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Ou comment et à quelles conditions la méthanisation rurale doit participer à la transition énergétique en France si nous voulons bien nous engager sur les scénarios ADEME et Négawatt 2030-2050...
Le territoire français compte actuellement 150 installations de méthanisation et plusieurs centaines sont à l’étude. En moyenne, les installations ont une puissance de 150 à 250 kW et le développement de la méthanisation sur notre territoire peut (et devra) participer à la transition énergétique dans les futurs TEPOS (Territoires à Energie Positive).
La méthanisation, comment ça marche ?
Le principe d’une installation de méthanisation est simple et repose sur la transformation de matières organiques (azote organique) en azote minéral (Ammoniac) et produisant du gaz (Méthane) et un digestat (solide ou liquide) qui lui-même sert de fertilisant.

2 grands types d’installations de méthanisation :
Parmi ces matières agricoles entrantes, en plus des effluents agricoles on peut citer les engrais verts, les pailles, les fourrages et plus généralement toute matière organique hors produit ligneux.
Une installation de méthanisation et l’utilisation des digestats comme engrais est compatible avec le cahier des charges de l’agriculture biologique (10 à 15% des installations sont d’ailleurs sur des exploitations AB).
--> Avantages induits (en plus de la production d’énergie)
--> Méthanisation : Outil d’aménagement territorial
Une méthanisation permet de rassembler entreprises, collectivités (producteurs de biodéchets), céréaliers, éleveurs qui vont alimenter l’installation collective. Celle-ci permettra une production d’énergie soit via un réseau de chaleur, soit directement en biogaz ainsi qu’une production d’engrais (digestat).
--> Aspect énergétique
L’énergie produite par une installation de méthanisation est de 5 à 10 fois supérieure à celle nécessaire à son fonctionnement. Son rendement et son efficacité nécessite une alimentation régulière en matière organique (minimum 2500t d’effluents agricoles par an)
Le développement de la méthanisation peut permettre une généralisation du biogaz. Ce biogaz peut soit être injecté sur le réseau soit servir de carburant pour les transports. La capacité de production, selon les scénarios Afterres et Négawatt, est de 140 TWh PCs de biogaz produit en 2050. Pour que le développement de la méthanisation se poursuive et s’intensifie, il est nécessaire de maintenir les tarifs bonifiés d’achats d’électricité produite à partir de biogaz.
Conclusion
La méthanisation, sous réserve de ne pas générer de course à la productivité des installations en les alimentant avec des produits agricoles alimentaires, est une très belle illustration d’économie circulaire ou les produits entrants sont composés de sous-produits agricoles peu valorisés habituellement et ou la production d’énergie (biogaz et/ou électricité) est associée à celle d’engrais liquide ou solide réutilisable sur les cultures (digestat). Le bénéfice territorial associé (pérennisation de petites exploitations agricoles et création d’une coopération collective avec d’autres acteurs locaux) en fait un bel outil d’aménagement rural.
Sources : site www.solagro.org et La méthanisation rurale, outil des transitions énergétique et agroécologique, Christian Couturier, août 2014
En France
Cette semaine (du 22 au 26 Septembre 2014), les acteurs français de la construction et de l’immobilier durables participent, par le biais du France Green Building Council (FGBC), à la World Green Building Week, évènement mondial organisé par le World Green Building Council (WGBC). A cette occasion, de multiples conférences, visites de sites et formations ont lieu dans toute la France (principalement en Ile-de-France) autour de la construction, de l’immobilier et de l’aménagement durables. Ce sont principalement la ville durable (éco-quartiers,…), la responsabilisation des usagers, les certifications environnementales et la croissance verte qui sont à l’honneur cette année.
Quelques exemples d’évènements :
Dans le monde
La World Green Building Week est un évènement mondial, réunissant plus de 27 000 entreprises dans chacun des 100 pays membres du World Green Building Council. Partout dans le monde, ces acteurs se réunissent afin de faire progresser et de répandre le concept de « green building ».
