Actualités Bâtiment durable

Photovoltaïque - Marc Mossalgue / CLERLes deux arrêtés précisant les typologies d’installation pouvant encore prétendre aux tarifs de rachat définis par l’arrêté du 10 juillet 2006 viennent d'être publiés au Journal Officiel, ce mardi 23 mars 2010. Le spectre de l’abrogation (qui a eu lieu avec la parution du nouvel arrêté du 12 janvier 2010) de ce dernier avait, rappelons le, entraîné l’apparition d’une bulle spéculative à la fin de l’année 2009.

Conformément au communiqué de presse du MEEDDM du 17 février dernier, les éléments limitatifs suivants sont introduits :
  • de manière générale une installation photovoltaïque, quelque soit sa puissance, pourra bénéficier de la prime d’intégration au bâti si elle présente un stade significatif d’avancement (premier acompte versé pour le raccordement au réseau avant le 11 janvier 2010 ou bien une demande de contrat d’achat effectuée avant le 1er novembre 2009) ;
  • les installations dont la puissance dépasse 250 kWc, selon toute vraisemblance à l’origine de la bulle spéculative, ne pourront pas bénéficier de la prime à l’intégration si elles ne remplissent pas les conditions précédentes ;
  • les installations dont la puissance est comprise entre 36 et 250 kWc pourront également bénéficier de la prime d’intégration si une demande de contrat d’achat ainsi qu’une demande de Proposition Technique et Financière (PTF) pour le raccordement ont été déposées avant le 11 janvier 2010. Les installations agricoles bénéficient de plusieurs assouplissements vis-à-vis de ces règles grâce à un lobbying efficace.
Enfin les installations de moins de 36 kWc, dont la responsabilité dans la bulle spéculative est faible, pourront bénéficier du tarif d’intégration dès lors qu’une demande de contrat d’achat aura été déposée avant le 11 janvier 2010, ce qui constitue donc une bonne nouvelle pour les particuliers.

Un décret sur le sujet de la conception et l’isolation des bâtiments précisant les exigences règlementaires énoncées par la loi n° 2009-967 du 3 août 2009 de programmation relative à la mise en œuvre du Grenelle de l'Environnement vient d’être publié au Journal Officiel. L’objectif de ce décret est d’imposer aux Maîtres d’Ouvrage l’utilisation d’une quantité minimum de bois dans les constructions neuves afin d’entrainer une « production accrue de bois, en tant qu'écomatériau et source d'énergie renouvelable », de promouvoir l'emploi de bois certifié et de s’inscrire dans des projets de développement locaux.

Ainsi le décret n° 2010-273 du 15 mars 2010 précise que la quantité de bois à incorporer dans une construction est mesurée par le volume du bois mis en œuvre rapporté à la surface hors œuvre nette (SHON) de cette construction. Dans le cas d'un bâtiment à usage dominant de garage ou de parking, ou d'un bâtiment agricole, la surface hors œuvre nette est remplacée par la surface hors œuvre brute (SHOB).

Pour les bâtiments dont la demande d'autorisation de construire ou la déclaration préalable est déposée entre le 1er décembre 2010 et le 30 novembre 2011, cette quantité ne peut être inférieure :

  1. à 20 dm3/m² de surface hors œuvre pour un immeuble à usage d'habitation ne comportant pas plus de deux logements destinés au même Maître d'Ouvrage. Toutefois, les bâtiments dont la charpente de toiture est réalisée en majorité dans des matériaux autres que le bois, ou n'ayant pas de charpente de toiture relèvent de la condition 3 présentée ci-après ;
  2. à 3 dm3/m² de surface hors œuvre pour un bâtiment à usage industriel, de stockage ou de service de transport ;
  3. à 7 dm3/m² de surface hors œuvre pour tout autre bâtiment.

Pour les bâtiments dont la demande d'autorisation de construire ou la déclaration préalable est déposée à partir du 1er décembre 2011, cette quantité ne peut être inférieure :

  1. à 35 dm3/m² de surface hors œuvre pour un immeuble à usage d'habitation ne comportant pas plus de deux logements destinés au même maître d'ouvrage. Toutefois, les bâtiments dont la charpente de toiture est réalisée en majorité dans des matériaux autres que le bois, ou n'ayant pas de charpente de toiture relèvent de la condition 3 présentée ci-après ;
  2. à 5 dm3/m² de surface hors œuvre pour un bâtiment à usage industriel, de stockage ou de service de transport ;
  3. à 10 dm3/m² de surface hors œuvre pour tout autre bâtiment.

