Actualités Bâtiment durable

L’Association HQE met désormais à disposition des acteurs de la construction un protocole opérationnel de mesures de la qualité de l’air intérieur des bâtiments neufs ou rénovés. L’objectif de ce protocole est de déterminer une qualité de l’air intérieur en se fondant sur des valeurs de référence sanitaires, avant que le bâtiment ne soit occupé.

Ces règles ont été élaborées par le Groupe de travail « Indicateurs santé– confort », animé par le Docteur Fabien Squinazi, membre d’honneur de l’Association HQE et soutenu par l’ADEME.

Quelques rappels sur la qualité de l’air intérieur
La qualité de l’air intérieur représente aujourd’hui un enjeu majeur de santé publique, notamment du fait que nous passons plus des ¾ de notre temps à l’intérieur d’un bâtiment (habitats, établissements scolaires, établissements de loisirs, bureaux, établissements commerciaux, de santé…).
De nombreuses substances peuvent se retrouver dans l’air intérieur et leurs origines sont multiples (pollution de l’air extérieur par le trafic routier ou le sous-sol, pollution intérieur par l’ameublement, les peintures, colles etc…) tout comme les effets qu’elles peuvent entraîner ou aggraver (simple gêne, pathologies chroniques beaucoup plus lourdes et/ou graves tels que  de l’asthme, cancer du poumon…).
Pour assurer une bonne qualité de l’air intérieur et évacuer les polluants résiduels dans l’air du bâtiment, la circulation et le renouvellement d’air (par l’aération et le système de ventilation) sont essentiels.
La connaissance de la qualité de l’air au sein des bâtiments devient donc indispensable, depuis sa mise en œuvre et tout au long de sa durée de vie.

Polluants étudiés
Le protocole propose d’étudier des polluants d'origine extérieure (dioxyde d'azote, benzène, particules fines, radon) ou intérieure (formaldéhyde, composés organiques volatils totaux, monoxyde de carbone si source interne de combustion).
Dans une optique d’amélioration continue et de capitalisation des connaissances, l'Association HQE invite les utilisateurs à partager leur expérience ainsi que les résultats de leurs campagnes de mesure via un questionnaire et un tableur en ligne.

Bonnes pratiques
Pour limiter les concentrations de polluants dans l’air intérieur de  nos bâtiments, trois grands points d’attention :

  • Le positionnement des entrées d’air extérieur du système de ventilation

Orienter le bâtiment par rapport aux vents dominants pouvant amener pollens et particules fines, éviter de positionner les entrées d’air extérieur côté rue et en cas de pollution extérieure avérée (voie à forte circulation proche, couloirs aériens…), mettre en en place un procédé de dépollution de l’air entrant (dépollution sur charbons actifs, procédés de filtration performants incluant plusieurs filtres, etc.).

  • Le bon renouvellement de l’air intérieur

Des débits de renouvellement d’air suffisants doivent être assurés, au-delà des exigences réglementaires (plage type de 36 à 54 m3/(h.pers) pour limiter le CO2 dans l’air intérieur entre 400 et 600 ppm). Par ailleurs, il faut également veiller à la propreté et à l’hygiène des réseaux de ventilation avant la livraison et pendant l’exploitation du bâtiment. Il faut s’assurer que les entrées d’air sont protégées et que les gaines sont calfeutrées pendant les travaux, que les gaines ont été nettoyées, le filtre jetable remplacé et une période de ventilation forcée assurée avant la livraison du bâtiment. Pendant l’exploitation du bâtiment, il ne faut pas négliger l’entretien du système de ventilation (changement régulier des filtres etc.).

  • Le choix des produits en contact avec l’air intérieur (revêtements de sol, mur ou plafond, cloisons et faux plafonds, produits d’isolation, portes et fenêtres, produits destinés à la pose ou à la préparation de ces produits, peintures et vernis, mobilier etc.)

Par exemple, pour les produits de construction et de décoration, privilégier un étiquetage A ou A+ garantissant notamment des émissions de composés organiques volatils et de formaldéhydes dans l’air intérieur faibles. En compléments de cet étiquetage des écolabels avec notamment parmi les plus exigeants : Nature Plus et Ange Bleu pour les peintures, GUT et Ange Bleu pour les revêtements de sol textiles, M1 (Indoor climate) et Ange Bleu pour les revêtements de sol souples, EC1Plus (Emicode) ou Nature Plus pour les colles et mortiers.
Quant au mobilier en bois, privilégier les bois massifs et éviter l’aggloméré ou le stratifié.

