Actualités

Jeudi 19 février, le Sénat a terminé l'examen des articles du projet de loi relatif à la transition énergétique pour la croissance verte.  Le Sénat, a examiné et largement amendé le projet de loi sur la transition énergétique avec son lot de progrès ... et de reculs.

Abaisser la part de nucléaire mais sans contrainte :

Si le sénat n’est pas revenu sur la philosophie de réduction de la dépendance de la France aux énergies fossiles et de rééquilibrage des sources de production d’électricité, le texte de loi qui sera voté le 2 mars supprime toute échéance à la réduction de la part de l’atome de 75 % à 50 % dans la production d’électricité, L’objectif de 2025, fixé par le gouvernement et voté par les députés, devrait être réintroduit par l’assemblée en deuxième lecture.

De même, les sénateurs ont augmenté à 64,85 gigawatts le plafond de la production d’électricité d’origine nucléaire fixée par les députés à 63,2 gigawatts. Si le texte reste en état la mise en service de l’EPR de Flamanville en 2017 ne sera pas automatiquement synonyme de fermeture de deux réacteurs.

Enfin, la loi votée à l’assemblée prévoyait une baisse de la consommation énergétique finale de 20 % en 2030 puis de 50 % en 2050. Le sénat a supprimé l’objectif intermédiaire privant ainsi les acteurs d’objectifs intermédiaires alors que l’objectif final ne doit plus qu’être visé !

Le bâtiment, le Sénat accèlère la lutte contre les « passoires thermiques » :

D’après les sénateurs, ce n’est plus en 2030 mais dès 2020 que ces logements énergivores (consommation en énergie primaire supérieure à 330 kWh par mètre carré et par an) devront être rénovés.

En 2030, chaque changement de propriétaire de logements privés devra, en fonction de son niveau de performance énergétique, faire l’objet d’une rénovation énergétique.
Transport, covoiturage précisé et contrôle technique des voitures renforcé

Les sages ont précisé la définition du covoiturage et renforcé les mesures d’encouragement.

Par ailleurs, le contrôle technique des véhicules devra être renforcé pour tenir compte des émissions de particules fines et d’oxydes d’azote dont la connaissance sera renforcée par un rapport demandé par les parlementaires.

Déchets, lutte contre le gaspillage, l’obsolescence programmée… et les sacs en plastique :

Les dates limites d’utilisation optimale figurant sur les produits alimentaires non périssables sont supprimées. Si l'objectif de généralisation du tri à la source des biodéchets est confirmé à horizon 2025, le sénat l’a cantonné aux ménages.

L’obsolescence programmée est redéfinie et une sanction a été prévue.

Les sacs de caisse à usage unique seront interdits à compter du 1er janvier 2017 en même temps que les sachets de fruits et légumes.

Les énergies renouvelables, les grandes intentions confirmées mais un vent mauvais souffle sur l’éolien :

Globalement, le Sénat a conforté les ambitions du texte dans le développement des énergies renouvelables, en mettant l’accent sur la biomasse et la production de chaleur renouvelable. L’objectif de 32 % d'énergies renouvelables en 2030 est décliné :

  • 40 % de la production d'électricité,
  • 38 % de la consommation finale de chaleur,
  • 15 % de la consommation finale de carburant,
  • 10 % de la consommation de gaz.

Cependant, le sénat a joué un mauvais tour au développement de l’éolien en doublant la distance minimale entre une éolienne de plus de 50 mètres et les habitations pour la porter à au moins 1 000 mètres bloquant ainsi une bonne partie des projets éoliens en cours.

 

Le vote final du Sénat aura lieu mardi 3 mars après-midi. Le texte étant différent de celui adopté par l'Assemblée nationale, une commission mixte paritaire sera ensuite réunie, sans attendre une deuxième lecture par les deux chambres, car le projet de loi est examiné en procédure accélérée. Si cette commission mixte ne parvenait pas à s’accorder sur un texte consensuel, une nouvelle lecture complète sera nécessaire à l'Assemblée puis au Sénat, l'Assemblée ayant ensuite le dernier mot.

 

 

LesEnR a profité de sa participation aux Assises du Vivant pour mettre en avant les liens ténus qui existent entre les enjeux globaux liés aux changements climatiques et les actions locales d’aménagement et de valorisation de la biodiversité en Ile-de-France.

Des enjeux globaux sur la biodiversité vers un changement de paradigme

Lors des Assises du Vivant organisées par l’UNESCO les 9 et 10 févriers 2015, Romain Sordello, chercheur au Muséum National d’Histoire Naturelle (MNHN), faisait le point sur les relations entre les changements climatiques passés et les conséquences sur l’ensemble du vivant.

Depuis le tardiglaciaire, période durant laquelle le climat s’est peu à peu réchauffé, l’augmentation des températures globales a nécessité pour différentes espèces des adaptations : temporelles (la période de ponte de certains oiseaux a changée...), internes (la taille des feuilles a changée…) et spatiales (changement des lieux d’habitat).

Néanmoins, aujourd’hui cette adaptation doit se faire de manière beaucoup plus rapide et, à cette brutalité du changement s’ajoute une seconde donnée caractéristique de l’anthropocène : la fragmentation des espaces naturels.