Ce décret s’applique à l’ensemble des bâtiments neufs « à l'exclusion de ceux pour lesquels le Maître d'Ouvrage justifie de l'incompatibilité de l'utilisation du bois avec le respect des exigences réglementaires de sécurité ou de santé ou avec une fonction du bâtiment ». Le calcul du volume de bois incorporé dans une construction devra être effectué, dans des conditions fixées par arrêté à paraître.

Ce décret remplace donc le décret n° 2005-1647 du 26 décembre 2005 qui n’imposait qu’un volume minimum de 2 décimètres cube par mètre carré. Il concrétise l’engagement de l’Etat à promouvoir un matériau aux multiples qualités environnementales, délaissé depuis longtemps par les professionnels de la construction au profit de matériaux minéraux et dont les ressources françaises sont fortement sous exploitées.

Thermographie infrarougeA lui seul, le secteur des « bâtiments résidentiels et tertiaires » représente 46% de la consommation en énergie finale du territoire français avec plus de 70 millions de tonnes d’équivalent pétrole. En termes d’émissions de gaz à effet de serre, le bilan n’est malheureusement pas beaucoup plus glorieux pour ce secteur qui se place juste derrière le transport avec 23% des émissions nationales, soit près de 120 millions de tonnes de CO2 émises chaque année.

Dans le sillage du Grenelle de l’Environnement et de ses mesures visant à réduire les consommations d’énergie et les émissions de CO2, la rénovation thermique des bâtiments apparaît donc comme essentielle. Même si elle est en nette progression ces dernières années, elle doit encore se développer de façon plus générale dans le but de respecter notamment l’objectif de " Facteur 4" visant à réduire de 75% les émissions de CO2 à l’horizon 2050 dans le secteur du bâtiment.

Dans cette optique, la Région Ile-de-France et l’ADEME viennent de lancer un appel à projets destinés aux professionnels du bâtiment concernant la réhabilitation durable, et tout particulièrement les aspects énergétiques. « La région francilienne est fortement urbanisée et une large partie de son parc de bâtiments est vieillissante. L’amélioration de l’efficacité énergétique et climatique de ces bâtiments est aujourd’hui une priorité, d’autant que la loi Grenelle exige que la consommation d’énergie des bâtiments existants baisse d’au moins 38% d’ici 2020 », rappelle l’ADEME. Les professionnels du bâtiment sont ainsi invités à proposer leurs projets en matière de réhabilitation de logements collectifs et de bâtiments tertiaires, publics et privés jusqu’au 30 mai 2010.

Les projets de réhabilitation candidats à l'appel à projets doivent permettre la maîtrise des consommations d’énergie, la diminution des gaz à effet de serre, et intégrer les énergies renouvelables. Les projets retenus obtiendront des aides financières de la région Ile-de-France, de l'ADEME, ainsi que du Fonds Européen de Eéveloppement Régional (FEDER). Un suivi de trois ans sera instauré sur certains projets, afin de compiler puis échanger sur les données de consommation et de comportement de chaque bâtiment à travers différents postes.
Retrouvez toutes les informations liées à cet appel à projet sur le site de l'ADEME Ile-de-France.
L’ADEME vient de publier récemment un avis sur l’éclairage à diodes électroluminescentes (LED) qui remet en cause le rendement lumineux actuel de cette technologie. En effet, si l’éclairage à LED constitue une technologie prometteuse pour les années futures, la technologie ne semble pas encore assez mures pour prétendre concurrencer sérieusement les lampes dites « basse consommation » (LBC).

Techniquement parlant, les diodes électroluminescentes ne permettent pas, à l’heure actuelle, de bénéficier d’un éclairage confortable puisque les produits proposés dans les commerces pour l’éclairage domestique offrent un flux lumineux encore trop limité et trop concentré. Celui-ci peut être comparé à celui d’une lampe à incandescence de 40 W.

