Actualités Transition des entreprises

Vizea s’agrandit et cette croissance s’accompagne d’un déménagement dans de nouveaux locaux au 59 avenue Augustin Dumont à Malakoff.

Notre société sera prochainement logée dans une ancienne maison datant du début du XXème siècle où nos ambitions de construction durable ont pu pleinement s’exprimer pour y créer un lieu de travail convivial, confortable et bien évidemment durable.

Afin d’intégrer l’ensemble de la société au projet de concevoir des bureaux répondant à nos attentes, la conception du projet a été intégralement portée par Vizea de la phase programmation jusqu’au suivi de chantier.

Différentes équipes ont donc ainsi vu le jour :

  • Une équipe programmation afin de définir les objectifs et les contraintes du projet tout en prédimensionnant les besoins de Vizea et en identifiant le fonctionnement des différents pôles ;
  • Une équipe conception architecturale pour penser les espaces et l'organisation des aménagements intérieurs ;
  • Une équipe technique pour définir les objectifs environnementaux et les moyens à mettre en œuvre: choix de matériaux et  d'équipements, dimensionnement, plans d’exécution  consultation des entreprises;
  • Une équipe du "bon goût" pour choisir les revêtements, les luminaires, les meubles et finitions intérieures;
  • Une équipe de chantier pour l’organisation du chantier, le suivi du planning et le contrôle de la bonne exécution des ouvrages.

 

Afin de réaliser un ouvrage à notre image et incarnant nos  idées en termes de conforts, santé des futurs utilisateurs et éco construction, nous avons ainsi par exemple fait les choix suivants :

  • Remplacement de l'ensemble des fenêtres de piètres qualités thermiques par des fenêtres performantes ;
  • Ré-isolation des parois par laine de bois afin de réduire les déperditions thermiques ;
  • Etanchéification de l'enveloppe;
  • Ventilation par VMC double flux pour réduire les consommations de chauffage et améliorer le confort des bureaux ;
  • Choix d'une chaufferie à bois (granulés) avec installation d'un silo bois sur mesure ;
  • Récupération des eaux de pluie pour alimenter les toilettes;
  • Création d'un jardin à l'arrière de la parcelle pour augmenter la surface de pleine terre de la parcelle (et profiter d'un cadre de vie confortable);
  • Mise en place d'un grand escalier pour aniticiper les contraintes réglementaires en cas de sur-élévation ;

 

De futurs articles détailleront l'organisation et les techniques mises en oeuvre sur ce chantier de rénovation qui se devait d'être exemplaire mais c'est déjà une belle aventure humaine qui permet à chacun de mettre en oeuvre concrètement ses compétences et ses engagements!

Le grand plan d’investissement promis par Emmanuel Macron lors de la campagne présidentielle a été présenté par le gouvernement le 25 septembre dernier. Ce plan place la transition écologique comme un défi majeur à relever.

L’objectif de ce plan d’un montant de 57 milliards d’euros est de donner aux ministères les moyens de répondre aux quatre défis d’ampleur, que sont :

  • La transition écologique, vers la neutralité carbone en 2050
  • La compétence et l’emploi, en misant sur la formation
  • L’innovation, dans l’industrie comme dans les services
  • La transition numérique de l’Etat, en réinventant l’action publique et en numérisant le système de santé

La transition écologique et la « décarbonisation » de l’économie exigeant des efforts conséquents se placent comme le défi pour lequel ce plan prévoit la plus grosse enveloppe budgétaire, avec 24 milliards d’euros. L’accélération de la transition énergétique est établie selon ce plan, autour de 3 priorités, relevant des secteurs du bâtiment, du transport et de l’énergie.

  • Amplifier l’effort de rénovation thermique des bâtiments

L’effort de rénovation énergétique porte à la fois sur les logements que sur les bâtiments publics.

Les objectifs : diviser par 2 le nombre de « passoires thermiques » occupées par des ménages modestes propriétaires ou locataires du parc social et réduire l’empreinte énergétique des bâtiments publics, par la mise aux normes d’un quart des bâtiments de l’Etat.

Les moyens mis en œuvre pour répondre à ces objectifs concernant les logements sont l’augmentation de 1,2 milliards d’euros de l’enveloppe du programme « habiter mieux » de l’agence nationale de l’habitat, ce qui permettrait la rénovation de 375 000 logement pendant la durée du quinquennat, la transformation du crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE) en prime immédiatement perceptible, permettra également d’accompagner les propriétaires modestes non pris en charge par le programme « habiter mieux ». L’accélération de la rénovation des logements sociaux sera rendue possible par la mise en place de prêts à taux concessionnel par la Caisse des dépôts, pour un montant total de 3 milliards d’euros. Ceci devrait permettre de rénover 500 000 logements sur la durée du quinquennat.