Or, le rôle des espaces naturels protégés est crucial pour la préservation de la biodiversité. En effet, en servant de refuges et d’espaces relais, ces zones sont propices au repos, à l’alimentation et à la reproduction des espèces. Cependant, si le rôle des zones protégées en termes d’adaptation des espèces et d’atténuation des impacts du changement climatique (captation de CO2, soutien d’étiage…) est reconnu, il faut relativiser l’acception moderne que nous avons de ces espaces, souvent clos, aux frontières figées et inadaptées aux variations spatiales des habitats. Elles ont par ailleurs le plus souvent été créées pour protéger un patrimoine et non pas un écosystème et encore moins viser la complétude des réseaux. En outre, de nombreuses espèces devront à l’avenir quitter certains réservoirs de biodiversité, fuyant des conditions de plus en plus difficiles et la colonisation de nouvelles espèces.

Pour certains scientifiques, la translocation manuelle, qui correspond au déplacement des espèces par la main de l’homme, est une solution à leur vulnérabilisation croissante afin de les transporter dans des lieux ou elles pourront survivre.
Autre moyen de déplacement, les corridors écologiques ont vu ces dernières années leur reconnaissance s’accentuer dans l’objectif de la protection de la biodiversité.

Mettre en œuvre de solutions locales

Certains chercheurs estiment qu’il est déjà temps de créer des corridors « pour plus tard » afin d’anticiper les prochains déplacements, quant bien même ces espaces pourraient rester inexploités par la biodiversité pendant des années. La lutte contre la diminution de la biodiversité ne passe plus uniquement par la création de zones sanctuarisés, voire « mise sous cloches » mais par la structuration de nombreuses continuités, à toutes les échelles spatiales, depuis le talus enherbé jusqu’à la large coulée vert.

Pour LesEnR, la création de zones refuges et de corridors écologiques est un levier important de lutte contre la fragmentation des habitats.

Les collectivités sont parties prenantes et sont les relais locaux des politiques nationales en faveur de la biodiversité sur des espaces qui sont a priori peu riches en faune et flore. Par exemple, la ville de Paris s’est fixée des objectifs ambitieux avec plus de 30 hectares d’espaces verts qui seront végétalisés et surtout la mise au vert de 100 hectares de toitures, murs et façades (dont 30 % seront dédiés à la production agricole à visée économique) en 2015.

Dans ses projets, la société LesEnR applique différentes stratégies d’action sur les trames vertes et bleues (TVB) : de la valorisation de l’existant à la création de nouveaux maillons du réseau écologique selon les différents contextes de ses projets.

Agir sur des espaces délaissés par la biodiversité

Dans le cadre du projet de requalification de l’hôpital de St Germain-en-Laye (78), les diagnostics initiaux ont mis en avant le caractère fortement urbanisé et très minéral du secteur, à proximité immédiate du centre ville, et où les espaces verts et les surfaces de pleine terre sont très rares. Si la biodiversité sur le site du projet est quasiment inexistante, de nombreux espaces naturels à l’échelle du territoire on été identifiés. Le projet viserait ainsi à réintégrer de la nature en ville sur ce site, en prenant en compte la proximité de ces espaces naturels et les liaisons vertes qu’il est possible de créer. Cette approche de création d’une « biodiversité positive » permettra au site de s’inscrire dans la consolidation du réseau écologique du territoire.


Lien entre le projet de St Germain-en-Lay et les espaces verts classés alentours – Source : LesEnR

Protéger et valoriser l’existant

En revanche, la stratégie de développement des Trames Vertes et Bleues des territoires de projet est différente sur des espaces où l’urbanisation s’effectue en proche voisinage d’espaces naturels riches en biodiversité. Toute la philosophie d’action portée par LesEnR tient dans l’assertion « partir de l’existant ». Par exemple, le projet de l’éco-quartier du Parc Princesse, au Vésinet (78), tient compte de la richesse du milieu sur lequel il s’installe, sur des terres alluvionnaires. Au sein de cet écosystème caractéristique des boucles de la Seine, des chênes se développement sur ces sols pauvres en nutriment. A ces chênes sont inféodés des espèces de coléoptères qui vivent dans les sujets les plus anciens, voire les sujets dépérissants. La prise en compte d’un traitement doux des sols et une gestion raisonnée des espaces forestiers permettraient l’amélioration de la biodiversité du site tout en répondant aux enjeux de développement durable au sens large. Le fort potentiel d’intégration du projet au sein de la trame bleue du territoire (présences de zones humides qui accueillent des oiseaux migrateurs) par la création de mares, stimulerait le réseau TVB local en favorisant le déplacement des espèces.


Habitat caractéristique du lucanus cervus (coléoptère) présent dans le parc Princesse – Source : LesEnR

Développer une approche plurielle

Dans le cadre du projet du Central Park du grand Paris autour du parc de la Courneuve (93), le projet vise à protéger la biodiversité locale (Blongios nain, Crapaud calamite,…) tout en restructurant le réseau TVB du territoire du nord de Paris en cohérence avec le SRCE (Schéma Régionale de Cohérence Ecologique). En aménageant de nouveaux habitats, notamment des milieux humides sur un large corridor au nord du parc, le projet décloisonne la biodiversité locale et l’ouvre vers les espaces naturels du grand territoire.

En effet, la dimension qualitative de protection d’espaces protégés ne doit pas se suffire à elle même et doit être couplée avec un travail fin sur les liaisons avec les espaces naturels qui l’entourent.


Le réseau écologique du Central Park du Grand Paris – Source : CDU-Castro Denisoff Casi- LesEnR

Ainsi, entre l’intégration d’un espace délaissé au sein du réseau écologique et la valorisation de l’existant, de nombreuses stratégies permettront de lutter contre l’érosion globale de la biodiversité. Il s’agit désormais de sortir d’une logique « conservationniste » ou « préservationniste » afin de développer une approche intégrée de la protection de la biodiversité, qui tient compte des apports mutuels qui peuvent exister entre l’humanité et la nature.

