Actualité Territoire durable

Dans son dernier rapport « REthinking Energy » publié en septembre 2014, l’Irena (International Renewable ENergy Agency) montre que les énergies renouvelables à l’échelle du globe sont en train d’entrer en concurrence directe avec des solutions de production d’énergie basées sur les combustibles fossiles. 

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En effet, les coûts liés à la mise en place de production d’électricité à partir de l’énergie solaire ou éolienne ont fortement chutés depuis 2008. Ainsi, selon ce rapport, les coûts dans le solaire ont chutés de 80 % depuis 2008 et de 18 % pour les éoliennes terrestres depuis 2009. Ces baisses de coûts entrainent la chûte du prix du kWh produit par ces deux technologies. L’éolien terrestre est ainsi devenu l’une des sources d’énergie les moins chères du monde selon l’Irena. Le photovoltaïque quant à lui a atteint la parité réseau dans certains pays européen (Allemagne, Italie et Espagne) depuis 2013. Selon les prévisions de l’Irena, la parité réseau pour le solaire devrait être atteinte prochainement en France et au Mexique.

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Certains projets solaires se développent actuellement avec comme ambition de vendre l’électricité produite sur le marché spot de l’énergie en concurrence directe avec des sources de production utilisant des énergies fossile sans bénéficier de subventions de la part de la collectivité. C’est le cas de SunPower Corporation (groupe TOTAL) qui réalise actuellement une centrale solaire de 70 MWc au Chili (projet Salvador) au côté d’ETRION et de Solventus Energias Renovables. Ce projet marchand tend à démontrer la compétitivité du solaire par rapport aux énergies conventionnelles.

Le rapport de l’Irena met aussi en avant que la construction de systèmes de production d’énergie renouvelable a été plus importante par rapport aux centrales conventionnelles dans les pays émergents (hors OCDE) et ce pour la première fois cette année ! La puissance installée en capacité de production d’énergie renouvelable a ainsi augmenté de plus de 85% au cours des 10 dernières années pour atteindre plus de 1700 GW (puissance atteinte en 2013).

Les solutions techniques étant bien maitrisées et les retours d’expériences de plus en plus nombreux, l’évaluation des risques liés aux investissements dans les solutions de production d’énergie renouvelable est de plus en plus fiable. Ainsi l’Irena indique que les institutions financières privées, grâce à ces évaluations précises, sont prêtes à prendre la relève des états qui limitent les subventions dans les énergies renouvelables. Ce rapport indique donc que le développement des énergies renouvelables initiés par les pays via des subvention va maintenant être porté par la finance privée.

Ou comment et à quelles conditions la méthanisation rurale doit participer à la transition énergétique en France si nous voulons bien nous engager sur les scénarios ADEME et Négawatt 2030-2050...

Le territoire français compte actuellement 150 installations de méthanisation et plusieurs centaines sont à l’étude. En moyenne, les installations ont une puissance de 150 à 250 kW et le développement de la méthanisation sur notre territoire peut (et devra) participer à la transition énergétique dans les futurs TEPOS (Territoires à Energie Positive).

La méthanisation, comment ça marche ?

Le principe d’une installation de méthanisation est simple et repose sur la transformation de matières organiques (azote organique) en azote minéral (Ammoniac) et produisant du gaz (Méthane) et un digestat (solide ou liquide) qui lui-même sert de fertilisant.

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2 grands types d’installations de méthanisation :

  • Pour une seule exploitation agricole, alimenté principalement par des sous-produits agro-alimentaires générés sur place.
  • Pour une structure collective, alimenté principalement par des matières agricoles amenées dans un rayon de 5 à 10 km.

Parmi ces matières agricoles entrantes, en plus des effluents agricoles on peut citer les engrais verts, les pailles, les fourrages et plus généralement toute matière organique hors produit ligneux.

Une installation de méthanisation et l’utilisation des digestats comme engrais est compatible avec le cahier des charges de l’agriculture biologique (10 à 15% des installations sont d’ailleurs sur des exploitations AB).