Projet HQE Performance
A travers le projet HQE Performance,  l’Association HQE  vise à proposer un cadre de référence pour évaluer la performance des bâtiments et pour rendre plus lisible la démarche HQE des bâtiments auprès de ses utilisateurs et partenaires.
Le cadre de référence HQE Performance s’articule autour de trois grands axes en cours de construction et dont la finalisation est prévue pour fin 2014 : énergie et environnement (indicateurs environnementaux globaux normalisés), économie (coût global, coût d’entretien etc.), santé et confort (qualité de l’air intérieur, confort acoustique, etc.).

>> Lien vers le rapport : Règles d’application pour l’évaluation de la qualité de l’air intérieur d’un bâtiment neuf ou rénové à réception, 2013, Association HQE (Groupe de travail « indicateurs confort-santé» du projet HQE Performance, animé par le Docteur Fabien SQUINAZI)

CoachCopro® est une plateforme web, gratuite et indépendante, dédiée aux copropriétaires pour les aider dans leurs travaux d’économies d’énergie. Son objectif ? Simplifier la rénovation énergétique des immeubles, par un accompagnement personnalisé, à travers les trois grandes étapes du projet : préparation, audit et travaux.

Une fois leur compte ouvert, les copropriétés accèdent gratuitement à de nombreux services : bibliothèque d’informations (proposant des documents appropriés à chaque étape du projet), outils de suivi des consommations, suggestions d’aides financières adaptées, etc.

Un espace privé permet à chaque copropriété de centraliser en toute sécurité l’ensemble des informations et de les partager. Pour suivre en commun l’évolution du projet de rénovation.

La plateforme CoachCopro® est conçue par l’Agence Parisienne du Climat en partenariat avec la Ville de Paris, l’ADEME Île-de-France, Nexity et Ericsson.

Elle a vocation à être déployée sur d’autres territoires. En région parisienne, deux agences locales de l’énergie, MVE (Est parisien) et GPSO Énergie (Grand Paris Seine Ouest) assurent également la mise en place de la plateforme sur leur territoire.

Le CoachCopro® a été officiellement lancé le 15 octobre 2013. 188 copropriétés Parisiennes se sont déjà enregistrées, sur la plateforme depuis cette date.

Découvrez le CoachCopro® : http://paris.coachcopro.com/

La France vient de se mettre en conformité avec les directives européennes sur la performance énergétique des bâtiments en abaissant à 50 m² (au lieu de 1 000 m²) le seuil à partir duquel une étude de faisabilité technique et économique des approvisionnements en énergie des bâtiments nouveaux doit être réalisée. Le décret et l’arrêté du 30 octobre 2013 rendent ainsi cette obligation applicable à partir du 1er janvier 2014.

Depuis le 1er janvier 2008, les maîtrises d’ouvrage devaient en effet, avant le dépôt de permis de construire (pour une construction ou une rénovation de plus de 1000m²) effectuer une étude concernant les différentes possibilités s’offrant à elles pour l’approvisionnement de leurs futurs bâtiments en énergie (chauffage, eau chaude sanitaire, électricité).

Cette étude a pour but de comparer le choix énergétique initial pris par la maîtrise d’ouvrage avec d’autres solutions potentiellement plus performantes énergétiquement et/ou plus respectueuses de l’environnement.

L’étude de faisabilité pour les bâtiments neufs dont la surface de plancher est comprise entre 50 et 1 000 m² est allégée par rapport à celle imposée pour les autres puisque le maître d’ouvrage est tenu de faire comparer le système pressenti dans son projet à au moins quatre variantes parmi la liste prédéfinie (et non à toutes).

Retrouver le décret du 30/10/13

Le 24 mai dernier, le Conseil constitutionnel a déclaré inconstitutionnelle la disposition de l'article L. 224-1 du code de l'environnement prévoyant qu'un décret "fixe les conditions dans lesquelles certaines constructions nouvelles doivent comporter une quantité minimale de matériaux en bois", supprimant ainsi la base légale sur laquelle s’appuyait le décret du 15 mars 2010.

Une bataille constitutionnelle démarrée en mars dernier

En mars dernier, le Syndicat français de l'industrie cimentière (Sfic) et la Fédération de l'industrie du béton (FIB) ont porté devant le conseil d’état une question de constitutionnalité sur une disposition de l'article L. 224-1 du code de l'environnement. Celle-ci prévoit qu'un décret en Conseil d'Etat fixe les conditions dans lesquelles certaines constructions nouvelles doivent comporter une quantité minimale de matériaux en bois. Le conseil d’Etat a transmis le 18 mars 2013 au Conseil constitutionnel une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) sur ce sujet.
 