Une enveloppe de 3 milliards d’euros est destinées aux bâtiments des collectivités territoriales avec 0,5 milliards d’euros issus de la dotation de soutien à l’investissement local (DSIL), tandis que 2,5 milliards seront investis par la Caisse des dépôts, en fonds propres ou sous forme de prêts concessionnels.

  • Développer des transports durables adaptés au quotidien

Pointant du doigt la nécessité de généraliser la mobilité durable, le gouvernement souhaite soutenir le développement de transports plus propres et tendre vers un parc automobile moins polluant, notamment par la mise en place d’une prime à la conversion automobile, par la modernisation des réseaux routiers et ferroviaires, avec une priorité donnée aux axes les plus vétustes et les plus fréquentés, de même que par l’incitation des collectivités à proposer des alternatives innovantes à la voiture individuelle.

Le développement de services de transport de proximité durables, pour lutter contre « l’assignation à résidence » et tendre vers une équité territoriale et le financement de nouvelles mobilités et de services numériques de transports seront financés sous forme de dotation d’équipement de l’Etat aux collectivités territoriales à hauteurs respectives de 500 millions d’euros et de 150 millions d’euros.

  • Développer les énergies renouvelables et l’innovation environnementale

Axes clés de la transition énergétique, le développement des énergies renouvelables et la réduction des consommations d’énergie sont des enjeux forts visés par l’état à travers ce plan d’investissement.
L’augmentation de 70% de la production d’énergie renouvelable entre 2016 et 2022 sera supportée par un investissement de 4,9 milliards d’euros, pour répondre à l’objectif de faire de l’énergie renouvelable la source de 30% de la consommation d’énergie totale.

Cette évolution passe également par la poursuite de la diffusion des usages écoresponsables : 700 millions d’euros seront dédiés aux actions de l’ADEME pour le développement des fonds chaleur et qualité de l’air de même qu’à l’accompagnement des TPE et PME à l’optimisation de leurs flux matière-énergie-déchets-eau, la réduction du gaspillage des PME relevant d’un potentiel d’économie de près d’1 milliards d’euros.

Dans le but de favoriser la recherche et l’innovation dans le secteur de la transition énergétique, des initiatives seront déployées dans le cadre du Plan d’Investissement Avenir (PIA) 3. Celles-ci relèvent de l’accueil et du financement de chercheurs dans le cadre de l’initiative Make our Planet Great Again et du financement de l’innovation dans les transports pour accélérer le développement de nouvelles technologies.

Par ailleurs, 500 millions d’euros pourront subventionner des projets d’organisations territoriales innovants, ayant pour vocation à développer les modèles des villes durables, intelligentes et inspirante pour le reste des territoires. Des concours d’innovation pour le développement de nouveaux concepts, facilitant la mobilité et permettant l’émergence de villes durables et intelligentes notamment grâce à des EcoQuartiers exemplaires seront lancés.

Alors qu’il y a 1 an et 1 mois le Conseil Constitutionnel rendait le « décret bois » inapplicable, la feuille de route du Plan « Industries du Bois » a été dévoilée le 18 juin dernier. Projet fédérateur pour redynamiser la filière de transformation du bois : la construction d’un IGH en bois de 30 étages d’ici 2030 !

Un Plan « Industries du bois » pour redynamiser l’industrie de la transformation du bois
A l’automne 2013, Stéphane LE FOLL, Ministre de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et la Forêt, et Arnaud Monterbourg, Ministre du Redressement productif, présentaient le Plan national d’action pour l’avenir des industries de transformation du bois. Ce plan fait partie d’un des 34 plans de reconquête de la Nouvelle France Industrielle, annoncé le 12/09/2013 par le Président de la République. Le Plan « Industries du bois » a vocation à corriger un paradoxe : la France, 3ème pays forestier de l’Union Européenne, exporte massivement son bois, mais importe tout aussi massivement des produits transformés à base de bois. Afin de réimplanter au sein du territoire national la valeur ajoutée – en termes de chiffre d’affaire et d’emplois directs – liée à la transformation du bois, ce plan national d’action comporte quatre axes stratégiques :

  • L’affirmation d’une nouvelle dynamique de filière
  • La prise en compte des enjeux de financement
  • La mobilisation de leviers immédiats et structurants
  • Les mesures à étudier en Comité Stratégique de Filière pour lever les autres obstacles au développement d’une offre compétitive.

