi-irréversible les terrains agricoles, forestiers ou semi-naturels périurbains.
A cela s’ajoute l’éloignement des centres-villes : la distance domicile/travail est de 30 km pour les actifs habitant en couronne périurbaine de l’une des sept plus grandes aires urbaines de province, contre 19 km pour les habitants de la ville-centre. L’augmentation des distances domicile/travail favorise aussi l’usage de la voiture et la pollution de l’air, avec des émissions de CO2 multipliées par environ 2,5 entre un habitant de la ville-centre d’une grande aire urbaine et un habitant d’une commune périphérique.
Selon l’UE-SOeS, Corine Land Cover - outil d’observation de l’état de l’occupation des sols - , l’artificialisation des sols a augmenté de 3 % en France métropolitaine entre 2000 et 2006 et les surfaces urbanisées de 2,1 %, tandis que la population a progressé de 4,4 %. Des zones résidentielles (+1,6 %), industrielles et commerciales (+6,8%) mais aussi des infrastructures routières (+16,7%) prennent progressivement le pas sur les espaces agricoles (88%) ou naturels (12%).
L’artificialisation des sols concernent aussi des terrains exposés au risque d’inondation, menant à 7,5 % la part des zones urbanisées concernées par ce risque.
En réponse à ce contexte, le cadre réglementaire a vu accroitre ses objectifs d’économie du foncier, comme les lois Grenelle ou la loi de modernisation de l’agriculture et de la pêche du 13 juillet 2010 qui renforcent le rôle des documents d’urbanisme et plans mis en œuvre (plan « Nature en Ville », plan « Ville durable »…).
Les schémas de cohérence territoriale (ScOT) et plans locaux d'urbanisme (PLU) intégreront ainsi dans leurs rapports de présentation une analyse de la consommation d'espaces naturels, agricoles et forestiers pendant les dix dernières années et devront effectuer un suivi régulier de ces consommations par des indicateurs.
Afin d’encadrer le phénomène d’étalement urbain, le Centre d’études sur les réseaux, les transports, l’urbanisme et les constructions publiques (Certu) en liaison avec le réseau des Centres d’études techniques de l’équipement (Cete) a établi récemment une grille d’indicateurs territoriaux de suivi de la consommation d’espace.
Un faisceau de 82 indicateurs est issu de cette réflexion. Dix d’entre eux, permettant une première approche de synthèse territoriale, sont mis en avant par le groupe de travail :
- Suivi de la consommation d’espaces par l’urbanisation
- Évolution annuelle des surfaces urbanisées
- Part des surfaces urbanisées dans la superficie totale
- Surface urbanisée par habitant et par habitant + emploi
- Dynamiques de construction dans les espaces urbanisés
- Densité nette de logements (logements présents par hectare de surface urbanisée)
- Densité nette de construction neuve (logements construits par hectare de terrain utilisé)
- Part des maisons individuelles dans la construction de logements
- Caractéristiques socioéconomiques des espaces urbanisés
- Part des nouveaux arrivants dans la commune
- Taux d'évolution de la population
- Évolution des longueurs des navettes domicile travail
- Niveau d'équipement des communes et distance aux équipements
Confronté à la difficulté de quantifier et de qualifier un phénomène complexe tel que l’expansion de l’urbanisation, cette étude déjà très riche sera complétée par d'autres travaux (menés par le Certu) en rapport avec le thème de la consommation d'espace.
De manière plus générale, il apparait que l’étalement urbain ne s’observe pas qu’en France mais dans tous les pays développés, où les ménages, guidés par les coûts du foncier ou de transports cherchent de plus en plus à atteindre un bien être personnel dans la localisation de leur résidence. Ainsi, afin de limiter les coûts sociaux qu’elle engendre, la problématique de l’étalement urbain, que l’Agence européenne de l’environnement considère comme « un des défi collectif majeur de l’Europe », doit être traitée à plus grande échelle.
Construction Durable : lancement de l'édition 2012 du test HQE performance
- Création : 16 mai 2012
- Écrit par Jean-François
Après une première campagne menée en 2011, l’Association HQE a lancé l’édition 2012 du test HQE performance qui a pour vocation d’évaluer la performance environnementale des bâtiments sur la base d’indicateurs « normés » en s’appuyant notamment sur l’analyse du cycle de vie (ACV).
Cette deuxième édition reste centrée sur les bâtiments neufs, résidentiels ou tertiaires. Elle doit permettre notamment d’affiner les valeurs de référence (pour construire des échelles de performance) et de dégager les facteurs influençant la performance environnementale pour construire un référentiel opérationnel.
Toute opération de construction de niveau BBC (ou RT 2012), tertiaire ou résidentiel, certifiée (ou en cours de certification) NF, NF HQE, H&E ou lauréat Prébat peut être candidat à l’expérimentation. Chaque acteur de l’opération (architecte, BET, entreprise …) peut se présenter avec l’accord du Maitre d’ouvrage à cette expérimentation.
Les formulaires de déclaration de participation sont disponibles sur le site de l’association HQE. Le calendrier de l’expérimentation est le suivant :
• 10/06 : Date limite de dépôt de la déclaration de participation
• 14/06 : Réunion d’information pour les participants au test,
• 15/10 : Date limite de remise du dossier « Test HQE Performance »,
• Novembre 2012 : Réunion de retour d’expérience avec les participants,
• Mars 2013 : Retour privilégié d’information aux participants sur la capitalisation des tests.
Retrouvez la plaquette de l’appel à projet.
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