C’est également et surtout la question du suivi du développement de la biodiversité qui est cruciale. En effet, sur les projets d’aménagement, les usages des habitants mais également les pratiques des gestionnaires permettront de pérenniser ou d’anéantir les efforts développés par la conception écologique du projet.

L’examen par l’assemblée du prochain projet de loi de protection de la biodiversité, du 16 au 19 mars prochain, devra permettre, outre la création de l’Agence Nationale de la Biodiversité, de préciser les conditions de créations d’habitats favorables à la biodiversité, notamment dans le cadre d’aménagements compensatoire.

 

Afin de découvrir le territoire de l’Ile de France à travers ses plus jeunes habitants, les Conseils d’Architecture d’Urbanisme et de l’Environnement d’Île-de-France organisent pour la seconde édition le concours « Flash ton patrimoine ». Une manière originale pour les franciliens de se raconter et de présenter ce qui est remarquable pour eux au fil de leurs parcours quotidien.

 

Suite au succès et à la richesse des illustrations obtenues lors de la première édition en 2012 (près de 400 post avaient été recueillis), le concours internet « Flash ton patrimoine » est renouvelé cette année du 15 janvier au 15 mars 2015.


(...) ce n’est pas l’âge d’un monument qui le rend parfois précieux aux habitants, mais toutes sortes d’évocations, certes sentimentales donc d’autant plus profondes, qui attachent à ce monument la valeur que l’on n’accorderait peut-être pas à un paradigme architectural du Moyen-âge ou du classicisme. Ce sont de tels liens qui, autour d’un héritage commun, soudent en communauté les habitants d’une ville. C’est même la définition du mot " patrimoine".
Roland Recht, L’exemple de Charenton, p.33 in " Le journal des Arts " n° 357


De l’exceptionnel au quotidien, du matériel à l’immatériel, les franciliens de moins de 20 ans sont invités à poster sur le site des photos de bâtiments, de lieux, de paysages, qui sont évocateurs d’évènements ou marqués par une atmosphère particulière pour eux. Le concours s’articule toujours autour de 4 thèmes : l’architecture, le patrimoine immatériel, le paysage et la ville. Ainsi les photographes en herbes peuvent accompagner leur photo d’un texte libre sur le thème choisi.

Cette année, les jeunes ont également l’occasion de s’exprimer sur de nouveaux thèmes :

  • Par son effet accélérateur urbain, la nouvelle infrastructure Le Grand Paris Express devrait redessiner les quartiers, il apparait donc cohérent que ce thème figure dans cette nouvelle édition et en particulier le tronçon Sud de la future ligne 15 qui ceinturera Paris. Les participants sont donc amenés à se questionner sur les 16 nouvelles gares de cette ligne.

  • A l’occasion du cinquantenaire de sa mort, le Corbusier fait aussi son apparition dans ce concours et fait l’objet d’un prix spécial ouvert exclusivement aux étudiants en architecture, urbanisme, paysage et écoles d'ingénieur âgés de 18 à 25 ans.

A la clef pour les lauréats de nombreux prix : appareils photos, tablettes, master class photographique avec un photographe professionnel de l'Agence VU ou encore des visites guidées de l'Exposition "Le Corbusier : mesures de l'homme" au Centre Pompidou. Alors n’hésitez pas, flashez !

Pour s’inscrire ou obtenir plus d’informations : http://www.flash-ton-patrimoine.fr

 

216 territoires sont récompensés dans le cadre de  l'appel à projets « territoires à énergie positive pour la croissance verte ». Ces collectivités et groupement de collectivités, répartis sur tout le territoire métropolitain, mais aussi dans les territoires d'outre-mer, bénéficieront chacune d'un financement de 500 000 euros, soit une enveloppe totale d'un peu plus de 100 millions d'euros, prise sur le fonds de la transition énergétique géré par la Caisse des Dépôts.

 

Dans le cadre du projet de loi sur la transition énergétique pour la croissance verte, le ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie avait lancé en septembre 2014 l'appel à projets  « territoires à énergie positive pour la croissance verte ».

L'objectif de cet appel à projet est d'encourager les actions concrètes qui peuvent contribuer à :

  • atténuer les effets du changement climatique, pour que la France soit exemplaire lors de la Conférence climat de Paris 2015 ;
  • encourager la réduction des besoins d’énergie et le développement des énergies renouvelables locales ;
  • faciliter l’implantation de filières vertes pour créer 100 000 emplois sur 3 ans.

Les 212 territoires se sont vus distinguées parmi 528 collectivités et groupements de collectivités ayant exprimé le souhait de s’engager dans la mutation énergétique et économique de de la France. Les candidatures se répartissent en trois familles :

  • les « territoires à énergie positive pour la croissance verte » qui identifient déjà des actions opérationnelles dans plusieurs domaines de la transition énergétique et écologique (mobilité, bâtiment, agriculture, alimentation, énergie…) ;
  • les « territoires à énergie positive en devenir », qui posent les bases d’une programmation à plus long terme sur une série d’actions dans les mêmes domaines;
  • les candidatures ciblées sur un projet isolé qui seront soutenues localement pour réaliser leur projet dans le cadre de contrats locaux de transition énergétique.

Le ministère de l’Écologie, du Développement durable  et de l’Énergie a mis en place le fonds spécial pour la transition énergétique, doté de 1,5 milliard d’euros sur trois ans, qui contribuera à financer les territoires lauréats au cours des prochains mois. Ces aides pourront aller jusqu'à 2 millions d'euros par territoire en fonction de la qualité des projets. viendront compléter les modes de soutien sectoriels existants : aides fiscales, subventions de l’ADEME et de l’Anah, programmes budgétaires, prêts aux collectivités, tarifs d’achat…


Retrouvez la liste des lauréats
Retrouvez le communiqué de presse du ministère :

Les tarifs d'achat pour l'électricité photovoltaïque baisseront de 1,5% pour les installations intégrées au bâti et de 2% pour l'intégration simplifiée au bâti, selon la délibération publiée par la Commission de régulation de l'énergie (CRE).