L'ambition majeure du plan consiste à lever divers freins techniques, réglementaires et culturels, d’abord en qualifiant le produit dans une démarche pilote, puis en le déployant sur le territoire. Le plan se déclinera également en région et soutiendra les industriels locaux qui décideraient d’en suivre la logique. 

La feuille de route dévoilée - Objectif : un IGH en bois de 30 étages d’ici 2030
Les plans de la nouvelle France industrielle entrent aujourd’hui dans une nouvelle étape : la validation des feuilles de route, qui déclinent dans un calendrier précis des actions concrètes publiques et privées, détaillant le rôle respectif des différents acteurs et les objectifs à atteindre. Le 4ème comité de pilotage des 34 plans de la nouvelle France industrielle – qui s’est tenu le 18/06/2014, a permis de valider, entre autres, la feuille de route du Plan « Industries du bois ». L’enjeu de cette feuille de route est de doter la France d’une offre compétitive sur le marché international de produits d’immeuble en bois de plus de 15 niveaux.

  • Objectif intermédiaire : la construction de cinq à dix immeubles de moyenne hauteur (7 à 15 étages) d’ici 2017.
  • Objectif final : la construction d'un immeuble en bois de 30 étages en 2030.

A ce jour, le bois n'apportant pas toutes les réponses pour construire en hauteur, l'idée est de travailler principalement sur les problèmes techniques issus de ce matériau : problèmes de caractérisation des matériaux, problème de normalisation, problème lié au feu… un travail est envisagé sur la réglementation pour l'adapter au bois. Pour amorcer le marché par la commande publique, un concours national sera organisé par le Plan Urbanisme Construction Architecture (PUCA) et un appel à candidatures sera lancé pour sélectionner des collectivités prêtes à lancer deux ou trois appels à projets par an.

Les politiques d’efficacité énergétiques mises en place depuis les années 70 ont permis de réduire les consommations énergétiques de chauffage d’environ 50% par superficie. Pendant ce temps, les consommations d’électricité domestique ont, elles, été multipliées par 2. Ce phénomène est notamment du à l’ « effet rebond ».

On nomme effet rebond, « les comportements de consommation qui annulent une partie des gains de performance énergétique en raison d’une utilisation accrue des ressources ». On distingue l’effet rebond direct et l’effet rebond indirect :
  • Effet rebond direct : un équipement plus performant est davantage utilisé : par exemple, « mon ampoule consomme moins d’énergie, donc je fais moins attention à l’éteindre en sortant de la pièce » ou encore « après une rénovation thermique de mon habitat, je consomme moins de chauffage, donc j’augmente la température de chauffe pour améliorer mon confort ».
  • Effet rebond indirect : les gains financiers réalisés sur un poste de consommation sont utilisés pour accroitre la consommation dans d’autres postes du budget du ménage : par exemple, « après une rénovation thermique de mon habitat, je consomme moins d’énergie pour mon chauffage. Avec les économies financières réalisées, j’achète une 2 télévisions et 3 ordinateurs ».
L’explosion de la consommation d’électricité spécifique a laquelle nous assistons depuis 1970 est, pour beaucoup, liée à l’évolution de nos modes de vie : développement de nouveaux appareils électriques et électroniques, évolution de nos habitudes de consommation (hyperconsommation), évolution des normes de confort,…

Les évolutions des normes de confort concernent par exemple la température de chauffage. Si la température réglementaire est de 19°C, les habitations sont généralement chauffées à 20°C minimum. Ce degré supplémentaire entraine une augmentation de la consommation énergétique du système de chauffage de 7% et plus le logement est bien isolé, plus ce pourcentage d’augmentation est important. Les normes de confort évoluent également sur notre rapport aux équipements électriques / électroniques domestiques. Ainsi, la grande majorité des habitations sont maintenant équipées d’une « box ADSL ». Cet appareil reste généralement allumé en permanence alors qu’il consomme beaucoup d’énergie : 140 à 260 kWh/an en 2007. Depuis, ces appareils sont équipés de fonctions veille, mais leur consommation reste non négligeable. La télévision est également un poste dont la consommation à beaucoup augmentée : d’une part par la multiplication du nombre de télévision par logement et d’autre part par le type d’écran. Un écran cathodique consommait en moyenne 150kWh/an, alors qu’un écran LCD consomme 200kWh/an et un écran plasma environ 400kWh/an. La taille de l’écran joue également un rôle important : un écran LCD de 32 pouces (81cm) appellera une puissance de 150W, alors que le même écran, d’une dimension de 65 pouces (165cm), appellera une puissance de 540W.

