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La qualité de l’air (en ile de France comme ailleurs) est devenu un enjeu de santé public. A l’exception de quelques collectivités exemplaires, c’est cependant un enjeu d’irresponsabilité collective puisque tout le monde en connait l’impact sur la santé et que personne  (ou pas grand monde) ne s’en préoccupe vraiment.

Une énième étude alarmante

Si l’exemple de la pollution urbaine est largement commenté voire politisé, la récente étude de l'association Robin des bois remet, en Ile de France, l’accent sur la pollution dans les écoles. L’association n’a pas fait les études elle-même mais s’appuie des diagnostics effectués par les services de l'Etat dans le cadre d'une campagne nationale lancée par le ministère de l'Ecologie en 2012. Le constat est édifiant puisque 58% des établissements doivent faire l'objet d'une vigilance renforcée sur la manière à réduire le transfert des polluants sous forme de poussières ou d'émanations dans les salles de classe ou les cours de récréation.

De nombreux établissements se retrouvent ainsi en situation de risques voire d’exposition à des situations néfastes à la santé des enfants et encore seuls des volontaires ont été testés !

Un contrôle obligatoire qui devient enfin applicable

Cette nouvelle étude est publiée alors que l’obligation de mesure de la qualité de l’air dans certains établissements publics, instaurée par la loi Grenelle 2 en 2012, deviendra enfin applicable aux crèches et aux écoles le 1er janvier prochain.

Même si ces dispositifs de surveillance ont été considérablement allégés par rapport à ce qui était initialement prévu, ils permettront aux collectivités d’avoir une vision scientifique et objective de la qualité sanitaire de l’air auquel les enfants sont exposés. Espérons qu’ellse sauront en tirer les conséquences !

Quand la loi génère des hérésies sanitaires

Il restera toujours une hérésie réglementaire puisque les débits imposés par les lois fixent une valeur de renouvellement d’air de 15 m3/h par enfant alors que le droit du travail fixe 25 m3/h pour les employés.

Cette règle de 15 m3/h, pensée en imaginant que les enfants ont des poumons plus petits que les adultes apparait sans fondement scientifique et pourtant elle est reprise par nombre de programmes et reprise telle quelle par nombre de projets neufs alors pourtant que la maitrise croissante de l’étanchéité à l’air des bâtiments consacre le rôle indispensable de cette ventilation contrôlée dans la qualité de l’air à laquelle nous exposons collectivement nos enfants.

Si certaines collectivités semblent vouloir faire des efforts en ce domaine, demandant 18m3/h voire pour les plus audacieuses 20 m3/h … combien demandent 25 m3/h voire 36 m3/h (seuil demandé par de nombreuses études sérieuses) ?

Nous relevons hélas régulièrement dans des projets ou des concours, l'étrangeté d’instituteurs /institutrices qui réglementairement n’ont droit qu’à 15 m3/h dans leur classe où ils /elles passent la majorité de leur temps alors qu’ils /elles « profitent » de 25 m3/h dans la salle des maitres où ils/elles ne font finalement que passer…. Que dire des enfants qui, si il faut le préciser, ont des plus petits poumons mais respirent plus fréquemment ?

Quand l’argument de l’énergie est appelé au secours de notre inconséquence collective

Les arguments en faveur de cette sous-ventilation deviennent spécieux lorsque leurs auteurs prennent l’excuse du développement durable et plus exactement de la maitrise de demande en énergie : sous ventiler permettrait d’économiser l’énergie (puisque moins d’air à chauffer). C’est juste physiquement mais alors pourquoi ne pas aller au bout de l’argument : pour économiser l’énergie, ne chauffons pas les écoles … après tout, les plus forts survivront !

Trèves de sarcasmes, des solutions existent comme la ventilation double flux (qui récupèrent une grande partie de l’énergie de l’air extrait pour réchauffer l’air entrant) par exemple.

Alors rien n’est possible ?

Bien sur que si !

Traiter la qualité de l’air à l’intérieur doit commencer par se poser la question de l’air extérieur, choisir avec soin l’emplacement des prises d’air en fonction de cette pollution et des vents ; retenir une ventilation double flux à haut rendement ; choisir des filtres performants ; sélectionner des revêtement en contacts avec l’air intérieur avec de faibles (voire nulles) émissions en COV … et une fois ce travail fait, se soucier du mobilier et des produits d’entretien utilisés .

La tâche est immense et concerne nombre de services dans les collectivités mais l’enjeu est d’importance : sauvegarder la santé de nos enfants !

Et même quand tout cela est fait, il reste aux collectivités à accepter de prendre la température du malade : ayons le courage d’analyser sérieusement la qualité de l’air dans les écoles existantes.

Le malade n’ira peut être pas mieux pour autant mais au moins deviendra t-il possible de le soigner !

C’est avec un grand plaisir que Vizea a vu quatre de ses opérations être lauréates sur l’appel à projets  « Inventons la Métropole du Grand Paris »  le 18 octobre 2017  au Pavillon Baltard de Nogent-sur-Marne devant plus de 2 000 personnes.

Toute l’équipe de Vizea est particulièrement heureuse de réinventer la métropole à Argenteuil, Limeil Brévannes, Les Lilas et Stains.

Logements, bureaux, activités, lieux de loisirs et de cultures, composteur, pépinière d'entreprises, pôle de formation, co-working, hôtel, résidence étudiante, incubateur espaces publics, verts ou bâtis … ces 4 projets reflètent la diversité de typologies de la Métropole. Sur chacun, nous avons voulus donner corps à notre concept de TERritoire à Ressources Positives pour en faire des prototypes de ville durable.

Sur les 6 projets où nous avions été retenus au deuxième tour, nous avons fait équipe avec des promoteurs qui nous ont laissés concrétiser nos utopies, des concepteurs qui se sont imprégnés de nos innovations et de nos propositions, des partenaires (entreprises, startups, …) qui nous ont aidés à les rendre possibles, viables et pérennes ...

De tout cœur, nous les en remercions.

 

 

Les 4 projets lauréats

PIERREFITTE – STAINS – TARTRES NORD (PÔLE GARE)

Le projet, qui s’étend sur 26 750m2 sur deux îlots, est développé en 3 phases :

  • La phase 1 prévoit la construction de bureaux, d’un composteur industriel et l’aménagement d’un parc arboré.
  • La seconde phase permettra la création d’un parc à vocation agricole, pédagogique et récréative.
  • Quant à la dernière phase, les projets de développement restent ouverts : elle pourra évoluer selon le contexte réglementaire, économique, technique et social.

Ce programme évolutif en ossature bois se distingue par un parti pris architectural marqué. Les toitures accueilleront des centrales photovoltaïques ou seront végétalisées. Les bâtiments s’inscriront dans la labellisation E+C- et seront certifiés HQE Bâtiment Durable et l’ensemble urbain sera pensé comme un urbanisme végétal transitoire. Le cœur largement végétalisé offrira un lieu de détente « comestible » aux différents employés.