Des évènements… et des trophées
Tout au long de la semaine, plus de 40 manifestations auront donc lieu en France, la plupart étant gratuites et sur inscription. Outre ces évènements, le FGBC décerne durant cette semaine des trophées « Reporting Environnemental » aux entreprises du secteur immobilier/construction. 7 lauréats sont à l’honneur cette année :
L’audition des 8 start-up nominées par le Grand Jury du Concours National de la Création d’Entreprise construction durable aura par ailleurs lieu ce jeudi 25, récompensant les jeunes entreprises les plus innovantes en termes de construction environnementale.
Pour aller plus loin :
La Direction régionale Ile -de-France de l’ADEME et la Région Ile-de-France ont lancé conjointement cette année 2 sessions pour l’appel à manifestations d’intérêt dédié aux « Plateformes Locales de la Rénovation Energétique ». Face à l’engouement, un nouvel AMI pourrait être lancé d’ici la fin de l’année 2014.
L’objectif de ces « Plateformes Locales de la Rénovation Energétique » (PLRE) est d’accompagner le particulier dans le projet de rénovation de son logement en proposant des parcours de services coordonnés et adaptés aux situations particulières aussi bien sur le plan de l’ingénierie technique que financière.
Lors de la première session, six candidatures très diversifiées ont été déposées, portées aussi bien par une Agence Locale de l’Energie (ALE) qu’un Conseil Général, une Communauté d’Agglomération (CA), un Parc Naturel Régional (PNR) ou encore une Société d’Economie Mixte (SEM).
La SEM ENERGIES POSIT’IF offre aux copropriétaires franciliens une solution globale pour la rénovation énergétique de leur logement : organisation, définition technique, montage juridique et financier. Elle travaille aussi à préfigurer un nouvel outil de tiers -financement, en cours de construction au niveau national.
La plateforme portée par le Conseil Général de l’Essonne vise quant à elle à simplifier la mise en relation entre les ménages souhaitant rénover leur logement et les entreprises essonniennes, en particulier grâce à la mise en place d’un outil web. Un nouveau parcours d’accompagnement, intégrant les Espaces Info Energie (EIE) du territoire, sera mis en place dans les prochains mois ainsi qu’un dispositif d’accompagnement financier aux audits énergétiques.
Le projet de l’Agence Parisienne du Climat, développé en partenariat avec l’ALEC de Plaine Commune et l’ALEC MVE, est centré sur l’accompagnement des copropriétaires et s’appuie sur l’outil Coach Copro® déjà développé. Le modèle de ce nouvel accompagnement sera conforté dans les prochains mois afin d’être opérationnel début 2015. L’Agence a d’ailleurs lancé début septembre une consultation portant sur le positionnement stratégique et le modèle juridico-économique de la plateforme locale de la rénovation énergétique.
L’objectif est de définir et de développer le rôle des «facilitateurs» dans les projets de rénovations énergétiques des copropriétés afin de lever les derniers freins qui bloquent les particuliers dans ces démarches.
>> Retrouvez le bilan du 1er AMI pour l’élaboration de Plateformes locales de la rénovation énergétique
>> Retrouvez la consultation de prestataires pour la plateforme locale de la rénovation énergétique de l’Agence Parisienne du Climat
>> Lien vers l’article « CoachCopro® dope la rénovation énergétique des copropriétés »
Ce mardi 19 août 2014 marquait le Jour du dépassement, ce jour à partir duquel l’humanité consomme plus de ressources naturelles renouvelables que la terre peut fournir au cours d’une année. Depuis 1970, la date ne cesse de se rapprocher année après année sur le calendrier. Une donnée qui inquiète les ONG.
Comme chaque année, mais de plus en plus tôt dans le calendrier, les ONG écologistes tirent la sonnette d’alarme face à la surexploitation galopante des ressources naturelles de la Terre. Depuis 2003, ce signal a un nom : le Jour du dépassement (Earth Overshoot Day, en anglais), ce moment de l’année où l’humanité a consommé plus que la Terre ne pouvait lui offrir en 365 jours. Calculée depuis le début des années 1970, cette date a été officialisée et standardisée par l’ONG américaine Global Footprint Network en 2003, laquelle utilise les mêmes moyens de calcul depuis onze ans pour mesurer l’épuisement des réserves naturelles renouvelables de la planète sur une année.