--> Avantages induits (en plus de la production d’énergie)

  • Une diminution des émissions de GES agricole et notamment du méthane (qui est capté et non émis dans l’atmosphère)
  • Une diminution de l’impact transport quand l’installation collective est bien située (récupération centralisée de biodéchets)
  • Une diminution des émissions de NO2
  • La production d’un kWh électrique décarboné

--> Méthanisation : Outil d’aménagement territorial

Une méthanisation permet de rassembler entreprises, collectivités (producteurs de biodéchets), céréaliers, éleveurs qui vont alimenter l’installation collective. Celle-ci permettra une production d’énergie soit via un réseau de chaleur, soit directement en biogaz ainsi qu’une production d’engrais (digestat).

--> Aspect énergétique

L’énergie produite par une installation de méthanisation est de 5 à 10 fois supérieure à celle nécessaire à son fonctionnement. Son rendement et son efficacité nécessite une alimentation régulière en matière organique (minimum 2500t d’effluents agricoles par an)

Le développement de la méthanisation peut permettre une généralisation du biogaz. Ce biogaz peut soit être injecté sur le réseau soit servir de carburant pour les transports. La capacité de production, selon les scénarios Afterres et Négawatt, est de 140 TWh PCs de biogaz produit en 2050. Pour que le développement de la méthanisation se poursuive et s’intensifie, il est nécessaire de maintenir les tarifs bonifiés d’achats d’électricité produite à partir de biogaz.

Conclusion

La méthanisation, sous réserve de ne pas générer de course à la productivité des installations en les alimentant avec des produits agricoles alimentaires, est une très belle illustration d’économie circulaire ou les produits entrants sont composés de sous-produits agricoles peu valorisés habituellement et ou la production d’énergie (biogaz et/ou électricité) est associée à celle d’engrais liquide ou solide réutilisable sur les cultures (digestat). Le bénéfice territorial associé (pérennisation de petites exploitations agricoles et création d’une coopération collective avec d’autres acteurs locaux) en fait un bel outil d’aménagement rural.

Sources : site www.solagro.org et La méthanisation rurale, outil des transitions énergétique et agroécologique, Christian Couturier, août 2014

Célia Blauel chargée de l’environnement, Ian Brossat, adjoint au logement à la Ville de Paris et le maire du XIXe François Dagnaud (PS) ont donné mercredi 17 septembre le coup d’envoi de l’OPATB 19 – un vaste programme de rénovation thermique des immeubles privés –  lors d’une conférence de presse à l’Hôtel de Ville.

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Aujourd'hui, si de nombreux programmes de rénovation du parc de logement social ont été lancés, dans le parc privé, le mouvement ne suit pas, notamment dans les copropriétés. C'est pourquoi la mairie de Paris a lancé, le 1er septembre, une opération d'amélioration thermique des bâtiments (OPATB) dans le 19ème arrondissement, qui s'adresse aux propriétaires de logements privés, qu'ils soient individuels ou collectifs.

Concrètement, à partir du 30 septembre, date à laquelle sera organisée une réunion publique sur le sujet pour les copropriétaires de l’arrondissement, et jusqu’au 31 janvier 2020, les copropriétés intéressées pourront déposer un dossier de candidature auprès de la Ville de Paris.

L'opération est confiée à l'association PACT, qui est chargée de réaliser un accompagnement personnalisé et gratuit pendant six ans des copropriétaires dont les dossiers auront été retenus selon la mobilisation de la copropriété et de l'opportunité d'engager un programme de rénovation énergétique.

 « Le PACT 75 jouera le rôle d’assistant à maîtrise d’ouvrage, pour conseiller les copropriétés lors de la réalisation d’un audit énergétique, pour le choix d’un architecte et d’un BET ayant des références en termes d’opérations de rénovation thermique, et au moment de la rédaction du dossier de consultation pour les entreprises », explique Marianne Beck, responsable du pôle Requalification urbaine du PACT 75

« L’idée c’est d’aller chercher les copropriétaires et de les accompagner jusqu’au vote des travaux de rénovation thermique puis de superviser leur réalisation », a précisé Célia Blauel.

Subventions sous condition

Ainsi par exemple, pour les propriétaires aux ressources modestes, les subventions de l’Anah et de la Ville, qui peuvent aller jusqu’à 80 % du montant HT des travaux sont conditionnées au fait que les travaux permettent un gain minimum de 25 % de consommation d’énergie primaire.