Les acteurs du projet

  • Mandataire : Foncière Atland
  • Concepteurs : Atelier WOA
  • Autres : VIZEA (BE HQE) ; Innovia Développement (Maîtrise d'oeuvre d’exécution) ; Quadriconsult (Bureau de Contrôle et Coordonnateur SPS)

 

LIMEIL – BRÉVANNES CŒUR DE VILLE

Le projet s’étend sur 4 474 m². Il comprend une résidence de 72 logements, répartis en deux bâtiments. L’intérieur de l’îlot est aménagé par des jardins privatifs.

La programmation inclut également une conciergerie, dont la détermination des fonctions sera co-construite grâce à une plateforme digitale, et une salle polyvalente de 289 m². Le marché existant sera restitué en extérieur autour d’une place de 1 500 m²

Les logements seront certifiés NF Habitat HQE tandis que la salle polyvalente répondra aux attendus de la certification HQE Bâtiment Durable. La production de la centrale photovoltaïque au dessus des logements sera autoconsommée par la salle polyvalente dans une démarche de complicité énergétique. L’ensemble des besoins de chaud sera couvert par une chaudière bois et l’ensemble bâti s’inscrira dans la démarche E+C-.

En cœur d’ilôt, une serre urbaine permettra aux habitants d’hiverner leurs plantation tandis que des rails posés dans le jardin permettront de sortir les jardinières une fois les beaux jours venus.

Les acteurs du projet

  • Mandataire :Quartus
  • Concepteurs : Kanopia (architecte) ; Ingecite Paysages (ingénieur architecte paysagiste)
  • Autres : Vizea (Conseil en  Développement durable) ;Mopeasy (Clem’) (opérateur éco-mobilité : plateforme web et smartphone) ; Madeinvote (co-construction de l’offre commerciale) ; CET Ingénierie (BET pluridisciplinaire – performances écologiques des bâtiments).

 

ARGENTEUIL – SECTEUR GARE

Le projet « Argenteuil Littoral » vise à créer un quartier de ville mixte, mutable et durable. Le programme, qui comprend principalement des programmes d’activités et de bureaux, se développe sur 23 512 m². Il prévoit également des espaces de coworking, une pépinière d’entreprise, un hôtel, un pôle de formation et un lieu d’accueil pour la brigade ferroviaire.

Le projet revêt une importante dimension culturelle et artistique. Les bords de Seine sont réinvestis grâce à une passerelle en bois de l’artiste Kinya Maruyama, enjambant la route départementale et une péniche-restaurant exploitée par Table de Cana. Un parcours de découverte d’œuvres d’art contemporaines sera proposé aux habitants.

L’ensemble des bâtiments sera en structure bois avec une réelle réflexion sur l’inertie nécessaire pour garantir le confort d’été des employés sans recours à la climatisation. Seul l’hôtel sera climatisé en utilisant une climatisation solaire. Les bâtiments seront certifiés HQE Bâtiment Durable. 

Les acteurs du projet

  • Mandataire : Bricqueville
  • Concepteurs : Atelier de Midi (architecte coordinateur) ; AM Environnement (urbanistepaysagiste)
  • Exploitants : Walk SAS (exploitant de l’hôtel – groupe Marriott) ; Wereso (exploitant des surfaces de co-working) ; The Food Truck Agency (exploitant d’une offre de restauration) ; Schola Nova (exploitant du pôle de formations) ; EVADOE (exploitant de l’école) ; Table De Cana (exploitant d’un lieu de restauration).
  • Autres : CDB Acoustique (BET acoustique) ; Vizea (Conseil Développement Durable) ; MEHA – Maitre Cube (opérateur construction bois) ; Yves-Marie Ligot (BET construction bois) ; U.MAN.SPACE (conseil en aménagement et urbanisme) ; Trait Clair (expertise communication et concertation) ; Anagraphis (concepteur et réalisateur du projet culturel associé) ; Kawantech (opérateur de services « smart city » ; Association Espaces (association d’insertion par l’écologie urbaine)

 

LES LILAS – FORT DIT DE ROMAINVILLE

Ce projet innovant et mixte met l'accent sur les activités artisanales, culturelles et de loisirs.

Ce projet à fort ancrage local associe de nombreux acteurs de la ville des Lilas et du territoire. Il s’étend sur une superficie de 27.195 m² et comprend une résidence étudiante, des lieux de productions culturels et artistiques, des logements en accession et un musée de la résistance.

Le projet vient ouvrir ce fort, aujourd’hui fermé au public et renouveler ses usages en préservant sa dimension patrimoniale et mémorielle.

L’objectif bas carbone et l’intégration de la nature en ville sont des points forts de ce programme.

Les acteurs du projet

  • Mandataire : Cibex
  • Promoteurs/investisseurs : Cibex ; Vilogia ; Mains d’œuvres
  • Concepteurs : Shahinda Lane ; Gare du Nord Architecture ; Studio Muoto ; Mootz & Pele Architectes ; Association Peeping Tom ; Jean-Paul Ganem.
  • Exploitants : Vilogia (résidence étudiante) ; Semaest (AMO et gestionnaire commercial) ; Mains d’œuvres (tiers-lieux culturel, locataire casemates) ; Réserve des arts (réemploi déchets cult. Art.) ; United Kitchens (co-working culinaire) ; Solar Hôtel (hôtel et école d’hôtellerie) ; AREF (logement étudiants) ; Murmur (escalade) ; Simplon. Co (formation numérique) ; Musée de la résistance nationale (pôle mémoriel) ; Veni Verdi (agriculture urbaine) ; Créature (incubateur culturel) ; Un air de famille (garderie solidaire).
  • Autres : Paris Sud Aménagement (AMO aménagement) ; Vizea (conseil Développement Durable) ; ARP Astrance (certification bâtiments) ; Berim (BET VRD) ; Djamo (économiste) ; Altius (géomètre) ; LM Polymago (communication) ; Partenaires sans habilitation : SCP Clerc (notaire) ; Maresidence.fr (réseau social de voisinage) ; ...

 

Nos regrets

Deux projets que nous aurions aussi aimer faire connaitre et concrétiser n'ont pas su convaincre le jury : 

  • Le projet Bimétal à Joinville avec  Linkcity Île-de-France; Verecchia ; Apogei 94 ; Doctegestio ; l’ Agence Picquenard ; Topager et bien sur MFR architectes
  • Le projet Nov’art Pitch Promotion à Rueil Malmaison avec Pitch Promotion ; Douaire Silaire Architectes  et l’Agence Française du Paysage (paysagiste)

Ils nous ont permis de faire de belles rencontres et de pousser plus loin des concepts qui seront sans doute ailleurs mis en oeuvre avec ces équipes. 