En outre, si les diodes seules permettent d’atteindre un très bon rendement lumineux (compris entre 100 et 135 lm/W), celui d’une lampe à LED (composée de plusieurs dizaines de LED) ne dépasse pas les 50 lm/W du fait des pertes par effet Joule (pertes thermiques) des LED prises dans leur ensemble.
Au final les lampes à LED mises sur le marché présentent donc un rendement lumineux moindre que celui des lampes fluocompactes avec 65 lm/W.

Cependant cette technologie n’en est encore qu’à ses balbutiements et elle offre tout de même de bonnes perspectives en termes d’efficacité énergétique pour l’éclairage. Son rendement lumineux est d’ores et déjà supérieur à celui d’une lampe à incandescence traditionnelle à filament, de l’ordre de 14 lm/W, alors que les évolutions technologiques attendues laissent entrevoir, à l’horizon 2015, un rendement de 150 lm/W.
Les lampes à LED bénéficient également d’une excellente durée de vie puisqu’avec un maximum de 50 000 h celle-ci est plus de six fois supérieure à celle des lampes fluocompactes (8 000 h) et à celle des ampoules à incandescence (1 000 h). Cette qualité sera d’autant plus recherchée que les lampes à LED admettent des cycles d’allumage et d’extinction fréquents et qu’elles sont recyclables.
La technologie d’éclairage à LED présente aussi l’avantage de permettre une alimentation en courant continu, ce qui rend par conséquent possible l’utilisation de sources d’énergies renouvelables (solaire notamment).

Avec ce document, l’ADEME nous montre donc qu’il est actuellement plus cohérent de privilégier l’utilisation de lampes basse consommation (LBC) à celle des lampes à LED dans les secteurs résidentiel et tertiaire. Les caractéristiques techniques qui méritent des améliorations et le coût de cette technologie encore trop élevé en sont les principales causes.
Par ailleurs, des études doivent être menées sur les impacts sanitaires des LED, certaines diodes contenant un spectre bleu de forte intensité qui pourrait s’avérer dangereux pour la rétine. L’Afsset évalue actuellement l’impact des LED sur la santé.

Enfin on notera l’absence de tout référentiel qualité ou norme photométrique appliqué aux lampes à LED, ce qui ne permet pas aujourd’hui de pouvoir vérifier les performances réelles des lampes mises sur le marché.
Guide ADEME 2010 des aides financières habitatL’ADEME vient de publier la semaine dernière le Guide 2010 des aides financières habitat à destination des particuliers. Ce guide aborde les différentes solutions de rénovation thermique et les avantages financiers éligibles : TVA réduite, éco-prêt à taux zéro (PTZ), crédit d’impôts, etc. Une distinction est également effectuée selon la personne qui envisage les travaux : locataire, propriétaire, propriétaire bailleur, etc.

L’ADEME a également publié une série d’exemples d’opérations de rénovation thermique sur plusieurs typologies de bâtiment, afin de permettre au plus grand nombre de mieux appréhender les aspects technico-économiques de telles opérations.

Enfin, les Espaces Info Energie (EIE) restent à disposition du particulier pour toute information complémentaire concernant ce sujet. Financés par l’ADEME, les conseils donnés par les EIE sont gratuits, neutres et indépendants de toute société.
Grenelle de l'EnvironnementQuatre nouveaux groupes de travail liés au plan Bâtiment du Grenelle devraient être mis en place au cours du premier semestre 2010.

Le premier, traitant des énergies renouvelables dans le bâtiment, devra en particulier définir les voies de développement des sources renouvelables autres que le photovoltaïque qui a aujourd’hui trop tendance à éclipser toutes les autres énergies disponibles, comme le solaire thermique. Ce groupe de travail devrait en particulier traiter de l’obligation pour toute construction neuve d’avoir un minimum recours aux énergies renouvelables.

Un deuxième groupe se consacrera à la démarche qualité dans le process de construction d’un bâtiment. Il s’agira notamment de réduire le nombre de labels aujourd’hui disponibles de manière à permettre une meilleure lisibilité pour les maîtrises d’ouvrage et le public en général. Une attention particulière devra être portée à la logique même de certification (qui certifier : MOA, MOE, opération, etc ?) qui peut aboutir à une perte de temps lors des phases de conception et à l’obtention d’un bâtiment non environnemental bien que « certifié ».