La Ville a également créé deux « subventions exceptionnelles ». La première destinée aux copropriétés désireuses de faire réaliser une isolation thermique par l’extérieur de leur façade et l’isolation de leur toiture, représente 20 % du montant HT des travaux (plafonnée à 2.000 euros par logement).

La seconde est un soutien de la Ville pour des travaux de végétalisation des façades et des toits, la création d’emplacements réservés aux vélos, d’aménagements pour le tri sélectif ou le compostage. Cette subvention est égale à 50 % du montant HT des travaux dans la limite de 5000 € par immeuble

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Entre 25 et 35% d’économies d’énergie

Objectif ? Baisser la pollution atmosphérique à Paris. Mais aussi lutter contre la précarité énergétique. Surtout dans le 19ème, arrondissement le moins cher de la capitale et le plus populaire. « Aujourd’hui, 55.000 foyers parisiens ne peuvent plus se chauffer avec tous les impacts sur la santé que ça peut entraîner ». Globalement, les isolations peuvent ainsi faire baisser de 25 à 35 % les dépenses d’énergie qui sont amenées à augmenter ces prochaines années.

Le dispositif a déjà été testé lors de deux expériences similaires. Dans le 13ème, une tour a lancé depuis décembre dernier 28 programmes de rénovation thermique. Et pour 1,2 million d’euros de travaux, aidés à hauteur de 32 %, la copropriété de 52 logements devrait économiser 38 % de sa facture énergétique. Deuxième test plus récent avec une architecture haussmannienne, 70 immeubles du quartier de République ont déposé une candidature pour effectuer une rénovation depuis février 2013.  

 

Pour rappel, le projet de loi sur la transition énergétique prévoit, à chaque fois que des travaux d'entretien lourds sont engagés (ravalement de façade, réfection de toiture, aménagement de nouvelles pièces d'habitation), une obligation d'améliorer la performance énergétique du bâtiment et d'étudier la faisabilité technique et économique d'un changement de source d'énergie.

La Direction régionale Ile -de-France de l’ADEME et la Région Ile-de-France ont lancé conjointement cette année 2 sessions pour l’appel à manifestations d’intérêt dédié aux « Plateformes Locales de la Rénovation Energétique ». Face à l’engouement, un nouvel AMI pourrait être lancé d’ici la fin de l’année 2014.

L’objectif de ces « Plateformes Locales de la Rénovation Energétique » (PLRE) est d’accompagner le particulier dans le projet de rénovation de son logement en proposant des parcours de services coordonnés et adaptés aux situations particulières aussi bien sur le plan de l’ingénierie technique que financière.

Lors de la première session, six candidatures très diversifiées ont été déposées, portées aussi bien par une Agence Locale de l’Energie (ALE) qu’un Conseil Général, une Communauté d’Agglomération (CA), un Parc Naturel Régional (PNR) ou encore une Société d’Economie Mixte (SEM).


Les 1ères Plateformes d’Ile-de-France

La SEM ENERGIES POSIT’IF offre aux copropriétaires franciliens une solution globale pour la rénovation énergétique de leur logement : organisation, définition technique, montage juridique et financier. Elle travaille aussi à préfigurer un nouvel outil de tiers -financement, en cours de construction au niveau national.

La plateforme portée par le Conseil Général de l’Essonne vise quant à elle à simplifier la mise en relation entre les ménages souhaitant rénover leur logement et les entreprises essonniennes, en particulier grâce à la mise en place d’un outil web. Un nouveau parcours d’accompagnement, intégrant les Espaces Info Energie (EIE) du territoire, sera mis en place dans les prochains mois ainsi qu’un dispositif d’accompagnement financier aux audits énergétiques.

Le projet de l’Agence Parisienne du Climat, développé en partenariat avec l’ALEC de Plaine Commune et l’ALEC MVE, est centré sur l’accompagnement des copropriétaires et s’appuie sur l’outil Coach Copro® déjà développé. Le modèle de ce nouvel accompagnement sera conforté dans les prochains mois afin d’être opérationnel début 2015. L’Agence a d’ailleurs lancé début septembre une consultation portant sur le positionnement stratégique et le modèle juridico-économique de la plateforme locale de la rénovation énergétique.
 L’objectif est de définir et de développer le rôle des «facilitateurs» dans les projets de rénovations énergétiques des copropriétés afin de lever les derniers freins qui bloquent les particuliers dans ces démarches.