Nouveau tarif de vente de l'électricité photovoltaïque du 1 janvier 2015 au 31 mars 2015 :

Pour info les tarifs de vente de l'électricité photovoltaïque du 1 octobre au 31 décembre 2014 étaient:

Quelle est l'évolution des tarifs d'achat photovoltaïque ?

Le tarif d'achat, déterminé par l'Etat et revu de façon trimestrielle, dépend de deux facteurs, qui permettent d'équilibrer les subventions selon la rentabilité d'un projet :

  • Le nombre de demandes de raccordements photovoltaîques.
  • Le coût de production photovoltaïque. Plus les prix baissent, plus les tarifs baissent.

Le graphique suivant précise l'évolution des tarifs d’achat depuis 2002 (intégration au bâti IAB) et démontre la baisse continue du tarif:

Pour en savoir plus :

Source : http://blog.solorea.com/tarif-achat-photovoltaique-2015

Source : http://www.les-energies-renouvelables.eu

 

La DRIEE a lancé le 5 janvier 2015 un nouvel appel à projets "Agenda 21 : transition vers une économie verte". Il vise à soutenir des projets en faveur de l’économie verte qui s’inscrivent dans une démarche Agenda 21.

Historique de l’agenda 21

Les Agendas 21 sont issus de la déclaration de Rio en 1992. Celle-ci souligne le rôle essentiel revenant aux territoires et aux collectivités locales en matière de développement durable. L'Agenda 21 est une démarche volontaire portée par une collectivité ou un groupement de collectivités. A partir d'un diagnostic partagé avec les acteurs du territoire, la collectivité territoriale élabore une stratégie organisée autour d'axes prioritaires et le traduit par un plan d'action territorial pluriannuel. L'ambition d'une telle démarche est d'engager le territoire, de susciter des initiatives innovantes et de favoriser des changements de comportements pour les habitants et les entreprises.

En France, on dénombre près de 900 collectivités engagées dans une démarche agenda 21, dont 164 en Île-de-France. Parmi ces dernières, 38 bénéficient de la reconnaissance nationale "Agenda 21 local ", délivrée par le ministère en charge de l’écologie.

Vocation de l’appel à projet

La direction régionale et interdépartementale de l'environnement et de l'énergie (DRIEE-IdF) est chargée d’encourager en Ile-de-France la mise en place d’Agendas 21 et de projets territoriaux de développement durable qui répondent au cadre de référence national. Dans ce cadre, la DRIEE lance un nouvel appel à projets qui vise à soutenir le développement d'une économie et une société plus sobre en carbone, en énergie et en ressources naturelles non renouvelables notamment par :

  • le développement de pratiques favorisant une consommation et une production durable (économies d'énergie, baisse de la consommation des ressources naturelles, développement des énergies renouvelables...) et le développement d'une économie circulaire (écologie industrielle et territoriale, ré-emploi, ré-utilisation, recyclage...),
  • l'émergence de nouveaux acteurs et de modes de coopération, notamment entre acteurs économiques (mutualisation d'activités, circuits courts, instance et démarches de coopérations...),
  • la mise en place de démarches de soutien au développement des éco-activités par la collectivité,
  • l'innovation dans les modes de financement (finance participative, mobilisation de l'épargne locale, nouveaux partenariats financiers...)
  • le développement de la responsabilité sociétale des organisations...

Le financement de la DRIEE peut soutenir l'ingénierie de la stratégie ou de l'action : l'animation nécessaire à la mise en place ou à la conduite du projet, la réalisation d'une étude ou d'un diagnostic, la mise en place d'une méthode...

Pour rappel, le premier appel à projets "Agenda 21 : transition vers une économie durable" avait permis en 2014 de retenir et accompagner :

  • Ermont (95) pour l’élaboration d’un projet de territoire en matière d’économie durable axé sur l’économie sociale et solidaire comme vecteur de la transition écologique
  • La communauté d’agglomération du Val d’Orge (91) pour l’intégration d’actions d’économie circulaire sur le territoire de l’agglomération
  • La communauté d’agglomération de Marne-et-Chantereine (77) dans l’élaboration d’un programme d’actions vers une économie durable avec les acteurs économiques
  • La communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise (95) sur son projet de rénovation énergétique de pavillons en co-propriété à Jouy-le-Moutier
    Villiers-le-Bel (95) avec la mise en place d’ateliers d’auto-réhabilitation de logements dans une copropriété.


Conditions, calendrier et informations :

Les collectivités retenues devront mettre en avant à la fois leur réponse aux enjeux environnementaux du territoire et la manière dont ils participent au développement économique du territoire dans le cadre de la démarche d'Agenda 21 (diagnostic, choix des objectifs et des axes prioritaires, programme d'actions, mise en place des actions ...).


Pour plus d’informations : le site de la DRIEE - Appel à projet Agenda 21

Mardi 13 janvier 2015, Anne Hidalgo, Maire de Paris, et Pauline Véron, adjointe chargée de la démocratie locale et de la participation citoyenne, ont lancé l’édition 2015 du budget participatif de la capitale. LesEnR était présent et soutient cette démarche intégratrice d’une démocratie active. Cette initiative inédite s’inscrit dans la volonté de la collectivité de construire la ville avec ses habitants, dans un « esprit d'intelligence participative ».