La première chaussée à voie centrale banalisée de la ville de Dieppe, longue de près d’un kilomètre, a vu le jour courant septembre quai de la Marne et quai de l’Avenir.
Situé à l’extrémité française de l’Avenue Verte Paris-Londres, parcours vélo de plus de 400 km au total, cet aménagement s’inscrit dans une réflexion plus globale de la part de la ville. Accompagnée par Vizea, la ville de Dieppe est effectivement en cours d’élaboration de son schéma directeur cyclable, visant à donner à la commune une cohérence globale en matière d’aménagements et de services à destination des usagers du vélo.

Ce schéma directeur concerne aussi bien la pratique cyclable au quotidien que dans un cadre touristique ou de loisirs.
Cette CVCB mise en œuvre par le Syndicat Mixte du Port de Dieppe permet désormais de relier le centre-ville de Dieppe et le port du transmanche.

La nouvelle CVCB réalisée par le Syndicat Mixte du Port de Dieppe quai de la Marne et quai de l’Avenir


Parfois appelée Chaucidou, la chaussée à voie centrale banalisée (CVCB) consiste en une voie centrale sans marquage axial et délimitée par deux bandes de rive. Ces accotements permettent la circulation des cyclistes, voire des piétons en l’absence de trottoir. Les véhicules peuvent se déporter sur ces espaces lorsqu’ils sont amenés à se croiser, mais en cédant la priorité aux cyclistes et aux piétons.

Encore à ses débuts en France, la CVCB est déjà largement répandue dans certains pays plus avancés en matière de pratique cyclable, tels que la Suisse, l’Allemagne et les Pays-Bas, où elle présente de bons résultats.

Bien qu’il ne s’agisse pas d’un aménagement cyclable au sens propre, la CVCB a en effet de nombreux avantages. Cet aménagement de moindre coût pour la collectivité permet d’assurer la continuité du parcours cyclable sur des axes où un aménagement plus sécurisé n’est pas envisageable. Il ne nécessite pas d’arrêté de voirie et peut être réalisé sur des voies étroites, pour peu que la visibilité soit suffisante.

Fonctionnement et signalisation relatifs à la CVCB

La CVCB de la ville de Dieppe présente un double caractère expérimental, puisque contrairement à la plupart des aménagements déjà menés en France elle a été conçue pour le milieu urbain. Le Cerema a publié ses premiers éléments de recommandation sur le sujet en mai 2017, librement accessibles en ligne. Cette note, la première dédiée aux CVCB en milieu urbain, vient compléter les précédentes publications du CEREMA sur la CVCB, qui comptent notamment plusieurs retours d’expérience sur les quelques CVCB françaises.

Ces études mettent en évidence l’intérêt de cet aménagement sur des voies où le trafic n’est pas trop important (inférieur à 5 000 véhicules jour et 6%de poids lourds), la visibilité dégagée et la vitesse réduite (50km/h maximum pour les CVCB en milieu urbain). On note également que le Cerema recommande pour le marquage au sol l’utilisation de doubles chevrons, au détriment de la figurine vélo, spécifique aux bandes et pistes cyclables.

Lire l’article du Paris Normandie sur la CVCB de la ville de Dieppe

Bibliothèque du Cerema sur la CVCB
Chaussée à Voie Centrale Banalisée, Elements de recommandation – Collection Références du Cerema, mai 2017

Rapport Aménagements cyclables Chaussée à Voie Centrale Banalisée en milieu interurbain État des lieux des aménagements existants sur le réseau des Départements, Cerema, mars 2017

La chaussée à voie centrale banalisée légalisée en milieu urbain - Décret n° 2015-808 du 02 juillet 2015 – Cerema Collection Références, 2015
Aménagements cyclables, observations de chaussées à voie centrale banalisée sur l’agglomération Nantaise - Cerema Ouest, 2014
Évaluation d’une chaussée à voie centrale banalisée - Site de Villequier (76) - Cerema Normandie-Centre, 2013
Chaussée à voie centrale banalisée - Évaluation à La-Roche-de-Glun (26) - Cerema Centre Est, 2013

Le grand plan d’investissement promis par Emmanuel Macron lors de la campagne présidentielle a été présenté par le gouvernement le 25 septembre dernier. Ce plan place la transition écologique comme un défi majeur à relever.

L’objectif de ce plan d’un montant de 57 milliards d’euros est de donner aux ministères les moyens de répondre aux quatre défis d’ampleur, que sont :

  • La transition écologique, vers la neutralité carbone en 2050
  • La compétence et l’emploi, en misant sur la formation
  • L’innovation, dans l’industrie comme dans les services
  • La transition numérique de l’Etat, en réinventant l’action publique et en numérisant le système de santé

La transition écologique et la « décarbonisation » de l’économie exigeant des efforts conséquents se placent comme le défi pour lequel ce plan prévoit la plus grosse enveloppe budgétaire, avec 24 milliards d’euros. L’accélération de la transition énergétique est établie selon ce plan, autour de 3 priorités, relevant des secteurs du bâtiment, du transport et de l’énergie.

  • Amplifier l’effort de rénovation thermique des bâtiments

L’effort de rénovation énergétique porte à la fois sur les logements que sur les bâtiments publics.

Les objectifs : diviser par 2 le nombre de « passoires thermiques » occupées par des ménages modestes propriétaires ou locataires du parc social et réduire l’empreinte énergétique des bâtiments publics, par la mise aux normes d’un quart des bâtiments de l’Etat.

Les moyens mis en œuvre pour répondre à ces objectifs concernant les logements sont l’augmentation de 1,2 milliards d’euros de l’enveloppe du programme « habiter mieux » de l’agence nationale de l’habitat, ce qui permettrait la rénovation de 375 000 logement pendant la durée du quinquennat, la transformation du crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE) en prime immédiatement perceptible, permettra également d’accompagner les propriétaires modestes non pris en charge par le programme « habiter mieux ». L’accélération de la rénovation des logements sociaux sera rendue possible par la mise en place de prêts à taux concessionnel par la Caisse des dépôts, pour un montant total de 3 milliards d’euros. Ceci devrait permettre de rénover 500 000 logements sur la durée du quinquennat.

Une enveloppe de 3 milliards d’euros est destinées aux bâtiments des collectivités territoriales avec 0,5 milliards d’euros issus de la dotation de soutien à l’investissement local (DSIL), tandis que 2,5 milliards seront investis par la Caisse des dépôts, en fonds propres ou sous forme de prêts concessionnels.

  • Développer des transports durables adaptés au quotidien

Pointant du doigt la nécessité de généraliser la mobilité durable, le gouvernement souhaite soutenir le développement de transports plus propres et tendre vers un parc automobile moins polluant, notamment par la mise en place d’une prime à la conversion automobile, par la modernisation des réseaux routiers et ferroviaires, avec une priorité donnée aux axes les plus vétustes et les plus fréquentés, de même que par l’incitation des collectivités à proposer des alternatives innovantes à la voiture individuelle.