>> Retrouvez le bilan du 1er AMI pour l’élaboration de Plateformes locales de la rénovation énergétique

>> Retrouvez la consultation de prestataires pour la plateforme locale de la rénovation énergétique de l’Agence Parisienne du Climat

>> Lien vers l’article « CoachCopro® dope la rénovation énergétique des copropriétés »

 

Ce mardi 19 août 2014 marquait le Jour du dépassement, ce jour à partir duquel l’humanité consomme plus de ressources naturelles renouvelables que la terre peut fournir au cours d’une année. Depuis 1970, la date ne cesse de se rapprocher année après année sur le calendrier. Une donnée qui inquiète les ONG.

 

Comme chaque année, mais de plus en plus tôt dans le calendrier, les ONG écologistes tirent la sonnette d’alarme face à la surexploitation galopante des ressources naturelles de la Terre. Depuis 2003, ce signal a un nom : le Jour du dépassement (Earth Overshoot Day, en anglais), ce moment de l’année où l’humanité a consommé plus que la Terre ne pouvait lui offrir en 365 jours. Calculée depuis le début des années 1970, cette date a été officialisée et standardisée par l’ONG américaine Global Footprint Network en 2003, laquelle utilise les mêmes moyens de calcul depuis onze ans pour mesurer l’épuisement des réserves naturelles renouvelables de la planète sur une année.

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Selon les calculs de l'ONG, notre demande équivaut désormais à plus d'une fois et demi la capacité de la Terre.
 
Le basculement de 1970
 
Et le résultat a de quoi inquiéter : Mardi 19 août  a marqué le jour où l’humanité a épuisé son crédit pour l’année en cours, soit au 231e jour de 2014. C’est un jour de moins que l’an dernier mais déjà douze jours de moins qu’en 2010, année lors de laquelle le basculement dans la colonne débit n’avait eu lieu que le 31 août. Douze jours perdus en quatre ans ! A titre de comparaison, le Jour du dépassement avait eu lieu le 5 octobre en 2000, il y a seulement quatorze ans. Plus loin dans le passé, il avait été constaté le 15 octobre en 1990 et le 29 novembre en 1975,

Le basculement a effectivement eu lieu en 1970, quand la population mondiale était pratiquement de moitié inférieure à celle d’aujourd’hui (3,7 milliards d’habitants contre près de 7,2 milliards en 2014) et où les besoins énergétiques étaient nettement moindres qu’à l’heure actuelle, même si des progrès sont faits chaque jour en faveur des économies d’énergie. 

Un besoin de deux planètes avant le milieu du siècle

Si les projections des Nations unies sur la croissance de la population et de la consommation s'avèrent exactes, nos besoins exigeront la capacité de deux planètes avant le milieu du siècle, d'après le Global Footprint Network.

Cette surexploitation de ressources naturelles découle de quatre facteurs principaux, selon le Global Footprint Network : de ce que nous consommons, de l'efficacité avec laquelle les produits sont fabriqués, de la population mondiale et de la capacité de production de la nature.

"L'amélioration des technologies ont permis d'augmenter la productivité biologique au cours des années, mais celle-ci peine à suivre le rythme avec lequel la population et la demande de ressources croissent", souligne le WWF.

C'est ainsi que désormais 72 % de la population vivent dans des pays qui surexploitent la biocapacité (dont la France, l'Allemagne, l'Angleterre, l'Italie, le Japon, les Etats-Unis, la Grèce, le Danemark, la Suisse, le Qatar et les Émirats arabes unis).

Il faudrait ainsi 1,6 France pour répondre aux besoins des Français, 1,9 Etats-Unis pour les Américains, 2,5 Allemagne pour les Allemands, 3,3 Royaume-Uni pour les Britanniques, 3,1 Grèce pour les Grecs, 4,3 Suisse pour les Suisses, 4,4 Italie pour les Italiens, 7 Japon pour les Japonais et 12,3 Émirats arabes unis pour les Emiriens.