Le basculement a effectivement eu lieu en 1970, quand la population mondiale était pratiquement de moitié inférieure à celle d’aujourd’hui (3,7 milliards d’habitants contre près de 7,2 milliards en 2014) et où les besoins énergétiques étaient nettement moindres qu’à l’heure actuelle, même si des progrès sont faits chaque jour en faveur des économies d’énergie.
Un besoin de deux planètes avant le milieu du siècle
Si les projections des Nations unies sur la croissance de la population et de la consommation s'avèrent exactes, nos besoins exigeront la capacité de deux planètes avant le milieu du siècle, d'après le Global Footprint Network.
Cette surexploitation de ressources naturelles découle de quatre facteurs principaux, selon le Global Footprint Network : de ce que nous consommons, de l'efficacité avec laquelle les produits sont fabriqués, de la population mondiale et de la capacité de production de la nature.
"L'amélioration des technologies ont permis d'augmenter la productivité biologique au cours des années, mais celle-ci peine à suivre le rythme avec lequel la population et la demande de ressources croissent", souligne le WWF.
C'est ainsi que désormais 72 % de la population vivent dans des pays qui surexploitent la biocapacité (dont la France, l'Allemagne, l'Angleterre, l'Italie, le Japon, les Etats-Unis, la Grèce, le Danemark, la Suisse, le Qatar et les Émirats arabes unis).
Il faudrait ainsi 1,6 France pour répondre aux besoins des Français, 1,9 Etats-Unis pour les Américains, 2,5 Allemagne pour les Allemands, 3,3 Royaume-Uni pour les Britanniques, 3,1 Grèce pour les Grecs, 4,3 Suisse pour les Suisses, 4,4 Italie pour les Italiens, 7 Japon pour les Japonais et 12,3 Émirats arabes unis pour les Emiriens.
Seulement 14 % continuent de disposer d'une biocapacité plus importante que leur empreinte écologique (notamment le Brésil, la Finlande, le Canada et l'Australie).
Alors que faire ? L’idéal serait bien entendu que tout le monde s’y mette, dans un grand élan collectif mais il ne semble pas que ce soit encore le chemin emprunté par l'humanité. « Il ne s’agit pas d’un retour à la bougie mais il y a des gestes assez simples, des "éco-gestes", que l’on peut faire au quotidien, que ce soit dans la manière dont on trie ses déchets, notre consommation de viande qu’il faut réduire, ce qui ne veut pas dire ne plus en manger du tout » souligne Marion Delros, membre de l’association Footprint. « On peut aussi choisir des produits certifiés et gérés de manière durable.
Les solutions ne manquent pas mais le temps presse. A compter de ce 19 août, l’humanité va en effet vivre à crédit pendant 134 jours, aux dépens des générations futures.

La commissaire au climat, Connie Hedegaard, s'est montrée très satisfaite de cette décision, emportée de haute lutte face au commissaire à l'énergie, Günther Oettinger :
« C'est une très bonne nouvelle pour le climat. C'est également une bonne nouvelle pour les investisseurs et une très bonne nouvelle pour la sécurité énergétique de l'Europe et son indépendance. Ce qui signifie que ce n'est pas une bonne nouvelle pour Poutine. »
Le paquet climat proposé à l'UE pour 2030 est désormais complet, avec trois objectifs : une réduction de 40 % des gaz à effets de serre ; une part des énergies renouvelables portée à 27 % de la consommation énergétique ; et donc, 30 % d'économies d'énergie.
Ces trois nouveaux objectifs viennent remplacer ceux que l'UE s'était fixée pour 2020 : Réduction de 20 % des émissions de gaz à effet de serre par rapport aux niveaux de 1990 ; 20 % d'énergies renouvelables ; 20 % d'économies d'énergie – tous trois pratiquement réalisés.
Ils représentent la contribution de l'UE en vue du Sommet mondial sur le climat, qui sera organisé en décembre 2015 à Paris.