Le développement de services de transport de proximité durables, pour lutter contre « l’assignation à résidence » et tendre vers une équité territoriale et le financement de nouvelles mobilités et de services numériques de transports seront financés sous forme de dotation d’équipement de l’Etat aux collectivités territoriales à hauteurs respectives de 500 millions d’euros et de 150 millions d’euros.

  • Développer les énergies renouvelables et l’innovation environnementale

Axes clés de la transition énergétique, le développement des énergies renouvelables et la réduction des consommations d’énergie sont des enjeux forts visés par l’état à travers ce plan d’investissement.
L’augmentation de 70% de la production d’énergie renouvelable entre 2016 et 2022 sera supportée par un investissement de 4,9 milliards d’euros, pour répondre à l’objectif de faire de l’énergie renouvelable la source de 30% de la consommation d’énergie totale.

Cette évolution passe également par la poursuite de la diffusion des usages écoresponsables : 700 millions d’euros seront dédiés aux actions de l’ADEME pour le développement des fonds chaleur et qualité de l’air de même qu’à l’accompagnement des TPE et PME à l’optimisation de leurs flux matière-énergie-déchets-eau, la réduction du gaspillage des PME relevant d’un potentiel d’économie de près d’1 milliards d’euros.

Dans le but de favoriser la recherche et l’innovation dans le secteur de la transition énergétique, des initiatives seront déployées dans le cadre du Plan d’Investissement Avenir (PIA) 3. Celles-ci relèvent de l’accueil et du financement de chercheurs dans le cadre de l’initiative Make our Planet Great Again et du financement de l’innovation dans les transports pour accélérer le développement de nouvelles technologies.

Par ailleurs, 500 millions d’euros pourront subventionner des projets d’organisations territoriales innovants, ayant pour vocation à développer les modèles des villes durables, intelligentes et inspirante pour le reste des territoires. Des concours d’innovation pour le développement de nouveaux concepts, facilitant la mobilité et permettant l’émergence de villes durables et intelligentes notamment grâce à des EcoQuartiers exemplaires seront lancés.

Quelle solution constructive favoriser pour intégrer les matériaux biosourcés ? Face au réchauffement climatique et à l’épuisement des ressources, l’utilisation de matières premières issues de la biomasse peut apporter des réponses au secteur de la construction. Ces matériaux permettent potentiellement de réduire certains impacts environnementaux, particulièrement l’impact sur le changement climatique. Cependant, pour comparer objectivement l’intérêt du recours à ces matériaux, il est nécessaire d’une part de les comparer aux alternatives traditionnelles pour un même usage et d’autre part de comparer qualitativement les différents types d’impacts environnementaux générés.

Le label « bâtiment biosourcé » (créé en 2012), atteste de la conformité de bâtiments nouveaux à intégrer un taux minimal de matériaux biosourcés dans leur construction. Le taux minimal d’incorporation de matière biosourcée du label, exprimé en kg/m² de surface de plancher conditionne l'atteinte des niveaux du label tout en laissant une certaine souplesse dans le choix des solutions techniques mises en œuvre. C’est dans ce cadre que nous avons réalisé une étude théorique pour deux bâtiments intégrant des matériaux biosourcés et en les confrontant à une version « traditionnelle ». La déclinaison du modèle d’étude en trois variantes nous permet de cibler le poids relatif des différentes solutions pour les indicateurs environnementaux définis par la méthodologie en ACV.

Les hypothèses

L’ouvrage retenu pour la comparaison des constructions est un bâtiment de logements collectifs en Seine et Marne. L’étude est réalisée pour une durée de vie du bâtiment de 50 ans. Le bâtiment a une surface de 2005 m² de surface de plancher en R+3. Le choix s’est porté sur ce petit collectif de faible hauteur pour sa représentativité et la possibilité de l’évaluer selon différents modes constructifs (les constructions à ossature bois dépassant rarement les R+3). Pour chacune des solutions, nous avons considéré que le rez-de-chaussée et la cage de circulation verticale étaient en béton et que les étages R+1 à R+3 étaient identiques.

Les variantes biosourcées étudiées sont un bâtiment à ossature bois associant une isolation en matériaux biosourcés ainsi qu’un bâtiment mixte (structure béton et façade non porteuse en ossature bois) intégrant des isolants biosourcés. La troisième version est un bâtiment en structure béton avec une isolation minérale.

Le périmètre

Le périmètre de l’étude comprend :

  • La structure : structure horizontale, verticale et charpente
  • L’enveloppe : isolation + couverture/étanchéité + fenêtres (vitrage + menuiserie)
  • L’aménagement : cloisonnements + revêtements intérieurs

Les fondations ont un impact non négligeable dans le bilan environnemental global. Ces dernières sont cependant très variables selon la portance des sols et n’ont pas été inclues dans le périmètre d’étude. Les équipements n’ont pas non plus été intégrés par manque de données.

Sans suprise, la construction à ossature bois ...

Il en ressort, à l’évidence, que les constructions intégrant des matériaux biosourcés ont un large avantage d’un point de vue environnemental. La construction à ossature bois se démarque nettement en ce qui concerne l’impact sur le changement climatique grâce à la capacité du bois à stocker du carbone et permet également de diminuer les prélèvements d’eau directement puisés dans les réserves naturelles.

Figure 1 : Comparaison en pourcentage des impacts environnementaux pour 2 bâtiments intégrant des matériaux biosourcés par rapport à une construction béton associée à une isolation traditionnelle

Energie : renouvelable ou fossile?

L’énergie primaire totale est quant à elle peu différente entre les 3 variantes. Elle représente la somme de toutes les sources d’énergie qui sont directement puisées dans les réserves naturelles, soit la somme des consommations d’énergie primaire renouvelable et non renouvelable sur l’ensemble du cycle de vie. C’est justement ce rapport entre énergie primaire renouvelable et énergie primaire non renouvelable, ou énergie grise au sens de l’ACV, qui varie fortement entre les trois variantes étudiées. Pour la construction en ossature bois et isolation en matériaux biosourcés, le rapport entre les deux énergies est quasiment égal. A l’inverse, la version en structure béton et isolation minérale consomme 12 fois plus d’énergie primaire non renouvelable que renouvelable.

Figure 2 : Energie primaire totale pour les 3 variantes (hors fondations et équipements)

Focus sur les isolants

En comparant la répartition de cette énergie grise sur les différents lots des bâtiments, il a été constaté que la part de l’isolation pour les trois variantes constructives étudiées était la même (entre 23% et 26%). Nous avons donc dans un deuxième temps évalué l’impact relatif des composants en déclinant l’étude à l’échelle de parois murales.