Le recours du Sfic et de la FIB reposait sur deux points :
  • Une méconnaissance de l'article 7 de la Charte de l'environnement relatif au droit de participation du public à l'élaboration des décisions publiques ayant une incidence sur l'environnement
  • Une méconnaissance de la liberté d’entreprendre garantie par la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789.

La décision des sages : pas de méconnaissance de la charte de l’environnement, mais une violation de la liberté d’entreprendre
 
Les sages n’ont pas retenu le premier grief : le législateur n'était pas tenu de soumettre l’intervention du gouvernement au principe de participation du public, s’agissant de la fixation de normes techniques « susceptibles de n'avoir qu'une incidence indirecte sur l'environnement ». En revanche, Le Conseil constitutionnel donne raison au Sdic et à la FIB sur le second point. Il estime en effet que l’article du Code de l’environnement visé porte à la liberté d’entreprendre, garantie par la Constitution, « une atteinte qui n’est pas justifiée par un motif d’intérêt général en lien direct avec l’objectif poursuivi ».
 
Un décret bois sans base légale

L’article L. 224-1, V, du Code de l’environnement est ainsi déclaré inconstitutionnel et sera abrogé à compter de la publication de la décision.
Le Conseil d’état doit maintenant statuer formellement sur la demande d'annulation du décret du 15 mars 2010, qui n’a dorénavant plus aucune base légale…

Retrouvez ici :
La Capeb, l'Union FFB d'Ile-de-France et l'Agence de l'eau Seine-Normandie se mobilisent contre la pollution de l’eau et lancent l’opération « Zéro Rejet ». Ils proposent ainsi une aide financière de 45% à 60% aux peintres d’Ile de France pour l'acquisition d'une station de nettoyage écologique des pinceaux et pour la gestion de leurs déchets.

Les déchets dangereux issus du rinçage des pinceaux : un problème écologique de taille
Chaque année, environ 45 millions de litres d'eau sont utilisés en Ile-de-France pour le nettoyage des rouleaux et pinceaux (source : Capeb). Or ces eaux, chargées en déchets dangereux (50 à 60g pour un rouleau de peinture), sont généralement rejetées dans le réseau d’assainissement, posant un problème fort en terme de pollution. Ceci malgré une réglementation en vigueur sur la gestion des déchets dangereux qui impose à chaque artisan et entreprise de peinture de gérer la collecte et le traitement de ses déchets dans des filières spécialisées. Forte de ce constat la Capeb (Confédération de l’Artisanat et de Petites Entreprises du Bâtiment), l'Union des fédérations du bâtiment d'Ile-de-France et l'Agence de l'eau Seine-Normandie ont décidé de lancer un dispositif financier généralisé à toute l’Ile de France, après une première opération pilote menée avec succès de 2009 à 2012. L’opération « Zéro rejet » est ainsi lancée.

 
Deux aides financières : une pour l’achat d’une station de nettoyage écologique, une pour le traitement des déchets dangereux
Afin de lutter contre les problèmes de pollution et aider les entreprises dans la prise en charge des déchets dangereux produits, le dispositif prévoit donc deux volets :
  • Une première aide financière est accordée aux entreprises de peintures pour l’acquisition de stations de lavage écologiques. Cette aide financière consiste en une subvention de 60% du prix d’achat pour les entreprises de moins de 50 salariés, et de 45% du prix d’achat pour les entreprises de plus de 50 salariés.
  • Une seconde aide financière de 60% du coût de collecte et de traitement des déchets auprès d'un centre agréé est accordée aux entreprises de moins de 50 salariés durant trois ans.
Cette opération est menée jusqu’au 31 décembre 2015.