En Février 2013, le CREDOC (centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie) a publié un rapport sur ce phénomène en se basant sur des études réalisées en France et à l’étranger, dans le but de mieux le cerner et de mettre en avant l’importance des incitations comportementales dans sa limitation.

D’après ce rapport, « on estime que la moitié des consommations énergétiques du logement dépend des caractéristiques techniques du logement (isolation, efficacité du bâtiment et de l’appareillage) et que l’autre moitié dépend des comportements de consommation ». Si l’effet rebond est difficilement évaluable, les études réalisées en France et à l’étranger estiment qu’il annule de 5 à 50% des gains de performance énergétique.

Pour limiter ce phénomène, les leviers traditionnellement utilisés sont les normes et réglementation, le signal-prix et les campagnes d’information. De nouveaux leviers sont actuellement en cours de développement pour que les comportements évoluent spontanément et non plus en raison d’une contrainte extérieure imposée par une autorité. Ces leviers se basent sur des incitations comportementales, on parle alors de nudges (coup de pouce). « L’enjeu est de faire des pratiques d’économie d’énergie une norme sociale ».

Les campagnes d’informations et de sensibilisation commencent à porter leurs fruits : 85% des français déclarent agir personnellement et concrètement pour le développement durable. Il apparait néanmoins que les français ne savent pas hiérarchiser les éco-gestes en fonction de leur efficacité. Seuls 36% des interrogés placent la réduction de la température de chauffage en hiver dans les 2 gestes les plus efficaces, alors que le chauffage représente plus de 67% de la consommation d’énergie des résidences principales, loin devant les usages spécifiques, qui représente le 2ème poste de consommation d’énergie avec 18.5%.

 

 Source : note d’analyse du CREDOC : Comment limiter l’effet rebond des politiques d’efficacité énergétique dans le logement ? L’importance des incitations comportementales


En France, plusieurs pistes sont étudiées et font l’objet d’expérimentations :
  • En Région Centre, l’Université d’Orléans a lancé le programme « Affichéco », qui permet aux utilisateurs de visualiser en temps réel à la fois la consommation électrique totale du foyer et les consommations par poste (chauffage, eau chaude sanitaire, éclairage, prises de courant, etc.), en kWh et en euros.
  • A Saint-Laurent-du Var, en Région PACA, on expérimente le projet « Ma ville est au courant ». Un site internet permet à chaque ménage de faire son propre diagnostic énergétique et de se voir proposer une liste d’écogestes et des objectifs de réduction de consommation. Le ménage peut ensuite rejoindre l’une des 7 équipes de la ville et participer au concours de réduction des consommations. Environ 1/9ème de la ville participe à ce programme.
  • A Cannes s’est déroulée l’expérience Grid-Teams : les foyers participants sont équipés d’un compteur électrique communicant qui leur permet d’accéder à leur consommation en temps réel sur internet et de comparer leur consommation à celle des autres participants. Les foyers les plus économes sont récompensés par des cadeaux fournis par la municipalité.
  • Sur internet, le projet Sensomi s’inscrit dans une démarche virtuelle : dans un jeu multi-joueurs en ligne,  les participants doivent faire « croître une plante imaginaire, se développant en fonction du profil quotidien de la consommation d’énergie du joueur, tout en restant dans une dépendance symbiotique à l’égard des plantes des autres joueurs ».  Ce jeux favorise ainsi la coopération entre les joueurs part de l’hypothèse que « les individus acceptant de coopérer dans un univers virtuel seront plus enclins à transformer leurs pratiques de consommation ».
  • En 2008, l’ONG Prioriterre a lancé l’initiative « Défi énergie ». 2580 familles de 19 régions ont participés et se sont engagées à réduire collectivement leur consommation d’énergie d’au moins 8%. Dans le Loir-et-Cher, les 340 familles qui ont participé ont économisé 900 000kWh, soit la consommation totale de 60 foyers.
  •  …
En analysant les premiers retours d’expériences issus de ces différentes expérimentations, le CREDOC préconisent de mobiliser conjointement les leviers traditionnels liés à la réglementation et au signal-prix avec des dispositifs d’incitations comportementales comme par exemple :
  • la diffusion, sur les factures d’électricité, d’informations sur la consommation d’un ménage comparable économe
  • ou encore le comparatif entre les économies d’énergie théoriquement attendues suite à une rénovation énergétique et celles réellement obtenues si les comportements de consommation n’évoluent pas vers l’économie.
La mise en place de concours collectifs aux économies d’énergies en partenariat avec les collectivités locales semble également efficace. Ce dispositif permet notamment de développer du lien social en favorisant la collaboration entre les foyers et de développer une vision du bon comportement citoyen. En effet, pour assurer l’efficacité et la pérennité de l’évolution d’un comportement social, il est important de s’inscrire dans une démarche d’évolution comportementale collective, plutôt que dans une démarche d’évolution comportementale individuelle qui aura tendance à s’épuiser beaucoup plus rapidement.