Retour sur l’édition 2014
La première édition du budget participatif en juillet 2014 menée par la municipalité de Paris, a consacré l’affectation d’une partie du budget d’investissement de la Ville aux souhaits des habitants. Plus de 40 000 parisiens et parisiennes ont ainsi voté les 9 projets qu’ils souhaitaient voir se développer en 2015, parmi lesquels la végétalisation des murs, le développement des jardins pédagogiques dans les écoles ou encore la reconquête urbaine.


En 2015 la municipalité souhaite aller encore plus loin…
Pour que les projets réalisés soient réellement issus des parisiens, ces derniers sont appelés à proposer directement leurs idées de projet pour leur rue, leur quartier, leur arrondissement, via une plateforme numérique sur Internet : « Madame la Maire, j’ai une idée ! ».

Des ateliers permanents d’échanges sont d’ores et déjà mis en place et sur toute la durée de la proposition d'idées : « les ateliers permanents du budget participatif » les mercredis, « Les midis du budget participatif »… et bien d’autres. Un agenda disponible en ligne. LesEnR est un acteur de l’urbanisme participatif et sera présent lors de certains événements à travers son équipe engagée.

En 2015 le budget alloué est de 75 millions d'euros d'investissement. C’est au total 5% du budget d’investissement de la Ville, qui sera affectés à cette démarche sur l’ensemble de la mandature.

L’engagement de la ville de Paris peut interroger sur la place que le citoyen a dans les démarches d’urbanisme et dans la réflexion autour des projets urbains qui façonnent la ville de demain : Comment intégrer le citoyen dans la réflexion ? Comment les citoyens peuvent être acteur de la ville durable ? Comment le développement durable participe au “vivre ensemble“ ?

LesEnR se mobilise autour de ces nombreuses questions pour intégrer pleinement le volet social du développement durable dans nos interventions. Nous cultivons notre ambition en termes de débat et d’échanges pour inventer et progresser collectivement avec tous types d’acteurs (bailleur, aménageur, habitant, commerçant,…) autour d’un territoire.

LesEnR approfondit et innove également en termes de démarche participative des projets urbains, notamment par l’application de sa démarche ASU, l’Approche Sociale de l’Urbanisme. Le projet de réhabilitation sociale de la résidence de Viosne à Osny en est un exemple : LesEnR a accompagné le bailleur Emmaüs-Habitat à faire remonter de la part des habitants un état des lieux des potentiels à valoriser sur leur résidence, en termes d’espace public et de lien social.

Le calendrier du budget participatif 2015

  • Etape 1 - du 14 janvier au 15 mars : les Parisiens proposent et co-construisent leurs projets, via la plateforme numérique. Les projets sont ensuite ouverts à la discussion (plateforme, ateliers…).
  • Etape 2 - Jusqu’en mai : la Ville de Paris étudie la faisabilité des projets et évalue son coût. Le résultat de cette étude est mis en ligne.
  • Etape 3 - En juin : A l’ occasion d’une grande agora citoyenne, les projets retenus pour être soumis au vote sont dévoilés.
  • Etape 4 - En septembre : tous les Parisiens votent pour leurs projets favoris ! (en ligne ou sur bulletin papier).

Par cette initiative la municipalité souhaite développer la culture du débat citoyen à Paris. Les très nombreux projets déjà mis en ligne par les habitants (225 idées déposées en moins de 3 jours) témoignent d’un engouement citoyen à la « fabrication de la ville de demain ».

L'appel à propositions de présentations pourGreenbuild Europe est ouvert jusqu'au 13 février ! L'événement aura lieu à Vérone en Italie du 14 au 16 octobre 2015

Greenbuild ?

Le salon Greenbuild est organisé depuis 2002 par l’US Green Building Council (GBC Etats-Unis).

Il s’agit d’un événement majeur dédié au bâtiment durable. Il intègre un programme de conférence et une zone d'exposition pour rencontrer les professionnels du secteur (développeurs et promoteurs immobiliers, industriels du BTP, architectes, entreprises de construction, associations privées, universités, etc.). Réalisé à l’occasion du congrès international du World Green Building Council, le Salon+Conférence GreenBuild a compté plus de 17 500 visiteurs en 2014 à New Orleans (Louisiane).

Greenbuild 2015 se déroulera du 18 au 20 novembre 2015 à Washington, DC.

Greenbuild en Europe pour la 1ère fois !

Greenbuild a fait des petits… Après Greenbuilf Brazil, en 2013, U.S. GBC, Hanley Wood, GBC Italia et Veronafiere ont formé un partenariat pour lancer « Greenbuild for Europe and the Mediterranean region » dont la 1ère édition aura lieu du 14 au 16 octobre 2015 à Vérone, Italie.

L'appel à propositions de présentations pour Greenbuild Europe est ouvert jusqu'au 13 février:

Les propositions doivent être au format de 60mn, avec 3 conférenciers au plus. Les propositions doivent être soumises en ligne sur le site internet.