Une station de nettoyage écologique, qu’est-ce que c’est ?
La subvention à l’achat est accordée pour une sélection de stations de nettoyages agréées par l’Agence de l’Eau Seine Normandie. Ces stations de nettoyage fonctionnent sur un principe similaire de circuit fermé, sans aucun rejet dans le réseau :
  • Un nettoyage automatique ou manuel (selon les modèles) d’un ou plusieurs manchons
  • Une décantation des eaux de lavage à l’intérieur de la station
  • Les eaux de lavage ainsi filtrées sont alors récupérées pour le prochain cycle de lavage
  • Les boues de filtration contenant les déchets dangereux sont stockées à part. Ces boues doivent être traitées par un organisme de collecte et traitement spécifique pour les déchets dangereux ou amenées en déchetterie.
Certaines de ces stations gèrent les peintures acryliques, aqueuses ou les deux à la fois. Leur prix varie notamment selon le type de peinture géré, le nombre de manchons nettoyés simultanément et l’automatisation ou non du nettoyage. Il faut ainsi compter entre 700€ et 7 000€ HT pour l’achat d’une telle machine (avant déduction de la subvention). Certaines stations sont fixes, d’autres transportables facilement sur les chantiers.
 
Liste des stations subventionnées par l’Agence de l’Eau
Pour aller plus loin

La 2ème édition du « OFF » du développement durable a été un succès accueillant simultanément plus de 500 personnes sur 4 sites différents Cette journée a permis de montrer plus de 30 projets pionniers ou novateurs et de nourrir un débat intense, parfois houleux, mais toujours engagé.

Elle a aussi notamment permis de mettre en exergue la maison Feuillette : première construction du monde en 1920 en ossature bois et isolation en bottes de paille.En excellent état et presque centenaire, cette maison est la preuve vivante de la qualité et de la durabilité de la construction en paille.La paille a toujours autant de qualités : ressource bon marché, abondante et puits de carbone, elle permet une excellente isolation, l’utilisation de matériaux sains, et favorise les circuits courts ainsi que les emplois locaux.

Avec des préoccupations d’économies et de rapidité de mise en œuvre dans le contexte d’après-guerre, l’ingénieur Émile Feuillette a été un indéniable visionnaire. Le système constructif a même fait l’objet d’un dépôt de brevet aux États-Unis en 1923 et d'un article de Sciences et Vie qui montre que son mode constructif reste encore d'actualité.

L'association Centre National de la Construction Paille se bat aujourd'hui pour sauvegarder et pérenniser la maison Feuillette et faire de ce site un outilde communication, de promotion et d'expérimentation dans le domaine de l’éco-construction grâce à la création du CENTRE NATIONAL de la CONSTRUCTION en PAILLE - Émile Feuillette.

Pour cela, l'association a besoin de fonds et de vos dons. LesEnR a souhaité encourager cette initiative et a fait, au nom de la société, un don à l'association en ce sens.

Nous vous encourageons tous à faire de même en suivant ce lien qui vous expliquera les modalités et les avantages fiscaux que vous soyez un particulier ou une entreprise.

40 000 € de dons déjà récoltés... 70 000 € MINIMUM à collecter d'ici le 1er novembre !
Sinon, l'aventure est finie.

Retrouvez le site de l'association

Disponible sur le marché depuis 2009, Gramitherm® est produit en Suisse Normande à partir des fibres de l’herbe de prairie. De bonnes performances thermiques pour une énergie grise minimale !
 
Historique
Mis au point en Suisse Normande entre 2005 et 2008 par l’équipe de Gramitech®, fondé  par Stefan Grass, l’isolant Gramitherm® est introduit sur le marché en 2009.
 
Procédé de fabrication
Après avoir été coupée et lavée, l’herbe subit une défibrillation et les fibres de cellulose sont ainsi séparées des substances digestibles :
  • Les fibres sont séchées puis sont ajoutés un liant et des minéraux (pour la protection contre le feu, les champignons et les parasites) pour former des panneaux de fibres. Deux gammes de produit sont proposées : l’une – pour le produit standard – utilisant un liant synthétique, mais également une gamme où le liant est 100% naturel (à base d’amidon)
  • Les substances digestibles sont utilisées pour produire du biogaz
Des domaines d’application variés
Les domaines d’application suivants sont possibles :
 

Données techniques : des performances thermiques analogues aux autres isolants naturels
Avec un lambda d’environ 0,038 (annoncé à 0,040 dans l’homologation technique européenne, avec une marge de sécurité), les performances thermiques de Gramitech sont comparables à celles de la laine de roche, la laine de bois, la ouate de cellulose ou le coton recyclé.
Le déphasage important de la fibre de cellulose confère également de bonnes propriétés thermiques quant au confort d’été. Les propriétés phoniques de l’isolant sont également présentées comme très bonnes par le fabriquant.
  • Densité : 30–80 kg/m3
  • Epaisseur : 30 à 140 mm
  • Conductivité thermique : 0.038 W/(m,K)
  • Classification feu (EN ISO 11925-2) : E
Cependant, le seul critère ou Gramitherm®  pèche est la résistance au feu : avec un classement E, les panneaux de fibres contribuent à la propagation des flammes (c’est également le cas de la fibre de bois, du liège et du coton recyclé).