Le troisième groupe de travail traitera du thème « transactions immobilières et performance énergétique ». Un focus particulier semble être mis sur le concept de bonus/malus sur le modèle automobile. Même si cette solution a rencontré un certain succès pour l’industrie automobile, elle semble insuffisamment incitatrice pour les bâtiments existants en France, au vu du colossal effort à fournir en matière de rénovation thermique. Ce groupe de travail devra donc se pencher sur des notions d’obligation d’amélioration thermique lors de toute transaction immobilière.

Enfin ,un dernier groupe devra développer le sujet de l’innovation et de la recherche.

Comme prévu lors de la news du 2 novembre 2009, la situation du réseau électrique français devient extrêmement tendue dans les régions PACA et Bretagne où des délestages pourraient avoir lieu dans les prochains jours.

Les problèmes clairement identifiés sur le réseau électrique français sont à mettre en relation avec le dossier attenant au communiqué de presse de l’association Négawatt, paru le mardi 1er décembre 2009 et intitulé « Pointe électrique en France… zéro pointé ! », qui démontre de manière claire et exhaustive la responsabilité du chauffage électrique dans cette situation.

Risque de coupure électrique en Bretagne
Alerte rouge sur le réseau électrique en Bretagne

Le 4 décembre 2009, Certivéa a mis en ligne une première version de son nouveau référentiel à destination des « bâtiments tertiaires en rénovation » pour un appel à commentaires. Les commentaires sur ce référentiel peuvent êtres envoyés à Certivéa jusqu’au 8 janvier 2010.

Les opérations de rénovation souhaitant s’inscrire dans une démarche HQE® étant jusqu'à présent contraintes de s'adapter aux référentiels HQE® bâtiments neufs, avec toutes les difficultés que cela implique, ce nouveau référentiel était donc relativement attendu par les acteurs du milieu de la construction.

Parmi les nouveautés de ce référentiel on notera tout d’abord l’introduction d’un diagnostic de l'état initial de l'ouvrage, à réaliser parallèlement à l'analyse du site. Ce diagnostic doit permettre d’évaluer les éléments clefs du bâtiment relatifs à l’efficacité énergétique, la gestion des eaux pluviales, la qualité acoustique, le confort visuel et les réseaux aérauliques. Les éléments de ce diagnostic sont directement utilisés dans l’évaluation de la QEB (Qualité Environnementale du Bâtiment) renommée QEBR (Qualité Environnementale du Bâtiment en Rénovation) dans le contexte des opérations de rénovation.

Ce nouveau référentiel instaure également la prise en compte des contraintes liées à l'opération de rénovation en faisant apparaître un paramètre d'applicabilité du référentiel. Ce paramètre représente la principale innovation et constitue l’élément essentiel de la démarche HQE® Rénovation : connaitre les préoccupations qui doivent s'adapter aux spécificités de l’opération et celles à appliquer quel que soit le projet.

Le référentiel intègre l’ensemble des typologies de bâtiment en ajoutant pour certaines cibles des « évaluations propres à certains secteur » pour les bâtiments de type bureaux/enseignement, commerce, hôtellerie, logistique et enfin santé. Cet ajout alourdi légèrement le document mais permet néanmoins de condenser cinq référentiels d’un peu plus de 100 pages chacun en un seul et même référentiel de 209 pages.

En termes de performance énergétique des bâtiments rénovés, ce nouveau référentiel apporte aussi de nouvelles exigences, par l'intermédiaire de la cible 4 propre à la "Gestion de l'énergie". Il est ainsi imposé à tous les bâtiments de plus de 1 000 m², quelle que soit leur date de construction, qu'ils :

  • respectent les caractéristiques minimales définies au Titre III de l’Arrêté du 13 juin 2008 (concernant l’isolation thermique, le suivi des consommations, l'ECS et le refroidissement),
  • atteignent une performance énergétique de Cepprojet ≤ Cepréf et Cepprojet ≤ Cepinitial - 30% (respect de la règlementation thermique « globale » en application),
  • effectuent une étude de faisabilité sur le recours aux énergies renouvelables locales,
  • respectent le niveau de performance relativement au coefficient Ubât (W/m².K) calculé selon la Règlementation Thermique « globale » en application (concerne uniquement le niveau Performant du référentiel).
Le rapport de l’Office Parlementaire d’Evaluation des Choix Scientifiques et Technologiques (OPESCT) concernant les orientations de la future Réglementation Thermique (RT 2012) est disponible depuis début décembre 2009.