Seulement 14 % continuent de disposer d'une biocapacité plus importante que leur empreinte écologique (notamment le Brésil, la Finlande, le Canada et l'Australie).

 

Alors que faire ? L’idéal serait bien entendu que tout le monde s’y mette, dans un grand élan collectif mais il ne semble pas que ce soit encore le chemin emprunté par l'humanité. « Il ne s’agit pas d’un retour à la bougie mais il y a des gestes assez simples, des "éco-gestes", que l’on peut faire au quotidien, que ce soit dans la manière dont on trie ses déchets, notre consommation de viande qu’il faut réduire, ce qui ne veut pas dire ne plus en manger du tout » souligne Marion Delros, membre de l’association Footprint. « On peut aussi choisir des produits certifiés et gérés de manière durable.

Les solutions ne manquent pas mais le temps presse. A compter de ce 19 août, l’humanité va en effet vivre à crédit pendant 134 jours, aux dépens des générations futures.

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La Commission européenne a complété, mercredi 23 juillet, le plan d'action de l'Union européenne contre le changement climatique, avec un objectif de 30 % pour les économies d'énergie à réaliser d'ici 2030.

 

La commissaire au climat, Connie Hedegaard, s'est montrée très satisfaite de cette décision, emportée de haute lutte face au commissaire à l'énergie, Günther Oettinger :

« C'est une très bonne nouvelle pour le climat. C'est également une bonne nouvelle pour les investisseurs et une très bonne nouvelle pour la sécurité énergétique de l'Europe et son indépendance. Ce qui signifie que ce n'est pas une bonne nouvelle pour Poutine. »

Le paquet climat proposé à l'UE pour 2030 est désormais complet, avec trois objectifs : une réduction de 40 % des gaz à effets de serre ; une part des énergies renouvelables portée à 27 % de la consommation énergétique ; et donc, 30 % d'économies d'énergie.

Ces trois nouveaux objectifs viennent remplacer ceux que l'UE s'était fixée pour 2020 : Réduction de 20 % des émissions de gaz à effet de serre par rapport aux niveaux de 1990 ; 20 % d'énergies renouvelables ; 20 % d'économies d'énergie – tous trois pratiquement réalisés.

Ils représentent la contribution de l'UE en vue du Sommet mondial sur le climat, qui sera organisé en décembre 2015 à Paris.

Une mesure à approuver

Il reviendra aux dirigeants des Etats membres de décider du caractère contraignant ou non de l’objectif pour l’efficacité énergétique au cours de leur sommet en octobre. “L’unanimité est requise” pour l’approbation de ce paquet, a insisté M. Oettinger lors d’une conférence de presse. Il a souligné que les Etats étaient encore très divisés car certains ne veulent pas d’autre objectif que celui de la réduction des émissions des gaz à effet de serre.

L’objectif de 30 % était défendu par Mme Hedegaard. Elle a reçu le soutien du prochain président de la Commission, Jean-Claude Juncker, lors de son discours au Parlement européen la semaine dernière.

Le président de la Commission, José Manuel Barroso, a mis mercredi deux options sur la table : un objectif contraignant pour l’UE compris dans une fourchette de 27 à 30%, et un objectif de 30% non contraignant, avec une répartition de l’effort entre les Etats. La majorité des commissaires s’est ralliée à la seconde option.

La différence de 5 % entre l’objectif initial de 25 % et les 30 % proposés mercredi représente une réduction de 11,5 % des importations de gaz de l’UE. Les achats de gaz à la Russie couvrent 25 % des besoins des pays de l’UE, pour une facture totale de 35 milliards d’euros en 2013, soit 3 milliards par mois, selon la Commission.

Un manque d'ambitions pour les écologistes

Ces objectifs sont toutefois jugés insuffisants par les organisations écologistes. Greenpeace a dénoncé un « cadeau pour les oligarques ». « L'Europe peut mieux faire », pour le Réseau Action Climat France, qui réclame un trio d'objectifs contraignants de 55 % pour la réduction des gaz à effet de serre, 45 % pour la part des renouvelables et une réduction de la consommation d'énergie de 40 %.