Des prix similaires à celui du Métisse ou des panneaux de chanvre
Deux gammes de produit existent (liant naturel ou synthétique), en différentes épaisseurs et densités. Quelques exemples de prix, pour un λ de 0,038 W/(m,K) et une  densité 35 kg/m3 :
  • Gamme standard : de 14,10 CHF / m² (11,40€) pour une épaisseur de 60mm (R=1,6 m2.K/W) à 28,70 CHF / m² (23,30€) pour une épaisseur de 140mm (R=3,7 m2.K/W)
  • Gamme avec liant naturel : de 17 CHF / m² (13,80€) pour une épaisseur de 60mm (R=1,6 m2.K/W) à 34,60 CHF / m² (28€) pour une épaisseur de 140mm (R=3,7 m2.K/W)
La liste complète des prix (sans transport et sans TVA) est disponible ici pour les panneaux standards et ici pour les panneaux avec liant naturel.
Ainsi, le Gramitherm® standard a un prix comparable au Métisse® (coton recyclé) – environ 22€ pour un panneau de 145mm d’épaisseur (R=3,7 m2.K/W) –  ou aux panneaux de chanvre.  Son prix est légèrement supérieur aux panneaux en fibre de bois et de ouate de cellulose (environ une vingtaine d’euro au m² pour des performances thermiques similaires), mais bien inferieur à celui des panneaux de liège (une cinquantaine d’euros au m² pour des performances similaires).
 
Une énergie grise minimale
Le Gramitech ne possède pas de fiche FDES, mais l'énergie grise, les gaz à effet de serre et les différents impacts environnementaux liés à la production de Gramitherm®ont été examinés par un laboratoire spécialisé de l'école d'ingénieur d'Yverdon (Suisse).
Cette étude montre que les impacts environnementaux les plus lourds liés à la production de Gramitherm® sont en particulier liés à :
  • la culture de l'herbe
  • l'addition de produits retardateurs de feu
  • les fibres utilisées comme liant
  • la chaleur de cuisson du produit
Par ailleurs, le calcul de l’énergie grise montre que Gramitech est particulièrement peu énergivore durant son cycle de vie, d’autant plus si l’on considère la production de biogaz grâce au co-produit des substances digestibles. Son potentiel de réchauffement climatique est également faible grâce à l’absorption du CO2 durant la pousse de l’herbe.
 
 
Etude réalisée par l'école d'ingénieur d'Yverdon pour Gramitech SA -  Données pour Gramitherm® : Haute école d‘ingénierie et de gestion du Canton de Vaud, 2009 – Autres données : Umweltministerium Schleswig-Holstein, 2003.

La bête noire de la ouate de cellulose comme pour les fibres de cellulose : les sels de bore
Point à surveiller : des sels de bore sont adjuvantés aux panneaux de fibres. Egalement utilisés dans la fabrication de la ouate de cellulose, des doutes subsistent quant à la toxicité à faible dose des sels de bore (dont la toxicité à forte dose est avérée). Le sel d’ammonium – qui a remplacé un temps les sels de bore dans la filière –  a finalement été interdit (voir les articles du 27 juin ici et du 18 juillet 2013 ici), et les Avis Techniques des ouates de celluloses contenant des sels de bore prolongés de 2 ans – jusqu’en 2016 – laissant ainsi le temps nécessaire aux fabricants de trouver d’autres alternatives.

Retrouvez ici la documentation complète de Gramitherm®
Plus d’informations sur http://www.gramitech.ch/fr/gramitherm.php
 Off du DD
Le lundi 23 septembre 2013 se tiendra la 2ème édition du « OFF » du développement durable simultanément à Paris, Lyon, Marseille et Saint-Denis de la Réunion. Cette manifestation nationale est organisée par 5 associations de professionnels parmi les plus engagées dans les démarches éco-responsables exigeantes : les deux initiateurs : CO2D et l'ICEB, rejoints par Envirobat Méditerranée, Envirobat Réunion et VAD
 
Tout au long de cette journée se tiendront des débats sur la base des 50 projets pionniers, novateurs, sélectionnés par un jury national, dont 30 seront présentés par leurs auteurs et les maîtres d’ouvrages qui les ont initiés.