Le graphique compare la répartition de l’énergie grise pour 5 murs en ossature bois et isolation en paille ; laine de bois ; duo chanvre/lin ;   béton de chanvre ; ouate de cellulose avec un mur en béton et isolation extérieure en PSE et pour une résistance R=7 m2.K/W.

En isolant la quantité d’énergie grise contenue dans l’isolant de chaque paroi et l’énergie grise contenue dans la structure on constate que  le poids de l’isolation pour cet impact est non négligeable. Dans les murs à ossature bois, le choix de l’isolant est déterminante, la  ouate de cellulose semble la plus avantageuse du point de vue de l’énergie grise.

Pour aller plus loin...

Une certaine incertitude est à prendre en compte, les FDES utilisées n’étant pas toutes vérifiées. Les résultats ne sont valables que pour les hypothèses avancées. C’est pourquoi les impacts environnementaux ne sont considérés que comme des ordres de grandeur qui révèlent des tendances variables selon le projet, le périmètre d’étude, les sources et les hypothèses prises.

En élargissant les critères de choix, la solution mixte qui associe une structure béton à de l’isolation biosourcée parait la plus avantageuse car elle permet d’une part de réduire l’impact environnemental par rapport à une construction traditionnelle et d’autre part de s’affranchir des problèmes d’inertie liée à la construction en ossature bois.

L’évolution des certifications et labels pour la qualité des bâtiments

Depuis un certain nombre d’années, les maitres d’ouvrage et maitrise d’œuvre mettent en valeur la qualité environnementale de leurs projets de construction à travers de nombreux labels et certifications. La semaine dernière, Vizea a participé à la rencontre régionale organisée par Certivéa à Lyon sur le thème : « Comment mieux mesurer et valoriser les performances énergétiques et durables de vos bâtiments ou de vos territoires dans le Sud-Est ? ». A cette occasion, Certivéa a présenté les nouveaux labels disponibles et a fait intervenir maitres d’ouvrage et architectes de deux opérations labellisées à Lyon associé à la visite d’un bâtiment.

Certivéa

Filiale du CSTB et organisme certificateur, Certivéa est un organisme certificateur dédié aux constructions tertiaires neuves : bureaux, équipements sportifs, culturels ou de santé … Son offre vise également les infrastructures et les projets d’aménagement urbains. Certivéa est un organisme accrédité par le COFRAC.

Une certification par Certivéa

Pour certifier un bâtiment, la maitrise d’ouvrage choisit d’être accompagnée dès la phase conception par un AMO Développement Durable référencé par Certivéa. Ce référent est une personne physique reconnue compétente par Certivéa pour accompagner un projet engagé dans une démarche de certification. Vizea compte 3 référents au sein de ses équipes.

Focus sur quelques labels nouveaux et rappel des objectifs.

La certification HQE Bâtiment Durable

Avec les évolutions techniques et les progrès réalisés sur la performance des bâtiments ces dernières années, Certivéa a revu ses niveaux de certification suites aux demandes de ses clients et aux retours d’expériences. La nouvelle certification HQE Bâtiment Durable a vu le jour en 2016 et permet d’anticiper la nouvelle Réglementation 2020.

Dorénavant, il s’agit d’une certification globale sur 26 thèmes autour de 4 engagements : Qualité de vie, Respect de l’environnement, Performance économique et Management responsable, et de 12 objectifs. Avec certaines nouveautés comme le changement climatique, la biodiversité, les services et l’attractivité du territoire.

Nouveauté de processus également, la certification se déroulera 100% en ligne grâce à la plateforme ISIA qui facilite les échanges, sécurise les données, offre les outils de calcul et un reporting personnalisé.
> Pour aller plus loin : Nouveau référentiel HQE 2016 « bâtiment durable » : décryptage

Le label Energie Carbone (E+C-)

Lancé fin 2016, ce label préfigure la nouvelle règlementation 2020. Il fusionne des objectifs énergétiques (BEPOS) et des objectifs sur le bilan carbone des matériaux (BBCA) afin de généraliser les bâtiments à énergie positive et à faible empreinte carbone.

> Pour aller plus loin : Label E+C- : la fusion des labels BEPOS et BBCA pour préparer la future RT

Le label BBCA

Le label BBCA (Bâtiment Bas Carbone) repose sur 4 thématiques : la construction, l’exploitation, le stockage carbone et l’économie circulaire. Pour chaque thématique, il est possible d’acquérir des points dont le total définit le niveau atteint par le bâtiment : label BBCA Standard, Performance ou Excellence.

> Pour aller plus loin : La chasse au carbone est lancée, la course s’accélère ...

Effinergie 2017 : BBC, BEPOS ou encore BEPOS +

Ces nouveaux labels Effinergie permettent d'intégrer des critères de performances du bâtiment absents du référentiel E+C- et de satisfaire les enjeux de sobriété énergétique, de qualité de vie et d’urbanisme que doivent intégrer les bâtiments à énergie positive et bas carbone.

Par rapport au référentiel E+C- :

  • Le niveau BEPOS correspond globalement à un niveau Énergie 3 et Carbone 1
  • Le niveau BEPOS+ correspond à un niveau Énergie 4 et Carbone 1

Les labels Effinergie+ et Bepos-Effinergie 2013 continuent à être utilisés pour ceux qui ne souhaitent pas s’inscrire dans l’expérimentation E+C-.

> Effinergie

Source : certivea.fr

Label Accessibilité

Certivéa propose un label centré sur les performances d’accessibilité et d’usage des bâtiments en construction, en rénovation ou existants. Le label vise à favoriser la prise en compte des besoins spécifiques des utilisateurs ou visiteurs du bâtiment, avec ou sans handicap, dans les domaines suivants : facilité d’accès, facilité d’usage, sécurité et sûreté, confort visuel et confort acoustique, diffusion et pérennisation.

HQE Aménagement

Le référentiel a été revu afin d’apporter aux aménageurs et collectivités une meilleure lisibilité et compréhension des exigences demandées. Le but de la certification HQE™ Aménagement est de les aider à gérer leur projet d’aménagement durable en fixant des objectifs cohérents prenant en compte le contexte de leur opération.

 

Les deux projets lyonnais présentés :

Le Sky 56 : Bâtiment de bureaux d’une superficie de 30 000m² de GECINA construit par ICADE/LINKCITY.
Certification HQE exceptionnel, BREEAM Excellent, Effinergie et WELL Silver 2017.
« La Grande Halle » à Lyon Gerland, construction par GECINA d'un immeuble de bureaux de 20 000 m2 destiné à EDF. Certification HQE exceptionnel, Breeam Excellent, Effinergie + ainsi que WELL, BBCA et le label Biodivercity.