Au Parlement européen, les Verts ont également déploré un manque d'ambitions qui « prolongera la dépendance de l'UE vis-à-vis des importations de combustibles de Russie ». D'après la Commission, les achats de gaz à la Russie couvrent 25 % des besoins des pays de l'UE, pour une facture totale de 35 milliards d'euros en 2013, soit 3 milliards par mois.

« Le Parlement européen et les Etats doivent modifier cette proposition », a demandé l'organisation Les Amis de la Terre. Un objectif de 40 % d'économies d'énergie permettrait de réduire de 40 % les importations de gaz de l'UE, contre 22 % pour l'objectif de 30 %, soutient Brook Riley, son représentant à Bruxelles.

La communication sur l’efficacité énergétique sur le site internet de la direction générale de l’énergie

A l’origine de près de 60% des consommations énergétiques et de près dela moitié des émissions de gaz à effets de serre, le secteur du bâtiment représente un enjeu économique, environnemental et social certain.

Ainsi, la Région Île de France nommée chef de file de la transition énergétique, va mettre en place un nouveau « éco-prêt » collectif. Cette aide, destinée aux copropriétés, sera le fruit d’un appel à manifestation d'intérêt (AMI), incitant les établissements bancaires à proposer des prêts à des taux faibles.

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Preuve de son implication, la région compte bonifier ces prêts à hauteur de 5 millions d’euros. En tout, ce n’est pas moins de 35 millions d'euros qui seront attribués aux travaux de rénovation énergétique, soit l'équivalent de 2.000 logements en rénovation Bâtiment Basse Consommation (BBC).

En parallèle, pour simplifier les démarches et créer une vraie cohésion, un protocole entre Etat-Ademe-Région à été acté. Cet accord triparti, est une première en France. Il a pour but d’accélérer la mise en œuvre du guichet unique pour la rénovation énergétique.

Pour Corinne Rufet, vice-présidente du conseil régional en charge de l'agriculture, de l'environnement et de l'énergie, "l'éco-prêt collectif et le guichet unique permettront encore de faciliter les rénovations thermiques des logements des Franciliens, rénovations qui créent un emploi durable et non délocalisable en Ile-de-France".

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Geodeep est un regroupement d’entreprise qui souhaite promouvoir le savoir faire Français outre frontière en matière d’exploitation d’aquifère géothermique.

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Ce cluster compte aujourd’hui douze entreprises françaises de l'industrie énergétique. Au rang des membres fondateurs, on retrouve Alstom, GDF Suez, Clemessy, Fonroche ou bien Cryostar associés à des partenaires comme le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM) ou le Syndicat des Energies Renouvelables (SER). GEODEEP rassemble ainsi des compétences complémentaires sur l’ensemble de la chaîne de valeur géothermique nécessaire au développement de projets complets en France et à l’export. Ainsi, parmi les domaines de compétence on retrouve : l’exploration du sous-sol, forages, centrales, exploitation de réseaux de chaleur et d’électricité, distribution, formation, maintenance et suivi technologique.

Au-delà de la proposition d’un package technique complet, le cluster Geodeep a une originalité, il veut associer l’outil de promotion industriel à "un fond de garantie du risque géologique public-privé d’un montant de 100 millions d’euros".

En effet, malgré les nombreux outils de sondage, un potentiel géothermique est réellement garanti une fois le forage réalisé. Ainsi, ce fond prévoirait le remboursement à hauteur de 60 %, les investissements malchanceux (qui peuvent atteindre plusieurs millions). Le but étant de faire disparaître d'éventuelles inquiétudes de la part des investisseurs.

Geodeep assure : "Avec 100 millions d’euros, il sera possible de développer 20 centrales géothermiques en France et à l’export pour un montant de 2 milliards d’euros de chiffres d’affaires et la création de 1000 emplois".

Attendue depuis la loi de « programmation pour la ville et la cohésion urbaine » adoptée en février 2014, la nouvelle politique de la ville a été présentée le 17 juin 2014 par le ministère du Droit des femmes, de la Ville, de la Jeunesse et des Sports.