Les expérimentations décrites étant parfois encore en cours, la note d’analyse du CREDOC manque de retours d’expériences concernant l’efficacité et surtout la pérennité des dispositifs préconisés. Au-delà, il est important de souligner que cette note d’analyse ne traite que des comportements de consommation d’électricité dans l’habitat. Elle aborde peu la question de la consommation énergétique à une échelle plus large, notamment par une remise en cause de nos modes de vie et de production actuels basés sur l’accumulation, l’hyperconsommation et l’obsolescence programmée. L’énergie la moins chère et la moins pénalisante pour l’environnement reste celle que l’on ne consomme pas. Est-il alors nécessaire de multiplier les équipements électriques et électroniques, dans l’habitat comme en dehors (espaces publics, transports, lieux de travail, de loisirs…) ? Est-il nécessaire de renouveler ces équipements tous les 1 à 3 ans ? En plus de leur consommation énergétique en fonctionnement, ces équipements consomment beaucoup de ressources, parfois rares, lors de leur production et posent des problèmes de traitement en fin de vie. Au lieu de changer nos habitudes de consommation énergétique à la maison, n’est-ce pas l’ensemble de notre mode de vie qui doit évoluer ?

La note d’analyse du CREDOC : Comment limiter l’effet rebond des politiques d’efficacité énergétique dans le logement ? L’importance des incitations comportementales est téléchargeable au lien suivant : http://www.credoc.fr/pdf/Sou/incitation_comportementale_economie_energie.pdf
 
 
 
Le ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie et l’ADEME lancent l’édition 2012 des Prix Entreprises et Environnement. Depuis 25 ans, cet appel à projets cherche à récompenser les entreprises innovantes dans le développement durable et l’environnement. L’objectif d’un tel appel à projets est de recenser le plus grand nombre de réalisations et initiatives remarquables au sein des entreprises.

Cinq catégories peuvent être ainsi traitées :
  • Ecoproduit pour le développement durable : ce prix récompense des entreprises pour des produits ou services apportant des progrès dans le sens du développement durable. Sont pris en compte, en particulier, les efforts de l’entreprise pour réduire les impacts environnementaux tout au long du cycle de vie du produit ou du service.
  • Technologies économes et propres : ce prix récompense des entreprises ayant réalisé pour leurs besoins propres des investissements innovants qui ont concouru à la réduction des consommations d’énergie et/ou des pollutions.
  • Innovation dans les écotechnologies : ce prix récompense des entreprises du secteur des écotechnologies (eau, déchets, air, sols, performance énergétique, énergies renouvelables...) qui ont mis sur le marché une innovation en matière de produit, de procédé ou de service, ayant permis de faire progresser significativement une filière.
  • Management et initiatives pour le développement durable : ce prix est décerné à des entreprises qui mettent en œuvre un système de management ou prennent des initiatives allant dans le sens du développement durable, y compris en matière de partenariat avec des organismes de toute nature dans les pays en voie de développement.
  • Biodiversité et entreprises : ce prix récompense les entreprises qui développent les meilleures pratiques en la matière. Cette catégorie comporte les quatre mentions suivantes :
    • Offre de produit ou  service pour la biodiversité,
    • Démarche de gestion de site,
    • Initiative de sensibilisation,
    • Projet pour la biodiversité
La commission européenne organise tous les deux ans les « European Business Awards for the Environment ». Les entreprises lauréates du Prix Entreprise et Environnement français peuvent également espéré être primé au niveau européen.

Les candidatures aux Prix Entreprises et Environnement sont ouvertes à toute entreprise / association exerçant une activité en France et ayant participé à la conception ou à la mise en œuvre de la réalisation présentée. Une même entreprise peut présenter plusieurs dossiers de candidatures. Les groupements d’entreprises sont également acceptés.

La date limite de dépôt ou d’envoi des dossiers de candidatures est fixée au vendredi 14 septembre 2012.

Les dossiers de candidature sont à télécharger ici.
AccorLe géant hôtelier Accor (Sofitel, Ibis, etc.) a publié en décembre 2011 les résultats d’une vaste étude concernant l’empreinte environnementale du groupe. Cette étude – inspirée de la méthodologie de l’analyse de cycle de vie (ACV) –  a demandé près d’un an de travail en collaboration avec le cabinet de conseil PwC. Comme c’est souvent le cas avec une ACV, les résultats vont à l’encontre des idées reçues et réservent quelques surprises.