Ces nouveaux labels et référentiels étoffent l’éventail déjà large sur le champ de la certification des bâtiments. Ces évolutions nécessaires préparent et anticipent les prochaines réglementations : elles peuvent dès aujourd’hui permettre de mettre en évidence les opérations pionnières et exemplaires tout en incluant des niveaux accessibles pour tous les projets.

Le terme biophilie, littéralement « l’amour du vivant », désigne l’affinité innée de l’Homme pour le vivant et les systèmes naturels. Il a donné naissance à une méthode de design et d’aménagement qui rétablit le contact entre Homme et nature dans l’environnement urbain. Celle-ci a de nombreux bénéfices, aussi bien sur la santé humaine et la biodiversité que sur l’économie.

Qu’est-ce que la biophilie ?

Le terme biophilie a été inventé par le psychologue social Eric Fromm dans les années 1965 puis a été vulgarisé par le biologiste Edward Wilson, auteur de Biophilia, en 1984.
La biophilie est le besoin inné de l’Homme de se sentir connecté à la nature et aux biotopes. Elle explique, par exemple, le sentiment de plénitude que nous pouvons ressentir lorsque nous nous retrouvons immergés dans un espace naturel.

Ce besoin a donné lieu au design biophilique, branche du mouvement du développement durable, qui s’efforce de rétablir ce contact avec la nature dans l’environnement bâti. Il recrée les ambiances et les ressentis de la nature dans notre quotidien, fournissant des expériences sensorielles et réveillant ainsi nos sens. Cette méthode de conception se situe à la croisée des domaines de la santé, de la biodiversité, de l’art et de la beauté.

Comment intégrer la biophilie dans l’aménagement ?

Le cabinet de consulting et de planning stratégique environnemental Terrapin, dans sa publication 14 Modèles de Conception Biophilique, 2014, présente quatorze principes biophiliques. Ceux-ci ont pour but de guider les aménageurs dans l’intégration de la biophilie dans leurs projets.
Terrapin subdivise ces quatorze principes en trois catégories :

  • La nature dans l’espace. Cette catégorie concerne la présence directe de la nature, sous toutes ses formes (végétaux, animaux, eau, mais également lumière, sons et effluves olfactives), dans un espace ou un lieu.
    La présence de plantes en pots, de fontaines, de toits et de murs végétalisés, le renouvellement d’air et le confort thermique, ou encore tout simplement une fenêtre donnant sur un jardin, sont des exemples d’application des principes de cette catégorie.

(Source)

  • Les analogies naturelles. Elle concerne les évocations et imitations biologiques, non-vivantes et indirectes de la nature. Cela peut se traduire au niveau de la conception par l’intégration de meubles ou bâtis de forme biologique ou l’utilisation de matériaux et textures naturels

(Source)

  • La nature de l’espace. Cette catégorie concerne les ambiances recréées par les espaces aménagés et la réponse que nous avons à leur contact. Elles nous permettent de nous projeter, de nous évader tout en restant attentif à notre environnement. Au niveau de la conception, cela peut, par exemple, se traduire par la mise en place d’un lieu de refuge qui procure un sentiment de sécurité et de retrait et favorise le travail ou le repos ; ou bien par l’instauration passagère d’un sentiment de risque identifiable et maîtrisable, qui par la production de dopamine qu’elle induit, nous amène à nous sentir exaltés et bien dans notre environnement.

Exemple d’application du principe de risque : Levitated Mass de Michael Heizeh au Musée d’Art du Comté de Los Angeles,
(Source )

Ces principes de conception biophilique proposent une large gamme de possibilités de mise en œuvre, tant dans les environnements intérieurs qu’extérieurs, les rendant adaptables à tous les types de projets.

Les 14 principes de conception biophiliques (Source : 14 Modèles de Conception Biophilique, Terrapin, 2014)

 

Pourquoi intégrer la biophilie dans les projets d’aménagement ?

Au-delà de l’aspect esthétique pur, l’intérêt du design biophilique est aujourd’hui prouvé. Diverses études ont montré son effet au niveau des entreprises, des structures d’éducation et de santé, voire même à une échelle plus large.

En effet, la conception biophilique permet :
• Au travail, de réduire le stress, l’absentéisme et d’augmenter la productivité, la créativité et le maintien des équipes.
• Dans le domaine de l’éducation, de réduire le taux d’absentéisme, d’améliorer les résultats d’examen et d’accélérer l’apprentissage.
• Dans le domaine de la santé, de réduire le temps d’hospitalisation et d’accélérer le temps de guérison.
• Au sein des collectivités, de réduire la criminalité et d’augmenter la valeur immobilière.

Le design biophilique, en recréant un lien à la nature quelque peu perdu au vu du contexte actuel où nous passons la majeure partie de notre temps dans des espaces urbains et intérieurs, apparaît comme un moyen de replacer le bien-être et la santé des usagers au cœur de l’aménagement.

De l’ambition de départ (construire en bois local) à la réalisation, le chemin est souvent long et semé d’embuches. Il demande un fort investissement et une constance de la part du porteur du projet et de tous les acteurs qui travaillent pour lui.

 Si la volonté initiale de la maitrise d’ouvrage est de construire en bois local, plusieurs questions se posent dès le départ : cela va-t-il couter plus cher, comment imposer le bois dans un marché public, comment garantir son origine locale… ? Raisonnons étapes par étapes :

 1 / La pré-programmation

Il est important d’être informé et de solliciter au maximum les acteurs locaux pour connaitre les possibilités qu’offre le bois et les compétences des filières locales : le CNDB (Comité National pour le Développement du Bois), les CAUE (Conseil d’Architecture d’Urbanisme et de l’Environnement), les Associations Régionales des Communes Forestières, les fédérations interprofessionnelles Bois (FIBRA en Rhône-Alpes par exemple) et les AMO spécialisés (Assistants à Maîtrise d’Ouvrage)…

 2 / La programmation

Les objectifs Développement Durable doivent apparaitre clairement dans le document de programmation du projet. Les demandes de matériaux biosourcés ou à faible impact carbone, de bois local peuvent et doivent être inscrites. Cela permet clairement à la maitrise d’ouvrage d’afficher ses ambitions et aux architectes intéressés de pouvoir identifier le système constructif bois dans la consultation.

 3 / Le choix de la maîtrise d’œuvre.

Lors de l’analyse des candidatures, il est essentiel d’inclure des critères de sélection liés aux compétences bois de l’ensemble de l’équipe de maîtrise d’œuvre (y compris économiste, bureaux d’études structure, bureaux d’études fluides…) et de vérifier leurs références. Avoir une équipe spécialisée en structure bois et un architecte porteur d’ambitions environnementales dans ses projets est primordial pour maintenir les objectifs initiaux. Une fois, la maitrise d’œuvre choisie, c’est à elle de traduire et décliner les objectifs : conception, choix des entreprises, suivi de chantier …

 4 / La conception.