Les thèmes abordés doivent concerner au choix :

  • Affordable Housing
  • Building Performance
  • Climate
  • Certification Systems
  • Community and Neighborhood
  • Cultural Context
  • Design Innovation
  • Energy Efficiency (New and Existing buildings)
  • Finance, Insurance and Appraisal
  • Government and Policy
  • Green Schools
  • Health and Well-Being
  • Indoor Environmental
  • Legal Issues
  • Marketing
  • Material Science
  • Net Zero
  • Professional Development
  • Europe & Mediterranean Hot Topic
  • Renewables
  • Residential Building Systems and Methods
  • Residential Neighborhoods and Community
  • Site Issues
  • Smart Grid/ Smart Buildings
  • Social Responsibility, Community Action & Engagement
  • Water Use

Pour en savoir plus sur Greenbuild : http://greenbuildexpo.com/

Pour en savoir plus sur Greenbuild Europe & the Mediterranean : http://www.greenbuildeuromed.com/en/

Pour contacter l’organisateur GBC Italia pour toute question : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Sylvia Pinel, ministre du Logement, de l’Égalité des territoires et de la Ruralité, vient d’annoncer les lauréats de la 2ème vague de labellisation EcoQuartier, le 18 décembre 2014. 72 opérations ont été distinguées.

Le label national ÉcoQuartier porté par le ministère depuis 2012 a pour ambition de distinguer les projets d’aménagement ou de renouvellement urbains les plus exemplaires. LesEnR s’engage depuis plusieurs années auprès de maitres d’ouvrages pour définir et suivre les ambitions de développement durable tout au long des projets. Cette année et pour la seconde vague de labellisation, 72 opérations ont été distinguées sur 108 candidates :

  • 19 projets labellisés « EcoQuartier », dans 13 régions de France métropolitaine
  • 53 projets diplômés « Engagé dans la labellisation », dans 19 régions de France métropolitaine et d’Outre-mer.

Le palmarès de l’année 2014 témoigne de l’importance du renouvellement urbain sur notre territoire, puisque près des deux-tiers des opérations primées en font l’objet (62,5%), avec 14 opérations labélisées et 31 engagées dans la labellisation. Ces opérations répondent par ailleurs aux enjeux de mixité sociale soutenus par le ministère, avec respectivement 46% (labellisation) et 39% (engagement dans la labellisation) de logements locatifs sociaux.

Retour sur les labellisations depuis 2012
7 opérations « labellisées EcoQuartier » en 2014 sur les 19 au total étaient « Engagé dans la labellisation » en 2013 et ont évolué dans le processus de labellisation.

Depuis la création du label national en 2012, 110 opérations ont été distinguées :

  • 32 « labellisées EcoQuartier », pour un total de 41 620 logements construits ou rénovés
  • 78 « engagées dans la labellisation », soit un total de 111 531 logements à construire ou rénover.

Que deviennent les opérations labellisées ?
Parallèlement à la labellisation des opérations en 2014, Sylvia Pinel a lancé l’élaboration d’une méthode nationale d’évaluation des ÉcoQuartier labellisés.

Ainsi en 2014, le CSTB, en partenariat avec des experts du CEREMA et de l’ADEME, a élaboré une première méthode d’évaluation des engagements, qui sera testée en 2015 avec les collectivités lauréates « label EcoQuartier » en 2013. Les premiers résultats seront dévoilés fin 2015 et permettront d’affiner la connaissance et le fonctionnement des ÉcoQuartiers.

LesEnR ont été interpelé par le ministère et nous avons coécrit “Le modèle d’évaluation français des écoquartiers, contribution a la fabrique de la ville durable et a l’évolution des pratiques des acteurs”. Ce document participe à l’évaluation de la démarche et enrichi les retours d’expériences.

Une troisième vague de labellisation est prévue pour 2015, soutenue par la ministre Sylvia Pinel qui souhaite également présenter la démarche lors de la Conférence « Paris Climat 2015 » qui se tiendra au Bourget en décembre 2015, ainsi qu’à la Conférence « Habitat III » organisée en 2016 à Quito (Equateur) par les Nations Unies.

Il est certain que LesEnR sera un acteur opérationnel pour enrichir et valoriser les nouveaux projets.

Depuis la création du Référentiel « Un Aménagement durable pour Paris », la ville de Paris a su s’ériger comme une référence de l’urbanisme durable. LesEnR a accompagné la politique d’urbanisme durable de Paris pendant plusieurs années dans une logique d’amélioration continue. Fort de son expérience parisienne, LesEnR ambitionne de mettre ses compétences au service de la capitale. Venez Réinventez Paris avec nous !

Dès 2005, un petit groupe de chefs de projets de la direction de l’urbanisme de la mairie de Paris et plusieurs acteurs issus de services à vocation essentiellement environnementale (eau, parcs et jardins, pollution des sols, etc.) réfléchissent, dans le cadre de réunions de travail informelles, au moyen de définir et de promouvoir la prise en compte des objectifs de développement durable dans le suivi des projets urbains. Issue de cette initiative, une première version du référentiel, et du tableau de bord qui lui est associé, a été éditée en 2007 et a évolué de manière constante et régulière jusqu’en 2010, date de sa 5ème édition.

Le référentiel « Un Aménagent durable pour Paris » devient rapidement un outil pour les chefs de projets, les aménageurs parisiens mais aussi les différents bureaux d’études pour maîtriser les exigences réglementaires liées à la politique développement durable de la ville de Paris(1) .

LesEnR a travaillé aux cotés de la Ville de Paris afin de tester et d’améliorer le référentiel, aussi bien dans sa portée théorique que dans son application concrète sur les projets d’aménagement.

Ainsi, LesEnR a été chargé de d’évaluer une quinzaine d’opérations d’aménagement, définies annuellement suivant leur état d’avancement (dont les ZAC Claude Bernard et Frequel-Fontarabie ont reçu le « Label Ecoquartier »).

Les 13 projets évalués par LesEnR

Dans la lignée de cette mission, LesEnR a participé à un travail de recherche initié dès 2010 avec la Direction de l’Urbanisme de la Ville de Paris et le Laboratoire de Géographie Physique (LGP) du CNRS, menant à la parution d’un article scientifique portant sur l’évaluation par indicateurs des projets urbains.