LesEnR sera présent à Paris et à Lyon pour présenter deux de nos projets les plus OUF:

  • Le groupe scolaire Boissière Acacia à Montreuil - Le plus OUF ? Une école ouverte sur son quartier ; Zéro Energie en compensant tous les usages ; Tout en bois et en  pisé pour une faible énergie grise et un confort intérieur optimum !
  • L’écoquartier de la Gare à Pantin – Le plus OUF ? l’Histoire comme vecteur d’avenir, un réservoir de biodiversité au service du 0 rejet sur 35 Ha ; un quartier perméable et qui tient son rôle de couture urbaine ; l’équilibre entre bâti bioclimatique et réseau de chaleur exemplaire.

Retrouvez le programme du Off du DD

Inscrivez vous dés maintenant 

Les ERP de plus de 500 m² sont maintenant concernés par l’obligation de réalisation et d’affichage de leur DPE. Elle deviendra également obligatoire pour tous les ERP de plus de 250 m² à partir du 1er juillet 2015.

Alors qu’il n’était jusqu’à présent obligatoire que pour les Etablissements Recevant du Public (ERP) de plus de 1000 m² (depuis 2008), la réalisation et l’affichage du Diagnostic de Performance Energétique (DPE) est désormais obligatoire pour tous les ERP de plus de 500m² depuis le 2 août 2013, et le sera pour tous ceux de plus de 250m² à partir du 1er juillet 2015.
 
Cette obligation est actée par le Décret n°2013-695 du 30 juillet 2013 relatif à la réalisation et à l’affichage du diagnostic de performance énergétique dans les bâtiments accueillant des établissements recevant du public de la 1ère à la 4ème catégorie.

Un délai est accordé aux établissements afin d’organiser la réalisation du DPE (lorsqu’un diagnostic n’a pas encore été réalisé) et de son affichage. Ce diagnostic devra être affiché pendant toute sa durée de validité de manière visible pour le public à proximité de l’entrée principale ou du point d’accueil :
  • Les ERP de plus de 500 m² ont jusqu'au 1er juillet 2015 pour satisfaire ces exigences
  • Les ERP de plus de 250 m² ont jusqu’au 1er juillet 2017 pour satisfaire ces exigences
En référence à l’article paru sur la ouate de cellulose, un arrêté interministériel a été publié le 03 juillet au Journal officiel, interdisant immédiatement tout emploi d’isolant à base de ouate de cellulose adjuvanté de sels d'ammonium.
 
Un arrêté interministériel vient d’interdire « la mise sur le marché, l'importation, la détention en vue de la vente ou de la distribution, la vente ou la distribution, ainsi que la fabrication des isolants à base de ouate de cellulose adjuvantés de sels d'ammonium. »
 
Il s’inscrit dans la continuité du CCFAT qui a, à nouveau, autorisé l’usage temporaire du sel de bore dans la ouate de cellulose. Ce dernier est pris en application de l'article L. 521-6 du code de l'environnement qui prévoit la possibilité d'interdire ou d'ordonner le retrait de substances qui présentent "des dangers graves ou des risques non valablement maîtrisés pour les travailleurs, la santé humaine ou l'environnement".

Les frais afférents à cette interdiction et au retrait sont à la charge du responsable de la première mise sur le marché des produits. Le texte impose également le retrait et le rappel des produits déjà sur le marché.

Face à cela, les fabricants de ouate de cellulose n’ont pas d’autres options que d’utiliser du sel de bore comme produit ignifugeant, fongicide et insecticide, en attendant la mise en œuvre et validation de nouveaux additifs. (Retrouvez ici l'article du 27 juin 2013 sur la ouate de cellulose).

Cette évolution récente de la réglementation vient donc confirmer le retour en grâce du sel de bore malgré les doutes qui portent sur les risques de toxicité à faible dose.
 
Dans la continuité de la vaste concertation sur l’habitat participatif, lancée en novembre 2012 par la Ministre de l’Egalité des Territoires et du Logement, le projet de loi pour l’accès au logement et un urbanisme rénové (Alur) a été présenté le 26 juin 2013 en conseil des ministres. Il comporte des réflexions sur l’accompagnement et le développement de nouvelles formes d'habitat, tel l'habitat participatif et l'habitat léger ou mobile.
 
A côté du logement social et de la promotion immobilière, une troisième voie est donc lancée avec le développement du logement participatif. Ce concept a largement été développé dans les pays du Nord notamment en Norvège où près de 15% du parc de logements est géré par des coopératives d’habitants.