La conception doit être adaptée au contexte local : ressources disponibles, compétences des entreprises, … En effet, certaines essences de bois ou certains systèmes constructifs privilégieront les circuits locaux. Exemple : une conception en bois massif et non en lamellé-collé dont environ 80% sont issus de bois importés.

 5/ La consultation et la sélection des entreprises.

De manière générale, il faut formuler des CCTP (Cahier des Clauses Techniques Particulières) précis, intégrant les particularités techniques et le vocabulaire du bois. A retenir :

  • Bois local – France ou Europe : demander des bois labellisées PEFC ou FSC accompagnés des termes « ou équivalent ».
  • Bois local – Régional ou d’un massif forestier particulier : en fonction de la localité du projet, une certification/label peut être demandée. Par exemple la certification « BOIS DES ALPESTM ou équivalent ». Développée dans les régions Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte-D’azur, cette certification a pour objectif de promouvoir la ressource issue du massif alpin français, de contribuer à valoriser les compétences de la filière bois locale, et de préserver l’emploi. La démarche garantit l’origine et la transformation locale des bois (traçabilité à 100 %), leur qualité, leurs caractéristiques techniques (bois éco-certifiés type PEFC, séchage garanti), et le respect des normes en vigueur. Autres exemples : Bois Qualité Savoie, Bois de Chartreuse, …
  • Bois local – Communal : La maitrise d’œuvre possède des bois et souhaite construire avec ses bois communaux ou le bois des communes voisines. En marché public, c’est aussi possible. Pour faire du 100% très local, deux démarches :
    • le maître d'ouvrage utilise son bois et en reste propriétaire
    • le maître d'ouvrage utilise son bois et le met à disposition lors des consultations des entreprises : Vente de bois aux entreprises sous forme de grumes.

Dans les deux cas, ces démarches prennent du temps supplémentaires pour les membres du projet et notamment la maitrise d’œuvre. Il faut en amont : identifier les bois et le volume nécessaire, marquer les arbres, scier, couper, sécher, … avant le travail du charpentier. D’où l’intérêt pour la maitrise d’ouvrage d’avoir un accompagnement par les acteurs locaux du territoire et d’être bien accompagné par sa maitrise d’œuvre.

Retrouver des exemples de construction bois

Ressources: Fiche outil FIBRA (Auvergne-Rhône-Alpes)



Le renouvellement de l’air dans un bâtiment est indispensable, d’une part pour la préservation du bâti (régulation de l’humidité) et d’autre part pour les occupants (qualité de l’air intérieur et confort thermique).

Ce renouvellement est assurée par une ventilation soit naturelle soit mécanique.

 

Vizea a participé à la conférence sur l'installation d'une VMC double flux en rénovation du 5 à 7 de l’écoconstruction du Rhône ce jeudi 1er juin à Lyon.

La notion de la ventilation a été abordée dans un contexte bien spécifique, celui de la rénovation, avec notamment la question du système de VMC double flux. Si la nécessité de bien ventiler des pièces  de vie fait l’unanimité, le choix d’un système VMC double flux divise les spécialistes.

La VMC double flux a un intérêt incontestable du point de vue des performances énergétiques. Cependant son inconvénient principal reste le prix et son insertion dans un bâti existant.

En effet, quelles sont les performances réelles (et donc la rentabilité d’une double flux) si le bâtiment reste très perméable à l’air ? Comment par ailleurs insérer le double circuit de gaines (soufflage et extraction) en rénovation ?

La VMC double-flux n’est donc pas une solution systématique en rénovation : elle peut être judicieuse dans le cas où la perméabilité à l’air du bâti est maitrisée et où les volumes permettent l’ajout du réseau aéraulique.

Ce point spécifique peut être partiellement contourné en choisissant des systèmes de VMC décentralisées pièce par pièce.

Le choix des systèmes de ventilation doit donc s’étudier au cas par cas par rapport aux propriétés du bâti à ventiler. Une bonne conception des réseaux aérauliques (en privilégiant des gaines rigides), et surtout le choix d’entreprises qualifiées et compétentes dont l’installation est validée par un test d’étanchéité à l’air des réseaux aérauliques (beaucoup moins connu que le test bâtiment et pourtant tout aussi important).

Pour en savoir plus (réécoute de la conférence possible d’ici fin juin)

S’inscrivant dans les orientations prises par l’Etat français visant l’exemplarité énergétique et environnementale de ses constructions, le décret n° 2016-1821 du 21 décembre 2016 avait défini les critères des bâtiments  BEPOS et de haute performance environnementale comme nous l'avions évoqué dans cet article.

Un arrêté applicable le 20 avril 2017

Faisant suite à ce décret, l’arrêté du 10 avril dernier précise plus particulièrement les exigences afin de disposer de seuils de performance communs. L’arrêté entrant en vigueur le 20 avril 2017, le décret sera applicable dès le 1er septembre prochain.

Les bâtiments public à énergie positive

Ainsi, les constructions neuves  « sous maîtrise d'ouvrage de l'Etat, de ses établissements publics et des collectivités territoriales » devront anticiper la future réglementation environnementale 2020 en atteignant les niveaux Energie 3 ou 4 du référentiel Energie-Carbone.

Les bâtiments public à haute performance environnementale

Concernant la haute performance environnementale, le texte précise que :

  • Les constructions viseront une faible empreinte carbone. La quantité des émissions de gaz à effet de serre sur l'ensemble du cycle de vie seront inférieurs ou égaux respectivement aux niveaux maximaux Eges max et Eges PCE max du niveau " Carbone 1 " ou du niveau " Carbone 2 ".
  • Les déchets de chantier devront être valorisés à au moins 50 % de la masse totale des déchets générés, hors déchets de terrassement.
  • La quantité de composés organiques volatils (COV) devra être minimisée en ayant recours à des produits et matériaux de construction, revêtements de mur ou de sol, peintures et vernis  étiquetés A+. Les installations de ventilation feront également l'objet d'un diagnostic technique par le maître d'ouvrage.
  • Les constructions devront intégrer un taux minimum de matériaux biosourcés en atteignant le niveau 1 du label " bâtiment biosourcé ".

Dans un contexte où pour prétendre atteindre les objectifs de l'accord de Paris sur le climat, le secteur du bâtiment doit être entièrement "neutre en carbone" d'ici 2050, le texte de loi incite au passage de l'efficacité énergétique à la performance environnementale globale.

 

Pour aller plus loin : lire l'arrêté

C'était l'arlésienne du Grenelle II... Promis depuis des années et retranscrit dans la loi sur la transition énergétique, le décret portant obligations d’amélioration de la performance énergétique dans les bâtiments existants à usage tertiaire a été publié au Journal Officiel ce 10 mai 2017 !

Qui est concerné?

Le public concerné est vaste puisqu'il comprend  les collectivités territoriales, les services de l’Etat, les propriétaires ou occupants de bâtiments tertiaires privés et l'ensemble des acteurs professionnels concernés (MOE, BET, entreprises du BTP, gestionnaires, fournisseurs d'énergie...).