Une mesure à approuverIl reviendra aux dirigeants des Etats membres de décider du caractère contraignant ou non de l’objectif pour l’efficacité énergétique au cours de leur sommet en octobre. “L’unanimité est requise” pour l’approbation de ce paquet, a insisté M. Oettinger lors d’une conférence de presse. Il a souligné que les Etats étaient encore très divisés car certains ne veulent pas d’autre objectif que celui de la réduction des émissions des gaz à effet de serre.
L’objectif de 30 % était défendu par Mme Hedegaard. Elle a reçu le soutien du prochain président de la Commission, Jean-Claude Juncker, lors de son discours au Parlement européen la semaine dernière.
Le président de la Commission, José Manuel Barroso, a mis mercredi deux options sur la table : un objectif contraignant pour l’UE compris dans une fourchette de 27 à 30%, et un objectif de 30% non contraignant, avec une répartition de l’effort entre les Etats. La majorité des commissaires s’est ralliée à la seconde option.
La différence de 5 % entre l’objectif initial de 25 % et les 30 % proposés mercredi représente une réduction de 11,5 % des importations de gaz de l’UE. Les achats de gaz à la Russie couvrent 25 % des besoins des pays de l’UE, pour une facture totale de 35 milliards d’euros en 2013, soit 3 milliards par mois, selon la Commission.
Un manque d'ambitions pour les écologistes
Ces objectifs sont toutefois jugés insuffisants par les organisations écologistes. Greenpeace a dénoncé un « cadeau pour les oligarques ». « L'Europe peut mieux faire », pour le Réseau Action Climat France, qui réclame un trio d'objectifs contraignants de 55 % pour la réduction des gaz à effet de serre, 45 % pour la part des renouvelables et une réduction de la consommation d'énergie de 40 %.
Au Parlement européen, les Verts ont également déploré un manque d'ambitions qui « prolongera la dépendance de l'UE vis-à-vis des importations de combustibles de Russie ». D'après la Commission, les achats de gaz à la Russie couvrent 25 % des besoins des pays de l'UE, pour une facture totale de 35 milliards d'euros en 2013, soit 3 milliards par mois.
« Le Parlement européen et les Etats doivent modifier cette proposition », a demandé l'organisation Les Amis de la Terre. Un objectif de 40 % d'économies d'énergie permettrait de réduire de 40 % les importations de gaz de l'UE, contre 22 % pour l'objectif de 30 %, soutient Brook Riley, son représentant à Bruxelles.
L’étude menée par l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri) publiée le 14 juillet met en avant les potentiels formidables de l’économie du partage mais également ses limites au vu des nouvelles pratiques qu’elle entraine.
Le partage et la mutualisation des objets et services est en plein essor au vu du développement des technologies numériques comme l’illustrent les succès de plateformes de services telles Uber, AirBnB ou encore Zilok. A priori le développement de telles pratiques permet l’utilisation des objets au « maximum de leur potentiel technique […], tout en réduisant la production de biens et donc les prélèvements de ressources et les déchets qui y sont associés.». Il convient cependant d’identifier les impacts réels du développement de ces nouveaux modes de consommation.
Selon l’étude, le mode de consommation est un des critères forts de la condition de la durabilité. Elle évoque à ce titre l’exemple du thème des transports. La pratique du co-voiturage, l’utilisation massive de services type Autolib ou Uber sont des alternatives efficaces à l’utilisation de la voiture individuelle et qui, à travers leurs coûts réduits, se développent et se démocratisent.
Si ces solutions offrent la possibilité aux usagers de laisser leur voiture à domicile au profit de ces services, c’est parfois au détriment d’un système de transport en commun qui n’offre pas la qualité de service attendue. Il faut également élargir les champs d’une telle réflexion. La libéralisation du modèle économique de ces services peut également, à défaut d’une réglementation efficace, entrainer une tension sociale au sein d’une société à l’équilibre précaire.
L’IDDRI pointe alors le rôle des entrepreneurs, qui « doivent mieux connaître les conditions de durabilité de leurs modèles » grâce à une évaluation de l’impact environnemental par une démarche d’Analyse du Cycle de Vie (ACV).