Qu’est-ce-que l’habitat participatif ?
 
Selon le ministère de l’égalité des territoires et du Logement, l’habitat participatif « désigne des projets de logements où les habitants d’un immeuble neuf ou d’un ensemble de maisons groupées participent en amont à la définition et à la conception de leur logement et des espaces partagés, ainsi qu’à sa gestion quotidienne une fois installés ».

La création de deux nouveaux statuts
 
Les personnes et les ménages qui souhaitent se réunir autour du projet de construction ou d'acquisition de l'immeuble qui abritera leurs logements, ainsi que des espaces partagés, forment aujourd'hui des sociétés d'habitat participatif. Ces personnes ont la qualité d'associés et acquièrent donc au préalable des parts sociales de ces sociétés. Ces sociétés d'habitat participatif pourront désormais prendre deux formes : une coopérative d'habitants et une société d'autopromotion.
  • Une société coopérative d’habitants
La société coopérative d'habitants regroupera des habitants qui gèrent ensemble et "de manière démocratique" les logements qu'ils occupent, dans un même immeuble ou sur un même terrain. Son objet sera de fournir à ses associés la jouissance de logements et d'espaces partagés (jardin, buanderie, chambre d'ami...). Pour cela, elle pourra construire ou acquérir un immeuble dont elle assurera ensuite la gestion et l'entretien. L'emprunt contracté par la société pour la construction de l'immeuble sera remboursé par les redevances acquittées par les associés coopérateurs. Le projet de loi prévoit un dispositif anti-spéculatif et un encadrement des sorties de la société afin d'en sécuriser l'équilibre financier.

Par exemple, l’opération le « Grand Portail » à Nanterre est une coopérative d’habitants.15 locataires du parc HLM de la Ville de Nanterre ont été réunis pour élaborer ensemble leur logement et mettre des espaces et/ou services en commun. La coopérative est constituée de deux bâtiments regroupant 15 logements allant de 3 à 5 pièces. Les familles travaillent avec un promoteur et un architecte pour réaliser leur projet. Elles sont associées à toutes les phases de conception et de construction (choix des matériaux, des  techniques, des entreprises, suivi de la mise en œuvre) de leur immeuble. Depuis fin décembre 2012, elles ont emménagé et gèrent collectivement leur immeuble.  

La coopérative permet ainsi à des primo-accédants d’accéder à un logement de qualité à un prix en-dessous du marché. En effet, les prix élevés de l’immobilier rendent l’accès aux projets d’accession difficile pour les ménages disposant de revenus moyens et souhaitant devenir propriétaire.
  • Une société d’autopromotion
Une société d’autopromotion est un regroupement de familles qui mutualisent leurs ressources pour concevoir, réaliser et financer ensemble leur logement au sein d’un bâtiment collectif, sans passer par un promoteur immobilier.

L'autopromotion va donc plus loin encore que la société coopérative d’habitants. C’est un regroupement de familles qui mutualisent leurs ressources pour concevoir, réaliser et financer ensemble leur logement au sein d’un bâtiment collectif, sans passer par un promoteur immobilier. Une fois les logements construits et livrés, l'autopromotion peut aboutir à une copropriété classique, à une société d'attribution ou prendre la forme d'une coopérative d'habitants. L'objet des sociétés d'autopromotion seraient donc d'attribuer à leurs associés non seulement la jouissance mais aussi la propriété de logements.

Les autres dispositifs encadrés par la loi

Les habitations légères démontables (tipi, roulotte, yourte, mobile home, caravane …) ne sont pas oubliées puisque celles-ci font également l’objet d’un encadrement. Pour sortir du dilemme juridique sur le besoin ou non d'un permis de construire, le gouvernement entend autoriser les documents d'urbanisme à définir les terrains où les résidences mobiles ou démontables, constituant l'habitat permanent de leurs utilisateurs, pourront être installées. Ces terrains seront soumis à un régime de déclaration préalable ou de permis d'aménager.

Finalement en France, une vingtaine de projets d’habitat participatif se sont concrétisés, cinquante projets seraient en phase d’étude opérationnelle ou en construction, et plus de 300 projets seraient en cours de constitution. Concernant l'autopromotion (promotion immobilière autogérée par les habitants), entre 2012 et 2015, environ 60 à 75 opérations sont envisagées pour un total de l'ordre de 500 logements. La complexité des montages juridiques au regard du droit actuel peut expliquer le faible nombre de projets. La création des deux nouveaux statuts de « société participatif » qui pourraient prendre la forme civile ou commerciale et auraient la possibilité d’admettre comme associés des personnes morales et notamment des organismes de logement social pourrait augmenter le nombre de ces opérations dans les années à venir.