Plusieurs évolutions de la réglementation y sont proposées :
  • la généralisation du modèle du label BBC-Effinergie à la Réglementation Thermique (RT). La pondération du coefficient 50 kWh/m²/an se ferait ainsi en fonction de la position géographique, de l’altitude et de la surface du projet. Dans des projets collectifs, ce serait la surface moyenne des logements qui serait prise en compte.
  • mener une réflexion pour intégrer à terme, comme pour le label allemand PassivHaus, l'ensemble des appareils électroniques (TV, appareils électroménagers...) dans les 50 kWh/m²/an (ou valeur pondérée) en plus des postes chauffage, ECS, ventilation, refroidissement, éclairage et auxiliaires ;
  • le maintien du coefficient de conversion Energie Primaire / Energie Finale de l’électricité à 2,58, excluant de fait le chauffage électrique par convection. Le coefficient de conversion du bois, défini à 0,6 pour le label BBC-Effinergie afin de favoriser la solution bois-énergie, serait lui réévalué à 1 pour la RT, comme c’est le cas pour le gaz actuellement ;
  • la limitation de la prise en compte du solaire photovoltaïque dans le calcul du coefficient de consommation de la RT. Seules les énergies renouvelables consommées sur place seraient valorisées (solaire thermique, solaire photovoltaïque en autoconsommation, etc.). Cette clause a pour but d’éviter de construire des "épaves thermiques" dont la production électrique revendue à EDF viendrait compenser la surconsommation énergétique propre au bâtiment ;
  • la prise en compte renforcée du confort d’été par la RT avec par exemple la mise en place d’un puits canadien, d’une climatisation ou autre équipement spécifique ;
  • la RT pour les bâtiments tertiaires devraient viser, non pas une validation de performance énergétique à priori, mais une efficacité énergétique à posteriori avec un suivi des résultats et la nomination d’un responsable énergie pour chaque bâtiment tertiaire ;
  • l’introduction d’un coefficient d’émissions de CO2 par m² et par an de manière à éviter les solutions tout gaz et valoriser des solutions renouvelables (solaire thermique, chaudière bois) et PAC (ballon ECS thermodynamique par exemple) ;
  • la responsabilité du contrôle du respect de la RT incomberait aux directions départementales de l’équipement.
Ce rapport suscite, à ce stade, diverses interrogations dont:
  • l'applicabilité de la vérification à postériori de la conformité des bâtiments tertiaires à la réglementation thermique sans définition d'objectifs initiaux stricts ;
  • les risques de dérives (négligence des outils passifs en phase conception, utilisation non raisonnée de la climatisation par les usagers, …) liées à l’encouragement des solutions de gestion active du confort d'été alors même que le puits canadien n’est malheureusement pas applicable partout.
Malgré ces points qui devront être complétés, amendés ou améliorés au moment de la rédaction de la RT2012, ce rapport n’en demeure pas moins une avancée notable avec en fer de lance les propositions suivantes :
  • le maintien du coefficient de conversion de 2,58 de l'électricité permettant de réduire fortement l'usage direct de l'électricité pour l'eau chaude et le chauffage (voir article déjà paru) ;
  • l'objectif explicite de prendre en compte, à terme, tous les usages de l'énergie dans un bâtiment, et notamment l'électrodomestique, comme c'est déjà le cas pour la norme allemande PassivHaus,
  • l'accent mis sur la conception bioclimatique (apports solaires passifs, étanchéité à l'air, forte isolation) associé à la volonté de limiter le pouvoir de compensation du solaire photovoltaïque dans le calcul réglementaire de consommation tout en encourageant les systèmes solaires thermiques.
Ce document parlementaire sera l’un des documents servant de base lors du travail d’élaboration de la future RT dont la parution est prévue avant l’été 2010.
Suite à la parution de l’arrêté du 29 septembre 2009 concernant les labels de rénovation énergétique (voir news du 19 octobre 2009), l’association Effinergie a signé les conventions avec les organismes certificateurs (CERQUAL Patrimoine, CEQUAMI et CERTIVEA) permettant la certification effective des projets BBC Rénovation. Plusieurs avancées sont à retenir :
  • une obligation d’amélioration de la qualité de l’enveloppe avec un Ubât après travaux au minimum inférieur de 30% au Ubâtmax (défini par l’arrêté du 13 juin 2008),
  • une limitation de l’utilisation du solaire photovoltaïque dans l’optique de réduction des consommations énergétiques dans les logements. Cette obligation est différenciée selon le système de génération de l’eau chaude sanitaire (ECS). Pour les systèmes totalement ou partiellement électriques, la contribution du photovoltaïque sera au maximum de 35 kWhEP/m²/an. Pour les systèmes autres (ECS gaz par exemple), la contribution ne pourra excéder 12 kWhEP/m²/an,
  • un essai de perméabilité à l’air obligatoire (fortement recommandé pour les bâtiments tertiaires rénovés) pour les logements rénovés. La perméabilité finale ne devra pas excéder la valeur utilisée par la RT 2005.
Ces évolutions vont dans le bon sens : privilégier l’efficacité avant de mettre en place des sources renouvelables.
Les parlementaires, la commission européenne et les états membres sont finalement arrivés à un accord sur les révisions de la directive sur la performance énergétique des bâtiments (EPBD) ainsi que celle sur le classement énergétique des équipements. Le système de notation évolue avec la disparition de la note la plus basse, G, et l’introduction généralisée des notes A++ et A+++, rendant ce système beaucoup moins lisible pour le consommateur et donc moins crédible.