L’étude insiste également sur le rôle des pouvoirs publics au sein d’une telle économie.
A l’Etat et aux collectivités de participer à la régulation de ce modèle économique. Les impacts environnementaux, sociétaux et économiques de l’économie du partage doivent être identifiés très tôt dans leur mise en œuvre (chose complexe quand les technologies du numérique permettent l’instantanéité de la réalisation des initiatives). Sans entrer dans une logique autoritaire de l’action étatique, il s’agit par exemple de mettre en place des systèmes de labellisation valorisant les démarches vertueuses. La structuration des nouvelles pratiques de partages doit mener à une modification des services existants, notamment dans les systèmes des transports collectifs.
Il incombe aussi aux acteurs de la construction de la ville d’anticiper les usages sur les territoires afin de proposer la solution technique la plus pertinente, en lien avec les objectifs de développement durable. Les solutions techniques n’étant pas des réponses en soi, elles doivent être une réponse à un problème spécifique, en prenant en comptes les impacts des solutions à plusieurs échelles, spatiales et temporelles. L’outil d’analyse de cycle de vie fait partie des outils utiles à cette compréhension.
Les modèles de l’économie du partage offrent de formidables potentialités (« jusqu’à 7 % du budget et 20 % des déchets des ménages qui pourraient être économisés ») mais accroissent le devoir de regard et de compréhension de la complexité des territoires et des pratiques.
Le 23 juillet dernier, le Conseil d'Etat a rejeté le recours déposé le 5 juillet 2013 par l'association "Sauvons le climat" visant l’annulation pour excès de pouvoir de l’arrêté du 30 avril 2013 portant approbation de la méthode de calcul Th-BCE 2012 précisée dans l’arrêté du 26 octobre.
Le Conseil d'Etat a en effet estimé que les arguments de l'association n'étaient pas pertinents et ne pouvaient conclure à une annulation de la méthode de calculs.
L’association "Sauvons le climat" qui défend notamment les intérêts du nucléaire et donc ceux du chauffage électrique reprochait à la méthode de calcul de la RT 2012 de ne pas valoriser suffisamment les faibles émissions de CO2 liées à la production d’électricité en France.
En effet, l’arrivée de la RT 2012 a modifiée fortement la proportion du chauffage électrique dans les projets neuf. Ainsi, entre 2008 et 2013, la part de l’électricité dans les constructions neuves est passée de 70 à 20 %. Le Conseil d’Etat a cependant rappelé à ce sujet que la méthode de calculs contenait d'ores et déjà des coefficients de modulation de la consommation maximale autorisée fonction des émissions de gaz à effet de serre des énergies utilisées par le bâtiment.
L’association souhaitait la mise en place d’un coefficient favorisant le chauffage électrique afin d’atteindre les objectifs fixés par la RT pour des bâtiments utilisant ce système de chauffage mais a été débouté.
LesEnR vont plus loin sur ce sujet en appliquant un coefficient de 3,01 kWhEP/kWhEF pour l’électricité au lieu de 2,58 kWhEP/kWhEF dans ses études. Cette différence s’explique par la prise en compte du mix énergétique réel français pour l’année 2013 publié par le ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie et non la valeur donnée règlementairement.

Pendant que certains essayent de faire modifier la RT 2012 pour faciliter l’intégration du chauffage électrique pour atteindre les objectifs fixés par cette règlementation, d’autres démontrent qu’il est possible d’aller plus loin que les objectifs fixés, et ce avec du chauffage électrique.
Ainsi, à Orvault en Loire-Atlantique, Bouygues Immobilier construit le projet Osmoz. Le projet à débuté en mars dernier et devrait être livré en fin d’année 2015. Ce projet se compose de 41 logements collectifs (en 3 bâtiments R+2) et 3 maisons individuelles groupées. Le projet qui s’inscrit dans une démarche HQE respecte les objectifs fixés par la RT 2012 et vie le label Passivhaus tout en utilisant des chauffages électriques.