La méthodologie utilisée
La mesure de l’empreinte environnementale d’Accor est rendue particulièrement complexe tant par l’échelle internationale du groupe – 4 200 hôtels implantés dans 90 pays – que par la difficulté de définir les frontières de l’activité hôtelière. L’étude a finalement identifié onze postes susceptibles d’avoir un impact environnemental : la construction et la rénovation des bâtiments, le mobilier des chambres, les équipements de bureau, les consommations d’eau et d’énergie dans les hôtels, la climatisation, la restauration, les produits d’entretien, la blanchisserie externe, la gestion des déchets des hôtels et le déplacement des collaborateurs. Les déplacements des clients n’ont pas été pris en compte en raison de l’impossibilité de recueillir des données fiables à ce sujet.

Cinq catégories d’impacts environnementaux ont été retenues :
  • la consommation d’énergie (MWh d’énergie primaire),
  • la consommation d’eau (m3),
  • la production de déchets (tonnes de déchets ultimes),
  • le changement climatique lié à la production de gaz à effet de serre (tonnes equiv. CO2),
  • l’eutrophisation (tonnes equ. PO43- - indicateur lié à la pollution de l’eau).
Les résultats de l’étude
L’étude permet d’identifier trois postes ayant un impact particulièrement important sur l’empreinte environnementale totale du groupe :
  • l’énergie consommée dans les hôtels est responsable de 75% de la consommation d’énergie totale du groupe, et de 66% de la production de gaz à effet de serre,
  • la restauration est responsable de 86% de la consommation d’eau et de 64% de l’eutrophisation,
  • la construction est responsable de 68% des déchets ultimes produits.
Empreinte environnementale Accor

Ainsi, une grosse surprise de cette étude est la part importante du poste de restauration dans l’empreinte environnementale du groupe, bien devant la consommation d’eau sur site par exemple, comme on pourrait le penser. Autres surprise dans le domaine des déchets, les déchets produits sur site ne représentent que 5% des déchets ultimes produits par le groupe. En revanche, l’étude confirme la grande responsabilité de l’énergie utilisée sur site dans la consommation d’énergie totale du groupe et les émissions de gaz à effet de serre.

Les conclusions de cette étude permettent ainsi de prioriser les actions à mettre en place, voire d’identifier de nouvelles pistes d’amélioration. Par exemple, le levier d’action le plus pertinent pour réduire la consommation d’eau totale du groupe se situe au niveau de la restauration (filières d’approvisionnement, choix des fournisseurs, composition des menus, etc.). Les réductions d’énergies quant à elles doivent passer avant tout par la réduction des consommations directes des hôtels, dans la voie déjà engagée par le groupe qui a commencé à équiper ses hôtels de lampes basse consommation par exemple.

Une étude novatrice
Il existe quelques études cherchant à quantifier l’impact environnemental des activités de  tourisme, mais elles sont peu nombreuses. Elles sont à une échelle beaucoup plus restreinte – quelques bâtiments – et elles dissocient l’empreinte du bâtiment et celle des activités hôtelières. L’originalité de l’étude menée par Accor réside donc à la fois dans son échelle – plusieurs milliers d’hôtels répartis sur 4 continents – et dans sa volonté d’évaluer tant les aspects du cycle de vie des bâtiments que les activités hôtelières elles-mêmes.

Par ailleurs, la présente étude, tout en s’inspirant de la méthodologie de l’ACV, s’en démarque sur plusieurs points, à la différence des études existantes.
  • Les catégories d’impacts environnementaux choisies dans l’étude d’Accor sont des impacts « simplifiés », permettant une plus grande accessibilité des résultats de l’étude et une meilleure diffusion auprès des acteurs concernés et du grand public.
  • L’étude d’Accor ne définit aucune unité fonctionnelle, alors qu’elle est la base de toute étude ACV. Par exemple, on trouve dans d’autres études : 600 m² d’un hôtel d’une durée de vie de 40 ans avec une capacité 400 personnes, ou encore : une nuit à l’hôtel pour une personne. La définition d’une unité fonctionnelle est ce qui permet une comparaison de résultats. Par exemple, cela aurait pu permettre de différencier les résultats selon les types d’hôtels (hôtel de luxe, hôtel bon marché) ou selon la répartition géographique des hôtels.
Enfin, il est à noter que l’étude d’Accor ne prend pas en compte les déplacements de ses clients, alors qu’une étude italienne montre que ce poste est le premier responsable des impacts environnementaux des 4 hôtels italiens considérés, bien avant la restauration, second poste identifié (sur ce point, les résultats concordent avec l’étude menée par Accor).