Par ailleurs, plusieurs nouveaux produits devront afficher un classement énergétique comme les portes, les vitrages, les distributeurs automatiques, les chambres froides, les robinets ou bien encore les télévisions. La proposition rendant obligatoire l’achat de produits performants énergétiquement lors d’appels d’offre publics à par contre été retoquée par les Etats Membres.

Concernant la performance énergétique des bâtiments, malgré des dispositions prises pour rendre l’utilisation d’énergies renouvelables obligatoire, la réglementation imposant que les bâtiments neufs soient « presque zéro énergie » n’est prévue que pour 2020 (2018 pour les bâtiments publics). La France est ici en avance puisqu’elle prévoie de définir le bâtiment à énergie positive comme norme en 2020.
Le décret n°2009-1247 du 16 octobre 2009 modifiant l’Article R*112-2 du Code de l’Urbanisme exclut désormais la prise en compte des isolants, qu’ils soient thermiques ou acoustiques, dans la prise en compte du calcul de la surface hors œuvre brute (SHOB), ceci dans le cadre de travaux de rénovation. En effet, l’Article 1 de ce décret stipule que :
« Les surfaces de plancher supplémentaires nécessaires à l'aménagement d'une construction existante en vue d'améliorer son isolation thermique ou acoustique ne sont pas incluses dans la surface de plancher développée hors œuvre brute de cette construction. »
Ce décret vise donc à ne plus pénaliser les travaux de réhabilitation prévoyant le renforcement de l’isolation de bâtiments par l’extérieur. En effet, jusqu’ici le recours à l’isolation par l’extérieur, dont l’efficacité n’est plus à prouver, impliquait obligatoirement une augmentation de la surface de plancher correspondante et apparaissait donc comme fiscalement pénalisant.

A l’heure où certaines villes (Paris, Montpellier…) dévoilent des thermographies de bâtiments faisant ressortir de sérieux défauts d’isolation accompagnés d’une mauvaise gestion des ponts thermiques, ce décret apparaît comme une véritable bonne nouvelle. En effet, tout comme les mesures fiscales favorisant les travaux d’isolation dans le cadre de rénovation, ce texte s’inscrit dans une démarche cohérente visant à réparer les erreurs commises dans le domaine de la construction pendant tant d’années.

La sortie de ce décret est d’autant plus intéressante qu’elle favorise spécifiquement l’isolation par l’extérieur, qui reste une solution parfaitement adaptée à ces problèmes malgré la demande obligatoire d’autorisation pour la modification des façades.

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