La réforme et les territoires identifiés
La réforme de la Politique de la ville lancée par le ministère repose sur deux évolutions majeures : d’une part la volonté de simplification de la politique à poursuivre et notamment des dispositifs et zonages existants (anciennement ZUS, CUCS, ZRU, ZFU...) : l’ensemble des acteurs publics sera désormais engagé dans un « contrat de ville ». D’autre part une évolution du critère de « sélection » des territoires, à présent basé sur le « critère unique de la faiblesse du revenu des habitants » : un territoire est retenu s’il présente moins de 60% du revenu médian de référence préalablement calculé.

Les 1300 quartiers identifiés répartis dans 700 communes métropolitaines* ne sont pas cantonnés aux territoires périphériques des grandes villes, mais également présents en centre-ville. 100 nouveaux quartiers ont été identifiés par la politique de la ville, tandis que 300 autres précédemment accompagnés sortent de la carte, tout en conservant une vigilance de la part des pouvoirs publics.

Les « contrats de ville »
Les nouveaux contrats de ville seront conclus d’ici la fin de l’année 2014. Les acteurs locaux auront une marge de manœuvre sur la définition exacte des périmètres, étendus à l’échelle plus large des agglomérations ou métropoles.

Les contrats de ville visent trois priorités : l’emploi des jeunes avec un soutien particulier à la création d’entreprise, la sortie de la pauvreté des mères isolées, et les problématiques de qualité de vie rencontrées au quotidien par les habitants (nuisances, dégradation des parties communes…). Autre innovation : la « clause du territoire le plus favorisé », qui vise à identifier l’excellence du territoire le plus favorisé de l’agglomération pour en faire bénéficier les territoires prioritaires.

Le nouveau programme national de renouvellement urbain
Parmi les 1300 quartiers identifiés, 200 bénéficieront d’une rénovation urbaine particulière, car présentant les dysfonctionnements urbains les plus lourds. En réponse aux contrats de ville, chaque projet porté par l’ANRU fera preuve d’une qualité environnementale forte, afin de réduire la facture énergétique des habitants, et de développer l’excellence numérique, facteur d’attraction de nouvelles entreprises créatrices d’emplois.

L’implication des habitants
Enfin, et parce que l’appropriation et la participation des habitants aux projets de renouvellement urbain est essentielle, ces derniers seront sollicités dans des « conseils citoyens ». Chaque espace de rencontre et d’échanges regroupera des volontaires ainsi que des habitants tirés au sort, et participera à la construction des projets par l’expertise du quotidien des habitants.

* les secteurs prioritaires de l’outre-mer seront connus ultérieurement

Retrouvez :
- le Dossier de presse de La nouvelle géographie de la politique de la ville
- La carte des territoires identifiés

Le 16 mai dernier, Le CLER (Comité de Liaison Energies Renouvelables), HESPUL et le RAC-F (Réseau Action Climat France), ont rédigé un document visant à rétablir certaines vérités sur les énergies renouvelables.

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En effet, depuis quelques temps beaucoup de fausses informations véhiculées par les médias affectent le secteur de l’énergie durable.

« Très à la mode» il y a quelques temps dans les médias et dans le monde politique, on les accuse aujourd’hui de tous les maux : coût exorbitant, potentiel de production trop faible, menace pour nos industries, intermittence ingérable pour le système électrique, destruction des paysages et de la biodiversité, risques pour les personnes.

Afin de rétablir la vérité, le CLER, HESPUL et RAC-F ont rédigé conjointement une brochure organisée sous forme de fiches thématiques qui reprend 11 idées reçues courantes :

  •       Les énergies renouvelables coûtent trop cher
  •       Notre facture énergétique va augmenter à cause des énergies renouvelables
  •       Les énergies renouvelables ne créent pas d’emploi
  •       Les énergies renouvelables épuisent des ressources rares et menacent la biodiversité
  •       Les énergies renouvelables ne sont pas fiables
  •       Avec les énergies renouvelables, on va voir des lignes à haute tension partout
  •       Les agro-carburants: la seule solution renouvelable pour le transport
  •       Se chauffer au bois détruit la forêt
  •       Il n’y aura jamais assez d’énergies renouvelables pour se chauffer
  •       L’énergie, c’est l’affaire des grandes entreprises
  •       On se fait avoir avec les énergies renouvelables

Ce document est complété́ par un glossaire et des informations sur l’état d’avancement des énergies renouvelables en France, Europe et dans le monde.