Retrouvez ici le dossier de presse sur le projet de loi pour l’accès au logement et un urbanisme rénové
La filière de la ouate de cellulose connaît depuis deux ans de nombreux rebondissements, qui viennent de prendre fin, dû notamment à l’utilisation du sel de bore considéré comme toxique à forte dose. Mardi 18 juin, la commission chargée de formuler les avis techniques (CCFAT) a décidé de prolonger la validité des avis techniques des isolants avec sel de bore de deux ans, laissant ainsi le temps nécessaire aux fabricants de trouver un substitut au sel de bore autre que le sel d’ammonium.

L’utilisation du sel de bore
La ouate de cellulose, fabriquée à partir de journaux et papiers recyclés est l’un des matériaux les plus prisés pour la construction et la rénovation écologiques. Avec en plus une énergie grise faible, la ouate de cellulose est considérée comme un écomatériau très performant. Toutefois, cet isolant est généralement traité avec du sel de bore, un adjuvant qui le rend ignifuge, résistant aux champignons et lui permet de repousser rongeurs et insectes.

Or, des études démontrent que la toxicité du sel de bore est avérée, à forte dose. Comme l’indiquent les autorités canadiennes, « la dose susceptible d’entraîner une intoxication aiguë mortelle chez les animaux se situe entre 400 et 900 mg d’équivalents de bore par kilogramme de poids. Les données relatives aux empoisonnements accidentels indiquent que chez l’humain, la dose d’acide borique susceptible d’entraîner une intoxication aiguë mortelle va de 15 à 20 g chez l’adulte, de 5 à 6 g chez l’enfant et de 2 à 3 g chez le nourrisson ». A faible dose, on estime le recul et le nombre d’études encore insuffisant pour considérer le sel de bore comme toxique.

Premier essai en 2012 : un nouveau substitut, le sel d’ammonium
Face à ses risques, le CSTB (Centre Scientifique et Technique du Bâtiment) a préféré appliquer le principe de précaution et le 30 juin 2012, a cessé de donner son agrément technique à toute ouate de cellulose fabriquée en France ou importée contenant du sel de bore. Les producteurs, par anticipation, avaient déjà mis en place un substitut, le sel d’ammonium, qui semblait solutionner le problème.

Toutefois, fin octobre 2012, Olivier Legrand, fondateur de Nrgaïa et nouveau président de l'Ecima (syndicat européen des producteurs de ouate de cellulose),  signale une trentaine de cas de dégagements d'ammoniaque dans des habitations, liés à l’utilisation de ce nouveau substitut dans la ouate de cellulose. L’ammoniaque étant un gaz toxique pouvant, entre autres, causer des irritations, celui-ci décide de faire stopper chez tous les membres d'Ecima la production, alerte la CCFAT et demande le maintien de la formulation avec sel de bore, le temps de procéder à des tests complémentaires et de trouver un autre substitut qui répond aux exigences de sécurité incendie.

2013 : Retour provisoire au sel de bore, deux ans de répits pour les fabricants
Suite à cela, le 6 novembre dernier, la CCFAT autorise à nouveau l’utilisation des Avis Techniques du CSTB pour les ouates de cellulose protégées avec du sel de bore. Le maintien de cet avis était incertain jusqu’à ce que, le mardi 18 juin, la CCFAT décide officiellement de prolonger la validité des avis techniques de deux ans. Les fabricants qui le demandent pourraient même bénéficier d'une année supplémentaire. Ainsi les avis techniques, documents non obligatoires mais indispensables sésames pour entrer sur les chantiers français,  seraient valides jusqu'à l'été 2016, laissant ainsi le temps nécessaire aux fabricants de trouver d’autres alternatives, de les tester et d’éviter l’échec du sel d’ammonium.
 
De nouvelles pistes ?
Les fabricants de ouate de cellulose cherchent des adjuvants capables de remplacer le sel de bore qui puisse le protéger des champignons et insectes tout en respectant les exigences de sécurité incendie. A l’heure actuelle, de nouvelles pistes sont déjà étudiées. La société NrGaïaBio, par exemple, a mis au point une formulation avec des additifs issus d’extraits de plante.

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