Le principe architectural repose sur des bâtiments mixtes béton-bois, compacts, bien orientés et dont les logements sont distribués par des coursives extérieures. « Le site est idéal avec un terrain en pente douce pour implanter les façades avec balcons au sud, vers le vallon, tandis que les circulations se font au nord, par les coursives », décrit l’architecte Hervé Potin. Les coursives et balcons reposent sur une structure bois différente de la structure principale en béton des logements afin d’éviter les ponts thermiques et généralisent les logements traversants, condition essentielle pour une ventilation naturelle efficace. Au pied des logements collectifs, les trois maisons en bande sont intégrées dans la pente de manière à augmenter leur qualité thermique et se fondent dans le paysage avec leurs toitures végétalisées.
Cette démarche intégrant l’électricité comme mode de chauffage « est la preuve que l’électricité peut retrouver sa place dans le logement », déclare Alain Le Maistre, délégué régional d’EDF.
Récompensée par le prix EDF aux dernières Pyramides d’argent, cette opération RT 2012 fait l’objet d’une convention entre le promoteur et l’énergéticien, qui étudie la possibilité de dupliquer le modèle dans huit autres régions.
En 2
013, la publication du référentiel Bâtiment Energie Environnement par l’organisme Prestaterre, le paysage des labels et des certifications de bâtiments s’est enrichi d’une part avec l’arrivée d’un cinquième organisme certificateur (Prestaterre), accrédité par le COFRAC et qui vient s’ajouter aux organismes existants : Céquami, Promotelec, Certivéa et Cerqual et d’autre part avec un nouveau référentiel multicritères, Bâtiment Energie Environnement (BEE) doté d’options et d’équivalences avec d’autres labels.
Pour situer BEE dans le paysage des référentiels bâtiments, il faut retenir qu’il n’est applicable pour l’instant qu’au secteur logement et qu’il comporte 7 thématiques (cibles) auxquelles peuvent s’ajouter des majorations. BEE a la souplesse d’un système à points associé à une ambition énergétique équivalente de base à Effinergie+ (une convention a d’ailleurs été signée entre Effinergie et Prestaterre).
A l'instar des référentiels H&E et Qualitel, :
Comparaison entre H&E et BEE
Si dans l'ensemble, les exigences des référentiel H&E et BEE sont équivalentes, des différences, illustrées dans le tableau suivant, existent néanmoins :
Comparaison entre Qualitel et BEE
Le tableau suivant précise les éventuelles équivalences du BEE en regard des thématiques qualitel :
L'ouverture sur les labels énergétiques
La souplesse de BEE (système à points) et l’étendue des thématiques permettent à chaque Maitre d’Ouvrage de définir les enjeux et les cibles prioritaires sur son ouvrage.L’ambition énergétique (au moins 10% de mieux que la RT 2012) permet d’aller au-delà de la réglementation tout en proposant une labellisation Effinergie + groupée avec BEE.
Les programmes plus ambitieux sur les performances énergétiques pourront retenir des options Bepos-Effinergie 2013. Par ailleurs, BEE a l’ambition de devenir l’un des labels HPE/THPE de la RT 2012 quand ceux-ci seront publiés par le Ministère du Logement (DHUP).
Pour en savoir plus : Le site de Prestaterre
Les 30 juin, 1er et 2 juillet derniers se sont tenus les ateliers d’été de l’agriculture urbaine et de la biodiversité à Paris et en Ile de France. Ces ateliers étaient organisés par Natureparif, agence régionale pour la nature et la biodiversité en Ile de France, en partenariat avec AgroParisTech, le Muséum national d’Histoire naturelle, le programme national de recherche JASSUR, l’INRA, l’IAU- îdF, l’Université Aix-Marseille, le Laboratoire sur l‘agriculture urbaine – Université du Québec à Montréal, Urban Interstice, le Festival de l’Agriculture Urbaine et Ville Ouverte.
Directement inspirés de l'École d'été sur l'agriculture urbaine de Montréal, ces ateliers d’été avaient vocation à réunir acteurs institutionnels, associations, et citoyens engagés autour de trois conférences plénières, d’une vingtaine de tables rondes et de nombreuses visites de terrain sur des lieux d’expérimentation franciliens. Trois journées riches en débats, questionnements, échanges et découvertes.