Ce document est consultable sur internet : http://www.rac-f.org/IMG/pdf/ENR-idees_recues_CLER-Hespul-RAC_2014.pdf

 

En application du plan d’action du Programme Local de Prévention des Déchets parisien qui vise une réduction de 7 % des déchets sur la capitale entre 2009 et 2015, la mairie met en œuvre diverses actions de compostage, via un appel à candidature pour du compostage collectif, ou encore le soutien d’une opération de ramassage des déchets alimentaires de restaurants parisiens.

Les parisiens gaspillent trop ! Voilà le constat qui avait été fait par le diagnostic du PLPD (Programme Local de Prévention des Déchets) en 2012, et qui révélait que les poubelles parisiennes contenaient 57 kg de déchets putrescibles par habitant et par an, dont 12 kg de produits alimentaires encore emballés, soit presque le double de la moyenne nationale (7 kg par habitant). Les déchets putrescibles représentent 13 % des déchets collectés dans la capitale, deuxième type de déchets après le papier (18%).

Aussi la ville de Paris développe depuis 2010 plusieurs mesures en faveur du compostage des déchets : aide au financement de lombricomposteurs, sessions de formation de « guide composteur», … L’objectif, au terme du PLPD en 2015, est de compter 600 immeubles équipés de matériel de compostage collectif à Paris. La mairie complète actuellement ce dispositif par un appel à candidature pour du compostage et lombricompostage collectif. Celui-ci s’adresse aux copropriétés privées, immeubles ou ensembles gérés par un bailleur social ou privé, établissements publics (écoles par exemple), ou encore institutionnels pouvant se porter candidat au compostage collectif. Une fois sélectionnés, les foyers volontaires signeront une charte d'engagement en échange de leur bio seau.


Si le compostage permet de réduire la quantité de déchets putrescibles, il est aussi l’occasion de les valoriser énergétiquement.
Dans ce cadre et aidé par la mairie de Paris et la Région, le SYNHRCAT (Syndicat National des Hôteliers, Restaurateurs, Cafetiers et Traiteurs) collecte les biodéchets des 10 restaurants volontaires et les acheminent jusqu’à une usine de méthanisation à Etampes dans l’Essonne. Les déchets y sont valorisés énergétiquement sous forme de méthane, et les résidus après traitement sont utilisés comme engrais agricole. L’objectif est de valoriser 200 tonnes de biodéchets d'ici à la fin septembre 2014.
D’autres formes de compostage peuvent être développées, comme à Malakoff (Hauts-de-Seine), où la valorisation des déchets verts et alimentaires se fait collectivement dans les parcs publics. La commune vient de mettre en place son quatrième site de compostage, deux ans après le lancement de la démarche. Cela est aussi l’occasion de création de lien social entre les habitants, via des « apéros compost » lorsque celui-ci arrive à maturité.

Retrouvez ci-dessous :

Depuis 1979, Observ’ER (Observatoire des énergies renouvelables) se situe à l’interface des questions de l’énergie, de l’environnement et du développement. Cette association à but non lucratif d’intérêt général surveille, informe et propose des solutions mais quantifie et qualifie également les progrès des sciences, des techniques et de l’industrie dans chacune des disciplines.

Cette année et pour la quatrième année, Observ’ER publie son baromètre des énergies renouvelables électriques en France. Toutes les filières de production sont analysées à travers un ensemble d’indicateurs énergétiques, socio-économiques et industriels.

Ce baromètre propose, pour chacun des secteurs étudiés, une lecture dynamique de leur développement récent à la lumière des objectifs de puissance et/ou de production supplémentaires à mettre en oeuvre au cours des années à venir.

L’ensemble de ces éléments constitue un panorama complet et actualisé de l’état de structuration des secteurs électriques renouvelables en France avec en particulier un focus sur :

  • L’éolien,
  • le solaire photovoltaïque,
  • l’hydraulique,
  • la biomasse solide,
  • le biogaz,
  • les déchets urbains renouvelables,
  • la géothermie,
  • les énergies marines,
  • le solaire thermodynamique.

Ce baromètre est disponible en format électronique sur le site d’Observ’ER.

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