Parallèlement, LesEnR a développé un outil « OSE » (Outil de Suivi et d’Evaluation) qui a été adapté au contexte d'évaluation des aménagements durable de Paris afin de constituer un outil opérationnel au service de la ville de Paris.

L’apparition du label EcoQuartier a incité la Ville de Paris à remodeler son référentiel. Avec le soutient de la société LesEnR, le référentiel a été mis à jour en cohérence avec la démarche nationale. Ces travaux ont amené les parties prenantes à la réalisation d’un travail complémentaire de recherche, aboutissant à la rédaction d’un second article scientifique, en partenariat avec la Direction de l’urbanisme, le Ministère du Logement et de l’Egalité des Territoires, le Centre Technique et Scientifique du Bâtiment (CSTB) et le laboratoire LGP.

Dans la continuité de cette ambition urbaine durable, la ville de Paris a lancé le mois dernier un Appel à projets urbains innovants international : « Réinventer.Paris ». 23 sites, répartis sur neuf arrondissements de la ville, sont proposés par la mairie et ouverts aux projets les plus ambitieux.

De la réhabilitation de bureaux d’un monument historique classé dans le 5ème arrondissement à l’aménagement de friches urbaines dans le 20ème, en passant par la construction d’immeubles-ponts sur le périphérique dans le 17ème ou le réaménagement de l’espace public dans le 13ème ; la variété des projets laisse libre court à l’imagination des équipes. Le projet Triangle-Eole dans le 19ème, le plus vaste, s’inscrit dans le contexte de l’opération d’aménagement « Paris Nord Est », une opération de renouvellement urbain de 200 ha localisée le long du boulevard périphérique. Un point commun à tous ces projets : l’innovation urbaine et la créativité que la mairie souhaite valoriser par son Appel à projets « Réinventer.Paris ».

Les 23 projets de l’appel à projets urbains innovants Réinventer.Paris – Source : www.lefigaro.fr

LesEnR est présent depuis plusieurs années aux côtés de la mairie de Paris dans sa démarche d’urbanisme durable menée sur le territoire parisien. Valorisation de l’approche de développement durable de projets comme le secteur Bercy-Charenton ou la ZAC Claude-Bernard; suivi des démarches de construction durable de logements ou d'équipements public, prestigieux ou de proximité, études de potentiel en énergie renouvelables,… tous ces projets nous ont apporté une fine connaissance du territoire et du contexte parisien, notamment son Plan Climat.

Vous souhaitez participer à l’Appel à projet Réinventer.Paris, LesEnR vous accompagne, venez Réinventez Paris avec nous !

La limite d’inscription est fixée au 31 janvier 2015, avec une première remise des offres au printemps 2015. La sélection est prévue d’ici 2016, pour une finalisation des chantiers en 2020.

Contact : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Pour en savoir plus sur nos projets d’urbanisme et territoire, construction ou énergie

 

(1) The french eco-neighbourhood evaluation model: contributions to sustainable city making and to the evolution of actors' urban practices, About-de Chastenet Cedissia, Belziti Daniela, Ph.D.; Faucheux Franck; Monaco François-Xavier; Le Sceller Thibaut; Pech Pierre, Ph.D.; Bessis Bruno, 2013.

A l'occasion de son discours de clôture du Sommet de la Construction organisé par la Fédération Française du Bâtiment, Manuel Valls a annoncé une dérogation de trois ans supplémentaires pour les logements collectifs pour se conformer aux exigences de la RT 2012.

Initialement prévu pour le 1er janvier 2015, l'échéance pour les bâtiments collectifs est désormais annoncée pour le 1er janvier 2018. "J'ai entendu vos remarques concernant la consommation maximale d'énergie des nouveaux bâtiments d'habitation collectifs (…) Je vous annonce donc aujourd'hui que la période dérogatoire (...) est prolongée jusqu'au 1er janvier 2018", a déclaré le Premier ministre.

Pour rappel, depuis le 1er janvier 2013, tous les bâtiments neufs à usage d'habitation doivent avoir une consommation maximale d'énergie de 50 kWh/m².an, modulée de plusieurs coefficients, selon les termes de la RT 2012, mais ils avaient bénéficié d'une dérogation provisoire jusqu'à janvier prochain, avec une obligation de Cep de 57,5 kWh/m².an, soit un niveau de plus 15 %.

rt2012

Cette nouvelle dérogation va à rebours de la mise en place de la future RT 2020 et du projet loi sur la transition énergétique qui prévoit d'avancer la mise en œuvre des bâtiments à énergie positive, prévue normalement pour 2020. Selon l'article 4 du texte, "toutes les nouvelles constructions sous maîtrise d'ouvrage de l'Etat, de ses établissements publics ou des collectivités territoriales font preuve d'exemplarité énergétique et environnementale et sont, chaque fois que possible, à énergie positive et à haute performance environnementale. Les collectivités territoriales peuvent bonifier leurs aides financières ou octroyer prioritairement ces aides aux bâtiments qui font preuve d'exemplarité énergétique et environnementale et à énergie positive".

Mauvais coup pour les énergies renouvelables

Un retour en arrière et un mauvais coup porté aux énergies renouvelables, qui ne rendront que plus difficile le passage aux bâtiments à énergie positive imposé par la directive européenne sur l'efficacité énergétique dès 2020 pour l'ensemble des bâtiments neufs.

Depuis l'avènement de la RT 2012, les marchés du solaire thermique et photovoltaïque en collectif neuf s'effondrent, d'une part, en raison de cette dérogation, d'autre part, parce que la RT 2012 n’impose pas la mise en œuvre d’EnR en collectif neuf.