Ce que l’on a appris lors de notre participation à la journée du 1er juillet :


Pour aller plus loin :
Le 18 Juin 2014, Ségolène Royal, ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie, a présenté le nouveau projet de loi sur la transition énergétique. L’un des axes majeurs du projet porte sur le secteur du bâtiment.
Le secteur du bâtiment reste à ce jour le plus gros consommateur d’énergie en France (44% en 2012). Avec 20 millions de logements mal isolés et 4 millions de familles en situation de précarité énergétique, la rénovation énergétique est plus que jamais un sujet d’actualité.
Si le nouveau projet de loi sur la transition énergétique porte quelques "améliorations" à la situation actuelle, il ne permet pas d'insuffler le changement de paradigme nécéssaire à une réelle rupture énergétique, seule apte à permettre à la France de tenir ses grands engagements internationaux comme le propose par exemple le scénario Négawatt.
L’un des axes majeurs du projet porte cependant sur le secteur du bâtiment. Le principe annoncé est clair : « Rénover les bâtiments pour économiser l’énergie, faire baisser les factures et créer des emplois ».Afin de diminuer de moitié la consommation d’énergie d’ici à 2050, l’objectif de 500 000 logements rénovés par an est maintenu à l’horizon 2017. Rappelons qu’en 2013, 160 000 logements ont été rénovés, alors que l’objectif fixé par l’Etat pour 2014 était de 270 000 et que seul le cap des 1 million par an permettrait de tenir les engagements de la France.
Pour mener à bien cette campagne de rénovation, 15 actions ont été annoncées, dont les axes majeurs sont présentés ci-après.
Accélérer la rénovation énergétique des logements
Afin d’augmenter le nombre de travaux, des aides financières seront mises en places. 30% du montant des travaux de rénovation bénéficieront de réductions fiscales, l’éco-prêt à taux zéro sera relancé et passera de 30 000 à 100 000 prêts par an. Concernant les familles aux revenus modestes, le chèque énergie permettra de financer un audit énergétique et d’aider au financement des travaux.
Construire des bâtiments publics à énergie positive
La hausse des standards pour la construction publique se fera via la mise en place des prêts « transition énergétique et croissance verte » de la Caisse des dépôts pour les bâtiments à énergie positive et à la rénovation énergétique.
Encourager les bâtiments privés à être exemplaire
L’encouragement du secteur privé se fera en levant les obstacles à l’isolation que pouvaient causer les règles d’urbanisme et en imposant des travaux d’efficacité énergétique à toute rénovation lourde. Concernant les copropriétés, les travaux d’économie d’énergie seront désormais votés à la majorité simple.
La formation et les compétences des professionnels du bâtiment
25 000 professionnels seront formés chaque année grâce aux programmes de la FEEBAT.
Des appels à projets lancés sans attendre le vote de la loi
Des appels à projets pour le déploiement des réseaux intelligents et le lancement de 200 territoires à énergie positive sont prévu avant le vote de la loi.
Cliquez ici pour plus d’informations sur la transition énergétique
Sylvia Pinel, Ministre du Logement, a présenté mercredi 50 mesures qui visent à réduire le nombre et la complexité des normes sur le logement. Objectif: diminuer les coûts de construction de 10%.
L’appel de décembre 2013 de 8 organisations professionnelles "à la simplification des exigences normatives »
En décembre 2013, huit organisations professionnelles du secteur avaient interpellé le gouvernement et lancé un appel "à la simplification des exigences normatives". La Fédération Française du Bâtiment, l'Union Sociale pour l'Habitat, la Fédération des Promoteurs Immobiliers, la Confédération de l'Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment, l'Union des Maisons Françaises, la Fédération des Entreprises Publiques Locales, le Syndicat National des Aménageurs Lotisseurs et l'Union Nationale des Economistes de la Construction estimaient ainsi l’impact économique des évolutions réglementaires sur le prix de revient des logements entre 25 % et 35 % en 10 ans. Ces organisations avaient proposé une centaine de propositions d'adaptation ou de suppression d'exigences réglementaires et normatives sur les champs de la construction et de l'aménagement.