Cette étude, ainsi que la large diffusion de la méthodologie employée et des résultats obtenues, marquent cependant une étape importante. Même si les résultats obtenus dépendent grandement dans l’absolu de la méthodologie employée, du choix des postes retenus et des impacts environnementaux considérés, cette mesure de l’empreinte environnementale du groupe Accor est perçue non comme une finalité mais comme un point de départ, pour mieux cibler et prioriser les actions à mettre en place afin d’avoir un impact réel sur l’empreinte environnemental du groupe. On ne peut que saluer une telle démarche.
AfnorL’AFNOR a publié le 15 juin 2011 la nouvelle norme internationale ISO 50001 portant sur les systèmes de management de l’énergie et visant à  améliorer la performance énergétique.
Cette norme s’adresse principalement aux entreprises et collectivités, ainsi qu’à toute autre organisation ayant la possibilité de faire reconnaître sa démarche par un organisme tierce partie et indépendant.

L'ISO 50001 donne les lignes directrices pour développer une gestion méthodique de l'énergie afin de privilégier la performance énergétique. A l’issue d’un diagnostic énergétique initial, l’organisme conforme à la norme définit ses cibles énergétiques prioritaires et établit un plan de comptage de l'énergie. La mise en place d’un système de management respectant les exigences de cette norme doit permettre par la suite de réaliser des économies d’énergie à court terme et de réduire les coûts.
Au final, un organisme indépendant vérifie sur place la conformité à la norme et délivre, le cas échéant, un certificat ISO 50001.

La norme ISO 50001 est le fruit d’une collaboration entre 61 pays. Ses objectifs principaux sont de faire face à la rareté de l'énergie et à l’augmentation durable de son coût, tout en contribuant à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Les pays membres du CEN (Comité Européen de Normalisation), ayant déjà contribué à l’élaboration de la norme NF EN 16001, ont veillé au respect de la cohérence entre les deux textes. De ce fait, l'EN 16001 Devrait rapidement disparaître pour laisser place à l'ISO 50001.
 
Le siège social de Schneider Electric, situé à Rueil-Malmaison (92), a été le premier bâtiment à obtenir cette toute nouvelle certification portant sur les systèmes de management de l'énergie.
iPadLa sortie du livre électronique iPad d'Apple commence à soulever de nombreuses critiques et interrogations quant à son impact environnemental. Les Amis de La Terre ont ainsi récemment publié un communiqué de presse rappelant les éléments suivants :
  • loin d’éviter la déforestation, le livre électronique y contribue par ses besoins importants en minerais rares, extraits par des sols initialement occupés par des forêts ;
  • d’après une étude du cabinet Carbone 4, malgré sa faible consommation en énergie, le délai d’amortissement en énergie grise pour construire un livre électronique par rapport à un livre papier classique est de plus de 15 ans en prenant pour base une moyenne de 16 livres lus par an. Au vu du rythme de renouvellement des systèmes électroniques (20 mois pour un téléphone portable, 3 à 4 ans pour un ordinateur portable), il est donc inutile d’espérer des économies d’énergie d’un point de vue global.
Le développement de ce type de produits va donc exacerber la problématique de l’utilisation de matériaux rares ainsi que celle du recyclage des TIC (Technologies de l'Information et de la Communication) qui reste encore aujourd’hui difficile. Par ailleurs il convient de rappeler que le classement environnemental d’Apple par l’ONG Greenpeace reste aujourd’hui moyen avec une note de 5,1/10.
HomesLe programme européen de recherche HOMES (Habitats et bâtiments Optimisés pour la Maîtrise de l’Energie et des Services), qualifié également de projet « collaboratif d’innovation», regroupe depuis 2008 pour une durée de quatre ans, treize partenaires industriels et acteurs de recherche (CEA, CIAT, CSTB, Delta Dore, EDF, Idea, Philips Lighting, Radiall, Schneider Electric, Somfy, STMicroelectronics, Watteco, Wieland Electric) et bénéficie, pour la partie française, du soutien financier d’OSEO.