Que leur est-il demandé?

Chaque bâtiment ou partie de bâtiments existants à usage tertiaire de plus de 2000 m² (bureaux, hôtels, commerces, enseignement, administratifs) a l'exception des bâtiments classés ou faisant l'objet d'un bail précaire devra réaliser des travaux d’amélioration de la performance énergétique. Cette obligation s'applique aussi bien aux bâtiments accueillant une activité privée qu'un service public.

Il est également précisé que des travaux peuvent être qualifiés d’amélioration de la performance énergétique si et seulement si ils permettent de faire baisser la consommation de référence de 25% en kWh/m2/an d’énergie primaire (ou sous un seuil défini ultérieurement par un arrêté). La consommation de référence est définie comme la dernière consommation énergétique totale connue, sauf dans le cas où des travaux d’amélioration de la performance énergétique auraient été entrepris depuis le 1er janvier 2006.

Qui définit l'état initial et les travaux à mener?

Le décret définit l'obligation de faire mener, par un professionnel reconnu, une étude énergétique, portant sur tous les postes de consommations du bâtiment. Cet état initial doit s'accompagner d'un plan de travaux d’économie d’énergie et des recommandations hiérarchisées selon leur temps de retour sur investissement.

Le rapport devra en particulier proposer des scénarios permettant de diminuer, d’ici 2030, de baisser de 40% la consommation énergétique totale de référence du bâtiment. Ces scénarios pourront ne pas être mis en oeuvre si et seulement si  l’étude énergétiqEtue démontre que le temps de retour sur investissement est supérieur à 10 ans pour les collectivités territoriales et l’Etat ou supérieur à 5 ans pour les autres acteurs, ou si le coût estimatif total est supérieur à 200 € HT/m2 de surface utile.

Quelles conditions/obligations de suivi ?

Les propriétaires occupants ou, dans le cas des locaux pris à bail, les bailleurs et les preneurs devront transmettre

  • avant le 1er juillet 2017, les rapports d’études énergétiques et le plan d’actions évoqués
  • avant le 1er juillet de chaque année civile à compter de l’année 2018, et une fois par an, les consommations énergétiques de l’année précédente par type d’énergie exprimées en kWh et en kWh/m2;
  • avant le 1er juillet 2020, un bilan complet sur les travaux menés et les économies d’énergie réalisées.

Les collectivités devront soumettre annuellement à leurs organes délibérants le plan d’actions et l’avancement de sa mise en oeuvre.

Et dans le cas d'un patrimoine?

Le propriétaire d’un ensemble de bâtiments ou de parties de bâtiments visés à l’article R. 131-40 peut remplir globalement ses obligations sur l’ensemble de son patrimoine. Il peut donc choisir dans son patrimoine des bâtiments qu'il rénove et ne rien faire sur certains si il répond globalement à l'ambition de baisse évoquée.

Et dans le cas d'une revente ?

Dans le cas d’un changement de propriétaire ou de preneur, l’ancien propriétaire ou l’ancien preneur fournit au propriétaire, au plus tard lors de la cession du bâtiment ou à l’échéance du bail les documents et informations évoqués (rapports, plan d'actions, consommations des années précédentes et après 2020 le bilan complet des travaux menés).

Ces documents sont rassemblés dans un dossier annexé au contrat de vente ou de bail. Si le changement de propriétaire ou de locataire occasionne une modification de l’usage du bâtiment ou l’installation d’équipements énergétiques nouveaux, l’étude doit être refaite.

Et pour en savoir plus?

Le décret est disponible en version intégrale ici.

L’urbanisation croissante à l’échelle mondiale, impliquant une imperméabilisation quasi systématique des sols et une disparition d’espaces ruraux, a engendré une disparition de la Nature, et a eu un impact fortement négatif sur la biodiversité. Aujourd’hui, la tendance change : on cherche à réintroduire la Nature au cœur des villes.

De plus en plus de projets d’aménagement intègrent un volet « Nature en Ville », visant à protéger les espaces verts et la biodiversité existants, tout en faisant prospérer et en développant une nouvelle offre. Mais pourquoi ce soudain engouement ? Est-ce-là la marque d’une prise de conscience généralisée, ou d’un simple effet de mode ?

Qu’est-ce-que la Nature en Ville ?

Ville et Nature s’opposent à priori, mais en réalité, le végétal est partout : des parcs publics aux jardins privés, en passant par les pieds d’arbres et les toitures et jusqu’aux interstices entre les pavés.
La Nature ce n’est pas que du vert : c’est aussi l’eau, les sols, et la faune qui les accompagne et que l’on peut trouver dans toute ville.

                                                                                                                                  Nature spontanéeNature spontanée                                                                               High line à New York

Pourquoi réintroduire la Nature en Ville ?

Cette volonté de réintroduire une Nature que nous avons détruite ne provient pas, ou peu, d’un sentiment soudain de culpabilité ; mais plutôt de la prise de conscience des bénéfices que celle-ci peut avoir sur l’être humain : elle nous offre de nombreux services écosystémiques.

L’association Plante et Cité, a mené de 2012 à 2013 une étude s’appuyant sur plus de 300 références et articles scientifiques, visant à décrire et étudier les bienfaits du végétal en ville. Elle a ainsi identifié des bienfaits pouvant se répartir selon les trois piliers du développement durable (l’Homme, la Nature et l’économie)

La Nature en Ville, en ré-établissant le lien à la terre, en développement le lien social, en nous recentrant sur notre environnement nous permet de nous réapproprier des villes que nous avions délaissées.

Source

Notons également qu’avec des bienfaits comme la régulation thermique, la qualité de l’air, la gestion de l’eau, la Nature en Ville apparaît comme une réelle solution d’adaptation face au changement climatique. En effet, elle permet par exemple de lutter contre l’effet d’îlot de chaleur urbain, de fixer du carbone et donc de limiter la quantité de CO2 atmosphérique, participant ainsi à la création de villes durables, et résilientes.

La ville offre, de par la diversité de milieux qu’elle crée (variations de luminosité, de matériaux, d’humidité…) de nombreux habitats possibles pour les espèces végétales comme animales. Mais encore faut-il la laisser s’y développer ! L’heure n’est plus à la preuve et à la démonstration des bénéfices de la Nature sur l’écosystème urbain, mais plutôt au changement des regards face à une Nature spontanée, qui a été traditionnellement contrôlée et contrainte.

L’enjeu pour les aménageurs d’aujourd’hui, dans l’objectif de la construction de la ville durable, est à la fois de proposer des projets dans lesquels la place laissée à la Nature est centrale, et de se questionner sur les démarches à mettre en œuvre pour faire accepter celle-ci et encourager l’appropriation par les habitants.

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