En 2018, puis en 2020, il faudra mettre du solaire thermique et ou photovoltaïque sur tous les bâtiments neufs pour atteindre le BEPOS. Faute de marché pendant 6 ans, une bonne partie des entreprises auront perdu le savoir-faire nécessaire.

On pourra donc s'attendre à une augmentation des coûts et à des contre-références. Ce qui permettra de développer tout un discours sur le fait que le solaire ne fonctionne pas et qu'il est trop cher. Et qu'il faut par conséquent renoncer à l’idée du BEPOS pour tous les bâtiments.

RT2012bis

28 acteurs unissent leurs efforts au travers du projet Démoclès, lancé le 19 novembre dernier, pour améliorer le taux de recyclage des déchets de chantier du second œuvre.

Objectif 2020 : 70% des déchets de chantier valorisés !

La réglementation européenne, la feuille de route de la Nouvelle France Industrielle tout comme la loi de Transition Energétique tendent toutes vers cet objectif : la valorisation de 70% des déchets de chantier d’ici à 2020.

Pour l’ensemble des déchets du bâtiment, en construction neuve et en démolition/réhabilitation, (38 millions de tonnes annuelles), le taux actuel de valorisation constaté se situe autour de 50%. Mais si l’on se concentre sur les déchets de chantier de la seule phase de second œuvre (1/4 des déchets de chantier, en masse), ils ne sont plus que 30% à être recyclés. Etant donné la grande diversité de ces déchets, la plupart d'entre eux sont en effet détruits en mélange et donc peu recyclés.

Pour atteindre l’objectif 70% d’ici 2020, la priorité est donc de structurer la filière de recyclages des déchets de second œuvre !

Les enjeux : pas d’augmentation du coût de traitement des déchets + 10 000 emplois non délocalisables

Selon Hervé Grimaud, directeur général de Recylum, les entreprises des bâtiments déboursent 2,54 milliards d’euros chaque année dans la gestion de leurs déchets. L’objectif du projet Démoclès est d’atteindre l’objectif de 70% de taux de recyclage sans augmentation du coût global du traitement des déchets.

Au-delà de l’impact financier et environnemental, le projet pourrait créer près de 10.000 emplois non délocalisables, puisque le recyclage nécessite 15 fois plus de main d’œuvre que l’enfouissement.

 Le projet Démoclès : 28 acteurs, 10 chantiers tests, 4 groupe de travail
C’est dans cette optique que le projet Démoclès a été lancé le 19 novembre dernier. Ce projet – regroupant 28 organismes, entreprises et administrations – vise à définir les modalités techniques de mise en œuvre d’une gestion des déchets maximisant leur recyclage, dans le respect des équilibres économiques de chacun.

La coordination du projet a été confiée à Récylum, éco-organisme à but non lucratif agréé pour promouvoir et organiser le recyclage des équipements électriques et électroniques du bâtiment.

Démoclès s’appuiera sur les 10 chantiers test de démolition de bâtiments réalisés et financés par l’Ademe, lancés en Ile-de-France et en Rhône-Alpes. Ils permettront d’identifier le gisement de déchets, d’inventorier les freins et de mesurer les économies. Des indicateurs de suivi seront également mis en place : ratio des typologies de déchets par mètre carré, temps de dépose et de tri des éléments de second œuvre, outils et méthodes utilisés, organisation logistique associée.

Parallèlement, 4 groupes de travail, articulés autour des thématiques dépose sélective, valorisation, formation et maitrise d’ouvrage, analyseront les résultats de ces chantiers test.

Les conclusions du projet Démoclès sont prévues pour fin 2015.

Les vingt-huit organismes, entreprises et administrations du projet Démoclès

Comité de pilotage : ADEME, AIMCC (association des industries de produits de construction) ; AMF (association des maires de France) ; CNLRQ (comité nationale de liaison des régies de quartier) ; FIEEC (fédération des industries électriques et électroniques et de communication) ; ministère de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie ; ministère de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique ; Récylum (éco-organisme) ; SNED (syndicat national des entreprises de démolition) ; SRBTP (syndicat des recycleurs du BTP) ; UNTEC (union nationale des économistes du bâtiment).

Membres des groupes de travail : Ares services, FILMM (Syndicat National des Fabricants d’Isolants en Laines Minérales manufacturées), GTM Bâtiment (filiale de Vinci Construction France), ICEB, IDF Démolition, Nantet, Nexity, Paprec Chantiers, Placoplâtre, Siniat, SNRMP (Syndicat National de Recyclage des Matières Plastiques), région Ile-de-France, région Rhône-Alpes, Solover, UPB (Union des Plastiques du Bâtiment), ville de Lyon, VIE de Vinci.

28 acteurs unissent leurs efforts au travers du projet Démoclès, lancé le 19 novembre dernier, pour améliorer le taux de recyclage des déchets de chantier du second œuvre.

Plus d'articles...

Vizea île de France

Siege Social

59 avenue Augustin Dumont

92240 MALAKOFF

01 84 19 69 00

contact@vizea.fr

Vizea Sud-Est

HEVEA

2 Rue Professeur Zimmermann,

69007 LYON

04 28 29 37 50

contact@vizea.fr

Vizea Grand-Ouest

14 rue Cécile Brunschvicg,

44000 Nantes

02 85 52 51 70

nantes@vizea.fr

Vizea Sud-Ouest

24 rue Rolland,

33000 Bordeaux

05 35 54 53 10

contact.vso@vizea.fr

Image

© Vizea - Tous droits réservés. Mentions légales - Plan du site