Son objectif est de proposer des solutions qui permettront à l’ensemble du parc immobilier existant d’évoluer vers des performances énergétiques acceptables et de viser les très hautes performances pour les bâtiments neufs. Dans ce cadre, trois axes de recherches sont visés :
  • le contrôle de façon optimisée les équipements,
  • la mesure systématique des performances effectives,
  • la mise en place d’outils efficaces de conception et de mise en œuvre.
Conçu comme un espace d’échange autour de l’efficacité énergétique dans le bâtiment, le site internet de HOMES est en ligne depuis quelques jours. Les différents axes de recherches, les expérimentations et prototypes du programme y sont présentés. On y trouve notamment :
  • un prototype de capteur multi physique d’intérieur,
  • une explication de la technologie thermoélectrique,
  • des solutions pour optimiser la gestion de l’éclairage.
Le site a pour ambition de créer un échange entre différents acteurs avec la publication, non seulement des résultats et des contributions des partenaires, mais aussi de contenus en provenance d’intervenants extérieurs, comme des universités, des laboratoires de recherches. etc.
Les consommations d’électricité issues de l’utilisation de produits électroménagers tendent à devenir prépondérantes au fur et à mesure de l’augmentation du taux d’équipement des français. Lors de l’acquisition d’un produit consommateur d’électricité, au delà de la question de son utilité réelle, doit être pris en compte ses consommations énergétiques tout au long de sa durée de vie. C'est pourquoi il existe aujourd’hui un classement énergétique allant de la note A++ à G (classement en cours de modification). Certains systèmes, notamment ceux consommant de l’eau chaude (lave-linge, lave-vaisselle), peuvent bénéficier d’options supplémentaires permettant d’économiser l’énergie.

Lave-linge Electrolux Double arrivée d'eau (connection eau chaude/eau froide)   	 Double arrivée d'eau (connection eau chaude/eau froide)Il existe en effet plusieurs produits possédant une entrée d’eau chaude qui permet de valoriser la production de la chaudière existante au lieu de la résistance électrique interne du système. Cela entraîne un gain financier à condition que la production d'eau chaude ne soit pas réalisée par un ballon d'eau chaude électrique, l’électricité étant près de deux fois plus cher que le gaz. Cette option gagne encore en intérêt lorsque l’eau chaude est produite à partir de systèmes solaires thermiques. Il est résulte un gain financier (énergie solaire « gratuite »), technique (augmentation du rendement du système solaire thermique) et environnemental (CO2 et production de déchets nucléaires évités). Un exemple parmi d’autres est disponible ici.
Afin de permettre le développement de ces produits électroménagers, il est par conséquent primordial que les concepteurs prévoient les branchements nécessaires à leur installation, à savoir une arrivée d'eau chaude en plus de l'arrivée d'eau froide et de l'évacuation des eaux « sales ».
Il est également à noter que les produits haut de gamme équipés d’échangeur de chaleur eau « sale » / eau « propre » commencent à faire leur apparition sur le marché français.
La déception suite à l’échec des négociations de Copenhague visant à définir une suite au protocole de Kyoto est à la hauteur des attentes qu’elles avaient suscitées lors des mois qui les ont précédées. En France, cette déception vient s’ajouter à l’attente prolongée concernant la publication définitive des nouveaux tarifs de rachat de l’électricité photovoltaïque par le MEEDDM, ou encore plus récemment à l’annulation par le conseil constitutionnel de la taxe carbone. Si cette dernière nouvelle peut en certains points être justifiée, elle n’en demeure pas moins un échec de plus pour l’environnement en cette fin d’année 2009.

On peut donc regretter cette fin d’année morose du point de vue de la protection de l’environnement, puisque l’éventuelle réussite des négociations lors du sommet de Copenhague aurait probablement accéléré la sortie de nombreux arrêtés de lois afin qu’ils puissent rapidement entrer en vigueur. Au lieu de cela, les actions menées pour la protection de l’environnement et contre les changements climatiques se retrouvent affaiblies.

Il faut donc espérer que ce début d’année 2010 soit pour le gouvernement français ainsi que pour l’Union Européenne l’occasion de rebondir après l’échec majeur du sommet de Copenhague, ceci avant que l’élan écologique initié par la tenue de ce sommet ne commence à s’essouffler. Et ce sont encore une fois les pays nordiques qui montrent la voie à suivre puisqu’à partir du 1er janvier 2010 en Suède, la tonne de CO2 est à nouveau réévaluée à la hausse pour passer désormais à 109 €. Il ne fait donc aucun doute sur le fait que cette taxe créée il y a maintenant 19 ans et alors évaluée à 27 € la tonne de CO2 doive servir de modèle à la France dans les prochaines discussions sur le sujet qui se tiendront tout au long du mois de janvier. Ceci est d’autant plus vrai que cette taxe comprend elle aussi des dérogations pour les entreprises.

En espérant donc que cette année 2010 soit une année propice aux actions concrètes et cohérentes dans la lutte contre le changement climatique, l’ensemble de l’équipe LesEnR vous souhaite une très bonne année.

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