50 mesures pour simplifier la construction
Objectif des 50 mesures de simplification présentées par la Ministre : simplifier le millefeuille normatif (quelque 3 700 normes régissent le secteur du bâtiment), dans l’optique de réduire d’environ 10% les coûts de construction. Ces mesures seront soumises aux instances consultatives obligatoires dès cet été pour une mise en œuvre à l’automne au plus tard.
Zoom sur quelques unes de ces mesures :
Performance thermique :
Accessibilité :
Réduire les coûts travaux : le levier d’action le plus efficace pour réduire le coût d’achat ?
On notera cependant que, d’après Le Moniteur (Juin 2014 « Achat d’un logement : où va votre argent ? »), réduire les coûts travaux n’est pas le levier le plus spectaculaire pour réduire de prix d’achat d’un logement. Dans un cas « classique », les coûts travaux ne représentent en effet que 40% du prix total d’achat d’un logement. Postes de dépenses suivants : les frais de portage (27,8%) et la TVA (15,2%). Et ce sont ces deux derniers postes qui représentent le plus gros potentiel d’économies, comme l’illustre le graphique ci-dessous.

Retrouvez le site du Ministère ici
Retrouvez le détail des 50 mesures ici
Alors qu’il y a 1 an et 1 mois le Conseil Constitutionnel rendait le « décret bois » inapplicable, la feuille de route du Plan « Industries du Bois » a été dévoilée le 18 juin dernier. Projet fédérateur pour redynamiser la filière de transformation du bois : la construction d’un IGH en bois de 30 étages d’ici 2030 !
Un Plan « Industries du bois » pour redynamiser l’industrie de la transformation du bois
A l’automne 2013, Stéphane LE FOLL, Ministre de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et la Forêt, et Arnaud Monterbourg, Ministre du Redressement productif, présentaient le Plan national d’action pour l’avenir des industries de transformation du bois. Ce plan fait partie d’un des 34 plans de reconquête de la Nouvelle France Industrielle, annoncé le 12/09/2013 par le Président de la République. Le Plan « Industries du bois » a vocation à corriger un paradoxe : la France, 3ème pays forestier de l’Union Européenne, exporte massivement son bois, mais importe tout aussi massivement des produits transformés à base de bois. Afin de réimplanter au sein du territoire national la valeur ajoutée – en termes de chiffre d’affaire et d’emplois directs – liée à la transformation du bois, ce plan national d’action comporte quatre axes stratégiques :
L'ambition majeure du plan consiste à lever divers freins techniques, réglementaires et culturels, d’abord en qualifiant le produit dans une démarche pilote, puis en le déployant sur le territoire. Le plan se déclinera également en région et soutiendra les industriels locaux qui décideraient d’en suivre la logique.
La feuille de route dévoilée - Objectif : un IGH en bois de 30 étages d’ici 2030
Les plans de la nouvelle France industrielle entrent aujourd’hui dans une nouvelle étape : la validation des feuilles de route, qui déclinent dans un calendrier précis des actions concrètes publiques et privées, détaillant le rôle respectif des différents acteurs et les objectifs à atteindre. Le 4ème comité de pilotage des 34 plans de la nouvelle France industrielle – qui s’est tenu le 18/06/2014, a permis de valider, entre autres, la feuille de route du Plan « Industries du bois ». L’enjeu de cette feuille de route est de doter la France d’une offre compétitive sur le marché international de produits d’immeuble en bois de plus de 15 niveaux.
A ce jour, le bois n'apportant pas toutes les réponses pour construire en hauteur, l'idée est de travailler principalement sur les problèmes techniques issus de ce matériau : problèmes de caractérisation des matériaux, problème de normalisation, problème lié au feu… un travail est envisagé sur la réglementation pour l'adapter au bois. Pour amorcer le marché par la commande publique, un concours national sera organisé par le Plan Urbanisme Construction Architecture (PUCA) et un appel à candidatures sera lancé pour sélectionner des collectivités prêtes à lancer deux ou trois appels à projets par an.

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